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1578<br />

388 histoire des guerres du comté venaissin.<br />

389<br />

pour éviter d’être prévenus par <strong>ce</strong>ux des catholiques<br />

qui, nonobstant la rupture, avaient voulu continuer<br />

leur voyage. les uns et les <strong>au</strong>tres trouvèrent <strong>ce</strong> prin<strong>ce</strong> à<br />

l’Isle-jourdain, et le suivirent à pamiers, où, malgré les<br />

oppositions des protestants, il déclara, le 26 mars, que<br />

Menerbes devait être rendu <strong>au</strong> pape; il en écrivit même<br />

<strong>au</strong> cardinal de sa propre main, lui promettant de venir<br />

le visiter en personne dans peu de temps. Il en écrivit<br />

<strong>au</strong>ssi à lesdiguières, qui refusa de se conformer à ses<br />

intentions, quoiqu’il eût protesté plusieurs fois qu’elles<br />

seraient toujours la règle de sa conduite.<br />

Ramb<strong>au</strong>lt-Bertrand de Simiane, baron de Gordes,<br />

dont j’ai souvent fait mention comme d’un homme qui<br />

rendit de grands servi<strong>ce</strong>s à l’Etat, à la religion catholique<br />

et <strong>au</strong> Comtat en particulier, mourut, le 21 février,<br />

à Montelimart où il s’était rendu pour voir le maréchal<br />

de Bellegarde. Il ouït la messe le jour de sa mort, et reçut<br />

les derniers sacrements avec be<strong>au</strong>coup de piété.<br />

Il était chevalier de l’Ordre du roi et commandant du<br />

d<strong>au</strong>phiné (1). perussis, qui l’avait connu, dit de lui qu’il<br />

fut toujours un bon chrétien, un grand guerrier et un<br />

politique consommé. Il laissa des mémoires en forme<br />

de journ<strong>au</strong>x, qu’il écrivait pour être prêt à répondre<br />

s’il était recherché. Chorier s’en est servi avec avantage<br />

dans son Histoire générale du d<strong>au</strong>phiné.<br />

Quoique le siége de Menerbes eût été repris dès que<br />

les protestants en eurent donné le sujet, le grand-prieur<br />

obtint du cardinal la liberté de la femme de Ferrier et<br />

(1) Il avait été formé <strong>au</strong> métier de la guerre par le fameux chevalier<br />

Bayard, après la mort duquel il s’était attaché <strong>au</strong> maréchal de Brissac<br />

qu’il avait accompagné dans ses campagnes de piémont. du Thou le<br />

nomme un vaillant de la vieille roche.<br />

de <strong>ce</strong>lle de peyre, son neveu. Celui-ci fut touché de <strong>ce</strong>s<br />

procédés; il revint de bonne foi à la religion catholique,<br />

et se rendit <strong>au</strong> siége où il se comporta avec be<strong>au</strong>coup<br />

d’honneur. Il défia à un combat singulier Beoux qu’il le<br />

raillait d’<strong>au</strong> dedans de la pla<strong>ce</strong>. Beoux l’ac<strong>ce</strong>pta ; mais,<br />

comme on le vit paraître accompagné, on le repoussa à<br />

coups d’arquebuse.<br />

la neige et le froid ex<strong>ce</strong>ssif furent c<strong>au</strong>se que les<br />

gardes se firent moins exactement. un secours de cavalerie,<br />

entré depuis peu dans Menerbes, ne pouvant y tenir<br />

à c<strong>au</strong>se de la disette, profita de la circonstan<strong>ce</strong> pour<br />

s’en évader. Il fut poursuivi et atteint à lormarin par<br />

Grimaldi, qui le força et le défit presque entièrement.<br />

du nombre des morts fut un fameux brigand, nommé<br />

Trente-Costes, qui avait fait bien des meurtres.<br />

Ce fut là un prétexte pour les religionnaires du d<strong>au</strong>phiné,<br />

qui recommencèrent à remuer. le maréchal fut<br />

trouver les princip<strong>au</strong>x qui étaient encore à nions, et<br />

leur ordonna, de la part du roi de navarre qu’ils regardaient<br />

comme leur premier chef, de mettre les armes<br />

bas et de rester tranquilles. Bien loin d’aquies<strong>ce</strong>r, ils lui<br />

déclarèrent qu’ils n’en voulaient rien faire, que la guerre<br />

serait continuée jusqu’à <strong>ce</strong> que le siége de Menerbes fût<br />

levé ; et pour prouver qu’ils parlaient sérieusement, ils<br />

envoyèrent piller les villages jusqu’à Sisteron. Ceux du<br />

languedoc en firent de même <strong>au</strong>x moindres lieux le<br />

long du Rhône.<br />

Comme la garnison d’Orange faisait <strong>au</strong>ssi sa partie<br />

dans ses environs, le chevalier Oddy, en garnison à<br />

Sainte-Cecile, fut sollicité de prendre revanche de bien<br />

des désordres qu’elle commettait tous les jours. Oddy<br />

sortit avec sa cavalerie, fut jusqu’<strong>au</strong>x portes d’Orange,<br />

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