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Approche quantitative de la fonction de nourricerie jouée par les ...

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Chapitre 1 : Structuration du peuplement <strong>de</strong> poisson d’un petit complexe estuaire - marais<br />

salés enc<strong>la</strong>vé <strong>de</strong> <strong>la</strong> faça<strong>de</strong> ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> France : <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Saint-Brieuc.<br />

soumis), ont révélé que le peuplement piscicole <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux baies se structurait en <strong>fonction</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> saison, comme dans beaucoup <strong>de</strong> marais salés européens. Il serait judicieux <strong>de</strong> réitérer<br />

le protocole d’échantillonnage, mais cette fois-ci sur un cycle annuelle (12 mois au<br />

minimum) afin <strong>de</strong> peut-être discerner une structuration temporelle <strong>de</strong> l’ichtyofaune <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie<br />

<strong>de</strong> Saint-Brieuc à plus gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong> temps (un travail est en cours d’initiation entre <strong>la</strong><br />

réserve naturelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Saint-brieuc et le Centre <strong>de</strong> Recherche sur <strong>les</strong> Ecosystèmes<br />

Littoraux type).<br />

Cependant, une structuration du peuplement a pu être observé à une plus petite<br />

échelle, c'est-à-dire <strong>de</strong> l’étale <strong>de</strong> haute mer jusqu’à <strong>la</strong> vidange presque totale <strong>de</strong>s bras <strong>de</strong><br />

ressuyage sur <strong>les</strong>quels s’effectuaient <strong>les</strong> captures. En effet, <strong>les</strong> fluctuations à court terme <strong>de</strong><br />

facteurs abiotiques comme <strong>la</strong> température <strong>de</strong> l’eau, <strong>la</strong> salinité, <strong>la</strong> concentration en oxygène, <strong>la</strong><br />

vitesse <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée ainsi que leur direction, font qu’aucune espèce n’est réellement<br />

adaptée à ces conditions contraignantes du milieu (Laffaille et al., 2000b), d’où une certaine<br />

succession d’espèces au cours <strong>de</strong>s prélèvements. Aucune <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> ces écosystèmes<br />

n’est adaptée à l’absence d’eau. Certains auteurs ont constaté <strong>la</strong> présence relictuelle <strong>de</strong><br />

mulets dans <strong>les</strong> f<strong>la</strong>ques <strong>de</strong>s chenaux (Parlier 2002; Parlier et al. 2006), mais ces observations<br />

soulignent le caractère marginal <strong>de</strong> tels comportements.<br />

D’une manière générale, <strong>les</strong> jeunes individus (jeunes <strong>de</strong> l’année et juvéni<strong>les</strong>) font<br />

<strong>par</strong>tie <strong>de</strong>s premiers à quitter le marais. Ils se dép<strong>la</strong>cent en effet avec <strong>la</strong> masse d’eau. Puis<br />

viennent <strong>les</strong> plus gros individus (adultes et subadultes) qui eux sont dotés d’une nage plus<br />

performante. Ils rési<strong>de</strong>nt ainsi pendant un plus long moment dans le marais. Toutefois, <strong>les</strong><br />

capacités natatoires <strong>de</strong>s individus ne vont pas être seu<strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> <strong>de</strong> leur temps <strong>de</strong><br />

rési<strong>de</strong>nce dans le marais salé et ses chenaux. En effet, <strong>les</strong> préférences écologiques <strong>de</strong> chacune<br />

<strong>de</strong> ces espèces, vont aussi faire varier ce temps <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce. C’est pourquoi <strong>de</strong>s espèces<br />

euryhalines d’origine marine comme le bar vont moins bien supporter <strong>les</strong> fluctuations à court<br />

terme <strong>de</strong> ces facteurs abiotiques et se retirent dés le début <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée <strong>de</strong>scendante, écourtant<br />

<strong>par</strong> <strong>la</strong> même occasion leur temps d’alimentation. En revanche, <strong>de</strong>s espèces amphihalines<br />

comme le flet, vont rester s’alimenter pendant une plus longue pério<strong>de</strong>. Laffaille (2000) a<br />

également mis en évi<strong>de</strong>nce cette structuration en baie du Mont Saint-Michel, mais le temps<br />

<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s bars semblent être plus long.<br />

Par conséquent, <strong>les</strong> conditions loca<strong>les</strong> (microhabitats) ainsi que <strong>les</strong> caractéristiques<br />

intrinsèques <strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong>s espèces capturées (directement <strong>fonction</strong> du sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> croissance<br />

(écophase) au moment <strong>de</strong> l’échantillonnage) semblent responsab<strong>les</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> structuration à<br />

micro échelle du peuplement piscicole inventorié en Baie <strong>de</strong> Saint-Brieuc.<br />

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