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254 histoire des guerres du comté venaissin.<br />

255<br />

1569 Servas était le chef des protestants dans <strong>ce</strong> can-<br />

jusqu’<strong>au</strong> jour ; il fut ramené dans sa maison, et tué de<br />

ton. Il chargea Saint-Cosme de <strong>ce</strong>tte expédition et lui<br />

sang froid sur son lit le surlendemain. le gros du peuple<br />

donna trois <strong>ce</strong>nts hommes d’élite, tant cavaliers que<br />

se s<strong>au</strong>va dans les arènes dont il boucha les portes.<br />

fantassins. Saint-Cosme vint de nuit camper dans un<br />

Astoul, commandant du châte<strong>au</strong>, avait son logement<br />

verger tout <strong>au</strong>près de la ville ; sa troupe y fut grossie<br />

dans la ville ; il s’empara avec vingt-cinq hommes de<br />

d’un grand nombre de Cevenots qu’on avait fait venir,<br />

la porte des dominicains, et la défendit avec be<strong>au</strong>coup<br />

sous prétexte de les employer à la cueillette des olives.<br />

de courage jusqu’<strong>au</strong> lendemain à midi qu’il sortit de la<br />

un ministre qu’il avait amené fit la prière et exhorta la<br />

ville par le guichet, et rentra dans le châte<strong>au</strong> où, avec<br />

troupe à bien faire. une grande lumière qui parut <strong>au</strong><br />

soixante soldats, il tint bon pendant deux mois, malgré<br />

ciel la décon<strong>ce</strong>rta d’abord, mais le ministre la rassura,<br />

les plus vives attaques.<br />

disant que c’était un signe de la protection de dieu.<br />

Sommerive était à Avignon quand il apprit <strong>ce</strong>s fâ-<br />

Edouard d’Albert de Saint-André, originaire de Morcheuses<br />

nouvelles. Il forma le dessein de reprendre<br />

nas, grand oncle du connétable de luynes, était gou-<br />

nîmes, en commençant de donner du secours <strong>au</strong> châverneur<br />

de nîmes. un inconnu l’avisa de la conspiration<br />

te<strong>au</strong>. le cardinal entra dans ses vues, enjoignit à la<br />

par une lettre. Celui qui la lui porta quelques heures<br />

noblesse du Comtat de le suivre, et lui fournit mille<br />

avant qu’elle éclatât, le trouva pris de vin dans son lit :<br />

écus pour appuyer son entreprise. Sommerive marcha<br />

<strong>au</strong> lieu de <strong>lire</strong> la lettre, il ordonna <strong>au</strong> messager de tirer<br />

effectivement ; mais s’étant arrêté trop longtemps à<br />

le ride<strong>au</strong> et de mettre la lettre sur la table, disant qu’il<br />

Be<strong>au</strong>caire, soit pour préserver <strong>ce</strong>tte ville qu’il croyait<br />

la lirait le lendemain.<br />

également menacée, soit pour attendre les troupes qu’il<br />

C’était la nuit du 15 novembre. Madaron ayant fini<br />

avait mandées de proven<strong>ce</strong>, <strong>ce</strong> délai fut c<strong>au</strong>se de la red-<br />

son ouvrage, les gens de pied de St-Cosme, entrèrent<br />

dition du châte<strong>au</strong> qui, étant déjà fort endommagé, ayant<br />

dans la ville par le canal, traversèrent la ville, et vin-<br />

même une partie de sa plus grosse tour renversée par<br />

rent s’emparer de la porte des Carmes dont ils tuèrent<br />

les mines, n’était plus en état de résister. la garnison en<br />

la garde ; ils coururent ensuite égorger le reste de deux<br />

sortit le 31 janvier avec armes et bagage, et avec pacte<br />

compagnies qui composaient toute la garnison. la<br />

d’une trève de huit jours. Ceux qui s’étaient renfermés<br />

porte de la Couronne fut enfoncée dans le même temps<br />

dans les arènes eurent part à <strong>ce</strong>tte capitulation. Cette<br />

par la cavalerie, qui remplit les rues d’une rumeur<br />

fois les huguenots tinrent parole. la ville était inon-<br />

épouvantable. la ville fut abandonnée <strong>au</strong> pillage: les<br />

dée de <strong>ce</strong>ux des environs qui y étaient accourus et qui<br />

prêtres, les religieux, et tous <strong>ce</strong>ux dont les huguenots<br />

avaient achevé de la réduire dans la situation la plus<br />

voulurent se venger, furent mis à mort. le gouverneur<br />

pitoyable. Montbrun lui-même y était venu de Mon-<br />

chercha son salut dans la fuite ; mais s’étant cassé une<br />

t<strong>au</strong>ban avec quatre <strong>ce</strong>nts chev<strong>au</strong>x pour conserver <strong>ce</strong>tte<br />

jambe en s<strong>au</strong>tant des remparts, il resta dans le fossé<br />

conquête à son parti.<br />

1569

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