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382 histoire des guerres du comté venaissin.<br />

383<br />

1577 ne le refusa pas; mais en approchant tout seul, il es-<br />

en presser la reddition ; mais les conféren<strong>ce</strong>s traînaient<br />

suya un coup d’arquebuse qui ne fit que l’effleurer. les<br />

en longueur, et jusques là les huguenots n’avaient donné<br />

huguenots se dérobèrent à son ressentiment par une<br />

que des réponses vagues et ambiguës, ou proposé des<br />

prompte fuite.<br />

conditions qu’on ne pouvait ac<strong>ce</strong>pter. Ceux du langue-<br />

Gouvernet était si ardent à nuire <strong>au</strong>x catholiques,<br />

doc tenaient <strong>au</strong>ssi leurs assemblées pour délibérer sur<br />

qu’il fut à Orange demander du secours pour l’exécution<br />

le dernier édit : on leur députa d’Agard qui fut jusqu’à<br />

d’un dessein qu’il méditait sur Sablet où il fut effective-<br />

Aigues-Mortes pour informer Thorré et Saint-Roman,<br />

ment vers les fêtes de noël, comptant le surprendre par<br />

deux des princip<strong>au</strong>x, des obstacles que lesdiguières<br />

escalade. Mais il fut repoussé et chargé dans sa fuite.<br />

mettait à la reddition de Menerbes. Cette démarche<br />

Bonieux et javon se préservèrent <strong>au</strong>ssi d’une surprise<br />

n’eut pas de meilleurs effets, sinon que d’Agard rap-<br />

dans le même temps ; chaque lieu du Comtat était touporta<br />

à son retour l’article inséré dans le traité de paix<br />

jours gardé par une garnison plus ou moins forte, <strong>au</strong>x<br />

entre le roi, le roi de navarre et le prin<strong>ce</strong> de Condé. Cet<br />

frais du pape.<br />

article portait que Menerbes et les piles seraient remis<br />

lors de la dernière surprise faite à Entrech<strong>au</strong>x, Canin<br />

in<strong>ce</strong>ssamment sous l’obéissan<strong>ce</strong> du pape, à la condition<br />

et Suel, hérétiques des plus furieux, avaient emmené de<br />

si souvent répétée et que les trois prin<strong>ce</strong>s se donnaient<br />

nions un jeune garçon nommé Guintrand, clerc de la pa-<br />

pour garants de l’exécution de <strong>ce</strong>t article. B<strong>au</strong>ssangui,<br />

roisse. Canin le trouvant gentil et de be<strong>au</strong>coup d’esprit,<br />

secrétaire de la cour, fut le signifier dans les formes à<br />

en fit son confident sans le gêner sur la religion. Il pous-<br />

Saint-Auban ; mais il le trouva obstiné et tous ses gens<br />

sa la confian<strong>ce</strong> jusqu’à lui faire part des desseins qu’il<br />

furieux, quoique réduits à la dernière né<strong>ce</strong>ssité.<br />

avait sur vaison, l’exhortant à engager ses parents à le<br />

B<strong>au</strong>ssangui pria la prin<strong>ce</strong>sse de Salernes, belle-mère<br />

servir dans <strong>ce</strong>tte entreprise. Guintrand le lui promit et<br />

de Saint-Auban, qui se trouvait pour lors à Avignon,<br />

se rendit à Entrech<strong>au</strong>x, non pour suborner ses parents,<br />

de se rendre à Menerbes pour faire entendre raison<br />

mais pour leur découvrir le projet de Canin. Sur <strong>ce</strong>t avis,<br />

à son gendre. Cette dame se mit en chemin pour <strong>ce</strong>la,<br />

il fut conclu de le surprendre lui-même lorsqu’il vien-<br />

mais Saint-Auban ne l’attendit pas ; et quittant la pla<strong>ce</strong><br />

drait à vaison où il avait annoncé qu’il devait venir se-<br />

sans la rendre, il en sortit de nuit accompagné de trente<br />

crètement : on l’attendit sur le chemin, et d’un seul coup<br />

hommes, emmenant prisonniers Ferrier et son neveu,<br />

on le tua lui et son frère. leurs têtes furent exposées à<br />

encore malades l’un et l’<strong>au</strong>tre de leurs blessures. Il em-<br />

vaison, <strong>au</strong> bout de deux perches.<br />

porta tout l’argent qu’il trouva, tira des prisonniers<br />

Grimaldi était toujours devant Menerbes, veillant<br />

toutes les rançons qu’il put, et prit sa route vers Gap,<br />

à <strong>ce</strong> qu’il n’y entrât <strong>au</strong>cun secours. le grand prieur<br />

laissant Maynard blessé d’un éclat de boulet, et Bernus,<br />

s’était rendu à Apt par de nouve<strong>au</strong>x ordres du roi, pour<br />

ses substituts, sans ressour<strong>ce</strong>s.<br />

1577

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