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1562<br />

Allard.<br />

du Thou.<br />

130 histoire des guerres du comté venaissin.<br />

131<br />

Be<strong>au</strong>-Regard ; il l’attaqua et le mit en fuite, après lui<br />

avoir tué 400 hommes. Cette bataille se donna le 5<br />

juillet. Ceux qui s’y distinguèrent le plus du côté des catholiques<br />

furent les seigneurs de Mondragon, de Raxis<br />

commissaire de la provin<strong>ce</strong>, homme fort âgé, de Saintejalle<br />

gouverneur de Carpentras, de venterol mestre de<br />

camp, Cambis d’Orsan, de la Coronne sergent-major, de<br />

Monteinard capitaine général de la cavalerie, de nyons,<br />

d’Hugues, d’Anselme, de Glandages, du pegue, joannis<br />

de Bedoin ; Balthazar de Merles de Be<strong>au</strong>champ fit des<br />

prodiges de valeur avec une épée à deux mains : enveloppé<br />

deux fois, deux fois il se dégagea, en renversant<br />

tous <strong>ce</strong>ux qui l’environnaient. En mémoire de <strong>ce</strong>t événement,<br />

il mit pour impresse sur son enseigne <strong>ce</strong>s mots<br />

moitié français, moitié provençal, le feu et l’escoube. le<br />

lendemain de la bataille, le comte de Suze fut se loger<br />

à Sorgues.<br />

Trois jours après, les ennemis s’étant ralliés, se remirent<br />

en campagne sous la conduite de Montbrun<br />

qui avait pris la pla<strong>ce</strong> du baron des Adrets pendant un<br />

voyage que <strong>ce</strong>lui-ci fut obligé de faire à valen<strong>ce</strong>. Cet<br />

homme, que nous voyons reparaître, avait couru de<br />

grands risques depuis sa sortie de Mal<strong>au</strong>cène. Après<br />

avoir mis les armes bas par un traité, il les avait reprises,<br />

et il avait failli être arrêté à Molans par la Mothe<br />

Gondrin, qui s’était remis à sa poursuite. Echappé<br />

de <strong>ce</strong> danger, il était tombé dans un <strong>au</strong>tre. Comme<br />

il fuyait avec sa femme et un seul domestique, il fut<br />

découvert <strong>au</strong> Buis, et obligé de s<strong>au</strong>ter d’une fenêtre<br />

dans la rue pour s<strong>au</strong>ver sa vie. Il se retirait à Geneve<br />

déguisé en boulanger, et il trouva un troisième péril<br />

sur son chemin ; car il fut reconnu sur les frontières<br />

du roy<strong>au</strong>me malgré son déguisement, par la trahison de<br />

<strong>ce</strong>lui qui l’accompagnait, lequel ameuta le peuple contre<br />

lui, en disant, « qu’il fallait le saisir, pour mettre fin à la<br />

guerre par la mort de <strong>ce</strong> chef des huguenots. » Il échappa<br />

<strong>ce</strong>pendant encore par les soins d’un des gardes, qui,<br />

ayant été <strong>au</strong>paravant son valet et son confident, l’avait<br />

volé, et qui craignit d’être obligé de rendre le larcin si<br />

Montbrun était arrêté et qu’il le déclarât. C’était <strong>au</strong> travers<br />

de tous <strong>ce</strong>s périls que Montbrun était arrivé à Genève,<br />

où sa réputation lui avait fait re<strong>ce</strong>voir un accueil<br />

distingué. Il y était encore, lorsqu’il apprit que le baron<br />

des Adrets et les huguenots s’étaient établis dans le<br />

d<strong>au</strong>phiné, et qu’ils y faisaient la loi. Il vint les joindre et<br />

leur offrit ses servi<strong>ce</strong>s, dans l’espéran<strong>ce</strong> de satisfaire sa<br />

haine, et de rétablir sa fortune par le pillage du Comtat.<br />

Ses vues étaient principalement sur Carpentras.<br />

Après en avoir conféré avec le baron des Adrets, il se<br />

rendit en <strong>ce</strong>tte ville pour s’y faire des intelligen<strong>ce</strong>s qui<br />

lui en facilitassent l’entrée, lorsqu’il s’y présenterait<br />

avec des troupes; mais il y était trop connu pour pouvoir<br />

y paraître en sûreté. A peine y eut-il mis le pied,<br />

qu’il fut assailli d’une grêle de coups, heureux encore de<br />

pouvoir se s<strong>au</strong>ver en emportant une large blessure <strong>au</strong><br />

visage.<br />

les calvinistes tenaient toujours Boulene, valréas,<br />

visan et quelques <strong>au</strong>tres pla<strong>ce</strong>s dont ils s’étaient emparés<br />

dans le Comtat. Bagnols et le St-Esprit dans le<br />

languedoc étaient <strong>au</strong>ssi en leur pouvoir. Ils venaient<br />

de reprendre Grenoble où ils avaient achevé de ruiner<br />

les églises : la Grande Chartreuse avait <strong>au</strong>ssi souffert de<br />

leur visite, et on pense qu’il n’y était rien resté de tout<br />

1562

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