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Approche quantitative de la fonction de nourricerie jouée par les ...

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Chapitre 2 : Les marais salés contribuent-ils significativement à <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong>s bars <strong>de</strong><br />

l’année (groupe 0) (Dicentrarchus <strong>la</strong>brax L. a.k.a. Morone <strong>la</strong>brax) ?<br />

plus au nord comme en estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine ou en baie du Mont saint-Michel (voir chapitre 1).<br />

Le gradient <strong>la</strong>titudinal est alors souvent cité comme cause <strong>de</strong> ces variations.<br />

En baie <strong>de</strong> l’Aiguillon, du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsités, <strong>les</strong> jeunes bars sont plus<br />

abondants dans <strong>la</strong> <strong>par</strong>tie sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie (Curé). Des abondances six fois plus importantes sont<br />

observées sur ce site et notamment lors <strong>de</strong>s mois d’été. Ces tendances – <strong>de</strong> moindre<br />

colonisation <strong>de</strong>s sites présentant <strong>de</strong>s aménagements dus aux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion – corroborent<br />

<strong>les</strong> observations déjà effectuées sur d’autres sites présentant, comme ici, <strong>de</strong> fortes différences<br />

<strong>de</strong> modalités <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s marais salés (Laffaille et al. 2000b; Laffaille et al. 2005; Pétillon<br />

et al. 2005; Parlier et al. 2006). On peut donc en conclure que ces différences <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsités<br />

révèlent un effet ‘gestion’ sur <strong>les</strong> abondances <strong>de</strong> juvéni<strong>les</strong> <strong>de</strong> bars.<br />

Du point <strong>de</strong> vue trophique plus précisément, <strong>les</strong> bars semblent s’alimenter dans <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> sites (ie fauché vs non fauché). Les indices <strong>de</strong> vacuité sont extrêmement faib<strong>les</strong><br />

et ne révèlent pas <strong>de</strong> différentes significatives (0,01% pour le site du canal du curé vs 0,02<br />

pour le site du canal du Luçon). Ceci tend à indiquer que <strong>les</strong> poissons trouvent une nourriture<br />

que l’on peut supposer abondante et facilement accessible quel que soit le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion.<br />

Cependant <strong>les</strong> rations instantanées sont différentes entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sites. Cel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s poissons<br />

capturés sur le site du canal du curé étant statistiquement supérieures à celle du site situé plus<br />

au nord dans <strong>la</strong> <strong>par</strong>tie vendéenne (IR%= 5,94 vs 2,63). Les juvéni<strong>les</strong> s’alimentent <strong>de</strong> manière<br />

très importante (MFI = 90,95%) sur le contingent d’O. gammarellus sur le site non géré où <strong>la</strong><br />

succession originale à A. portu<strong>la</strong>coï<strong>de</strong>s est encore présente. Alors que sur le site fauché <strong>les</strong><br />

bars d’alimentent sur <strong>les</strong> Mysidacae (MFI = 35,46%) et <strong>les</strong> Crustacae (MFI = 21,75%) qui<br />

sont transportés <strong>par</strong> le flot et donc non rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s marais sa<strong>les</strong>.<br />

Les analyses <strong>de</strong>s rapports isotopiques du carbone et <strong>de</strong> l’azote montrent que <strong>les</strong><br />

juvéni<strong>les</strong> <strong>de</strong> poissons arrivent en avril avec une signature qui n’est pas issue <strong>de</strong>s marais salés,<br />

mais plutôt océanique avec un δ 13 C ≈ -20‰ (Richard 2000). Les signatures océaniques étant<br />

généralement très stab<strong>les</strong> dans <strong>les</strong> zones tempérées du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilité <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong><br />

carbone inorganique il est très probable que <strong>les</strong> juvéni<strong>les</strong> s’alimentent en mer avant leur<br />

instal<strong>la</strong>tion dans le marais salés.<br />

En tenant compte <strong>de</strong> l’enrichissement trophique dû aux transferts trophiques, il<br />

ap<strong>par</strong>aît que ce sont <strong>les</strong> signatures <strong>de</strong> N. integer et <strong>de</strong> H. diversicolor qui semblent bien<br />

correspondre à <strong>la</strong> signature théorique <strong>de</strong> <strong>la</strong> nourriture assimilée <strong>par</strong> <strong>les</strong> juvéni<strong>les</strong> <strong>de</strong> juillet à<br />

octobre, alors que <strong>la</strong> signature d’O. gammarellus <strong>par</strong>aît en être très éloignée. Cependant, O.<br />

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