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Approche quantitative de la fonction de nourricerie jouée par les ...

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Chapitre 1 : Structuration du peuplement <strong>de</strong> poisson d’un petit complexe estuaire - marais<br />

salés enc<strong>la</strong>vé <strong>de</strong> <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> France : <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Saint-Brieuc.<br />

écologiques basées sur <strong>les</strong> capacités plus ou moins gran<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s espèces à supporter <strong>de</strong>s<br />

fluctuations <strong>de</strong> salinité est donc judicieuse (Elie et al. 1990). Cet élément structurant <strong>de</strong>s<br />

communautés permet <strong>de</strong> mieux appréhen<strong>de</strong>r <strong>les</strong> frontières physicochimiques invisib<strong>les</strong> qui<br />

confinent certaines espèces aux abords <strong>de</strong>s marais salés, ou au contraire qui permettent aux<br />

juvéni<strong>les</strong> <strong>de</strong> certaines espèces, notamment d’espèces euryhalines, <strong>de</strong> trouver, <strong>de</strong> manière<br />

temporaire, refuge dans ces zones à forte disponibilité alimentaire (Parlier et al., soumis).<br />

Les espèces amphihalines sont <strong>les</strong> guil<strong>de</strong>s <strong>les</strong> plus représentées aussi bien sur le site amont<br />

que sur le site aval. El<strong>les</strong> sont majoritairement composées <strong>de</strong> juvéni<strong>les</strong> <strong>de</strong> Mugilidés et <strong>de</strong><br />

juvéni<strong>les</strong> <strong>de</strong> Flets. Les estuaires sont <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> transit obligatoire pour ces popu<strong>la</strong>tions<br />

lors <strong>de</strong> leurs migrations. El<strong>les</strong> leurs permettent également <strong>de</strong> s’acclimater progressivement<br />

aux passages entre <strong>les</strong> systèmes fluviaux et marins (Feunteun et al., 2001). Ces espèces sont<br />

adaptées aux conditions estuariennes et peuvent ainsi coloniser <strong>les</strong> marais. Cette tolérance<br />

représente un véritable avantage évolutif. Il permet à ces espèces <strong>de</strong> coloniser <strong>les</strong> zones<br />

côtières selon diverses stratégies ou tactiques alternatives (i.e. utilisation <strong>de</strong>s ressources<br />

trophiques du marais ou non, suivant <strong>les</strong> disponibilités alimentaires présentes dans <strong>les</strong><br />

écosystèmes adjacents).<br />

La com<strong>par</strong>aison entre <strong>les</strong> différents assemb<strong>la</strong>ges <strong>de</strong>s sites révèle peu <strong>de</strong> différence. La<br />

baie <strong>de</strong> Saint-Brieuc semble, à <strong>la</strong> vue <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> préliminaire, être une unité cohérente<br />

pour <strong>les</strong> popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> poissons qui l’envahissent lors <strong>de</strong> chaque marée <strong>de</strong> vives eaux.<br />

Cependant, <strong>la</strong> com<strong>par</strong>aison entre chaque guil<strong>de</strong> sur <strong>les</strong> 2 sites montre qu’il existe une<br />

structuration spatiale vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinité entre guil<strong>de</strong>s écologiques (Elie et al. 1990). Le<br />

gradient <strong>de</strong> salinité mis en évi<strong>de</strong>nce lors <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s préliminaires <strong>par</strong> <strong>les</strong> personnels <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

réserve naturelle semble influencer <strong>la</strong> ré<strong>par</strong>tition <strong>de</strong>s espèces. Ceci excepté pour <strong>les</strong> espèces<br />

rési<strong>de</strong>ntes qui se ré<strong>par</strong>tissent <strong>de</strong> manière homogène dans le milieu où el<strong>les</strong> réalisent <strong>la</strong> totalité<br />

<strong>de</strong> leur cycle biologique. En revanche pour <strong>les</strong> autres guil<strong>de</strong>s écologiques, <strong>les</strong> popu<strong>la</strong>tions<br />

sont influencées et contraintes <strong>par</strong> <strong>les</strong> taux <strong>de</strong> salinité, ce qui conduit à une structuration du<br />

peuplement.<br />

Les espèces amphihalines se retrouvent préférentiellement dans le site amont. Ce site<br />

situé plus en fond <strong>de</strong> baie doit être probablement moins salé que le site aval du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

dilution <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d’eau <strong>par</strong> <strong>les</strong> eaux <strong>de</strong> l’Urne. Les espèces subiraient probablement un<br />

‘appel d’eau douce’ qui expliquerait leurs plus fortes abondances sur le site amont. C’est le<br />

cas du flet. Cette espèce migratrice amphihaline tha<strong>la</strong>ssotoque vit en majeure <strong>par</strong>tie dans <strong>les</strong><br />

estuaires. La plu<strong>par</strong>t <strong>de</strong>s individus capturés sont <strong>de</strong>s juvéni<strong>les</strong>, ils pénètrent <strong>les</strong> rivières au<br />

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