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158 histoire des guerres du comté venaissin.<br />
159<br />
1562 dans son camp. Ceux qui gardaient <strong>ce</strong>s collines lui<br />
A peine fut-il parti, que Sommerive repassa la duren<strong>ce</strong>,<br />
avaient fait essuyer quelques légères escarmouches,<br />
et fut reprendre sa première position. la ville fut inves-<br />
dans l’une desquelles il avait perdu la verdière, son<br />
tie de trois côtés, et battue par deux couleuvrines et<br />
premier officier, que Mouvans tua de sa propre main ;<br />
un gros canon placés sur les collines : ils tirèrent assez<br />
mais enfin les collines avaient été abandonnées, et les<br />
longtemps sans pouvoir faire de brèche, par<strong>ce</strong> que f<strong>au</strong>te<br />
gardes chassés avaient été s’emparer du pont de la<br />
d’avoir été bien instruits, on les avait braqués contre un<br />
Buech, pour faciliter le passage à Montbrun qui venait<br />
quartier des murailles qui ne pouvait être entamé. Ce-<br />
<strong>au</strong> secours de la ville.<br />
pendant les soldats étaient animés d’un courage qui te-<br />
le comte de Tende, père de Sommerive, qui combatnait<br />
de la fureur, à c<strong>au</strong>se des cru<strong>au</strong>tés que les calvinistes<br />
tait pour les huguenots, était dans Sisteron lorsque le<br />
avaient exercées sur quelques-uns de leurs camarades<br />
siége en fut commencé. Il en était sorti d’abord pour<br />
qui étaient tombés en leurs mains : ils les avaient pen-<br />
éviter la honte d’être pris par son fils; mais il y’ redus<br />
par les pieds sur la duren<strong>ce</strong>, et les avaient achevés<br />
tourna bientôt, déterminé à <strong>ce</strong>la par Cardé et par les<br />
à coups d’arquebuse. dupuy Saint-Martin, de la maison<br />
<strong>au</strong>tres confédérés, qui ne voyaient qu’avec peine que<br />
d’urre, ayant été pris dans une sortie, fut livré à des<br />
<strong>ce</strong>tte proie allait leur être enlevée. Ce retour ralentit<br />
femmes furieuses, qui le pendirent à une grande croix<br />
les attaques qui étaient déjà commencées : soit par<br />
(1). Aussi les soldats assiégeants n’attendirent-ils pas<br />
respect pour son père, soit pour quelque <strong>au</strong>tre motif,<br />
que la brèche fût faite pour donner l’ass<strong>au</strong>t: ils se glis-<br />
Sommerive s’écarta de Sisteron, il passa la duran<strong>ce</strong>,<br />
sèrent d’eux-mêmes par une petite ouverture qu’ils<br />
et fut camper entre le village de Meez et <strong>ce</strong>lui de l’Es-<br />
avaient aperçue ; Sommerive les laissa faire, espérant<br />
cale dont il se saisit. le comte de Tende vint l’attaquer<br />
que leur entreprise serait heureuse, mais, comme ils ne<br />
dans son camp et le força à combattre ; il eut d’abord<br />
purent pénétrer dans la ville que par des caves, dans<br />
un avantage considérable, mais Sommerive ayant rallié<br />
lesquelles il fallait des<strong>ce</strong>ndre pour remonter ensuite<br />
ses troupes, l’obligea à prendre la fuite et à retourner<br />
par des passages détournés, et que les assiégés leur dis-<br />
dans Sisteron. Comme il en avait coûté infiniment à son<br />
putèrent <strong>ce</strong>s passages avec de grands avantages, <strong>ce</strong>tte<br />
cœur d’en venir <strong>au</strong>x mains avec des troupes comman-<br />
entreprise leur réussit mal, et Sommerive les rappela<br />
dées par son père qu’il avait vu fuir devant lui, <strong>ce</strong>lui-ci<br />
après quelques heures de combat. Ce général reconnut<br />
eut be<strong>au</strong> sortir encore et tâcher plusieurs fois de l’en-<br />
qu’il devait chercher à faire brèche par un endroit plus<br />
gager de nouve<strong>au</strong> à une bataille, Sommerive sut toujours<br />
l’éviter, de manière que le comte de Tende se vit<br />
facile, et même ne point faire<br />
obligé de s’éloigner par déf<strong>au</strong>t de vivres. Il ramena ses<br />
troupes dans Sisteron, mais il en sortit presque seul le<br />
lendemain, pour se rendre à Turin.<br />
(1) En représailles du meurtre de dupuy Saint-Martin (G<strong>au</strong>fridi le<br />
nomme Bouqnenegre), Sommerive étant de retour du siège de Sisteron,<br />
fit pendre, <strong>au</strong> milieu de la pla<strong>ce</strong> de Tarascon, la Coste qui avait été<br />
gouverneur d’Orange.<br />
1562<br />
Fantoni.