Quel sens donner au Graphisme ethniQue ? - graphic design
Quel sens donner au Graphisme ethniQue ? - graphic design
Quel sens donner au Graphisme ethniQue ? - graphic design
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
mun<strong>au</strong>taires, la cohésion sociale ou encore les quotas. A ces premiers sujets s’ajoutent peu à peu de nouve<strong>au</strong>x sujets<br />
tels que la question de la mémoire, la France coloniale, de l’esclavage, des stéréotypes issus de la colonisation…<br />
Au début des années 2000 la France multiethnique devient plus visible dans les médias, mais la télévision n’est<br />
toujours pas multicolores selon Libération en octobre 2003.<br />
la télévision Française : moteur du changement ?<br />
France 3 fait figure d’exception concernant la représentation des populations issues des minorités de l’immigration<br />
et des minorités : elle a diffusé régulièrement les émissions initiées et financées par le FASILD avant de prendre<br />
part à leur financement et à leur production. Ainsi, malgré la multiplication des débats, des interpellations ou encore<br />
des actions initiées par la société civile en France, voire en Europe, les chaînes de télévision françaises, tout<br />
comme les stations radiophoniques, montrent, <strong>au</strong> cours de ces nombreuses années, leur faible préoccupation pour<br />
les questions inhérentes liées à la diversité des composantes de la société française. L’année 2004 va marquer un<br />
changement d’attitude des principales chaînes de télévision. Cette évolution se produit sous la pression, voire l’injonction,<br />
de divers acteurs institutionnels, comme le CSA ou le HCI, qui vont devoir s’y reprendre à plusieurs fois<br />
pour obtenir un début d’engagement.<br />
Canal + : pour une diversité transversale<br />
A canal+, il semble que la responsabilité particulière de la télévision sur le terrain de la représentation des minorités<br />
soit vécue comme un évidence…La chaîne aime à dire qu’elle a toujours eu un pubic jeune avec lequel elle est en<br />
phase et que des artistes,comme Jamel Debbouze, M<strong>au</strong>rad, Omar et Fred, sont venus parce qu’ils avaient du talent<br />
et non en tant que représentants d’un minorité. Il n’en reste pas moins qu’<strong>au</strong>-delà de cette démarche naturelle, que<br />
l’on retrouve dans les émissions humoristiques, les demandes des institutions, comme le CSA, puis la crise des banlieues<br />
et, enfin la rencontre avec le chef de l’état, à la fin 2005, ont conduit Canal+ à engager une réflexion interne.<br />
m6 : <strong>au</strong>-delà d’une diversité vitrine ?<br />
La chaîne se dit impliquée et affirme être un précurseur en raison de la diffusion, depuis de nombreuse années, de<br />
séries américaines avec des comédiens noirs.<br />
Pour la chaîne, la diversité s’exprime essentiellement dans la fiction. La chaîne a créé des premiers rôles, comme<br />
celui de F<strong>au</strong>del ou de Sonia Rolland. Mais la chaîne entend également mettre en avanr la diversité à travers les<br />
reality show.<br />
Les Médias britanniques<br />
le rôle du Cultural diversity network Cdn<br />
En 2000, les princip<strong>au</strong>x opérateurs de radiotélédiffusion, tant terrestres que numériques, pubiques que privés ont<br />
lancé l’initiative du CDN, dont l’objectif est de promouvoir une représentation plus équilibrée des minorités à<br />
l’écran, mais <strong>au</strong>ssi derrière l’écran. Une des premières actions de ce rése<strong>au</strong> a été la création d’une base de données<br />
regroupant les professionnels des médias appartenant <strong>au</strong>x minorités ethniques afin de leur permettre un accès direct<br />
<strong>au</strong>x médias grand public et inversement.<br />
Les Médias aMéricains<br />
le business de la diversité<br />
Si les bouquets proposés par les opérateurs du câble et du satellite incluent généralement des chaînes marquées<br />
par une forte présence des minorités ethniques, cette situation ne résulte pas des pressions exercées par le Federal<br />
Communications Commission ou encore par la coalition des associations regroupant les minorités ethniques. Elle<br />
trouve son origine dans les calculs économiques et les intérêts commerci<strong>au</strong>x des propriétaires de chaînes, pour<br />
lesquels les minorités ethniques représentent <strong>au</strong>jourd’hui un véritable marché.<br />
La réussite de Black Entertainment Television (BET), la première chaîne à cibler les Afro-américains, a été telle<br />
que la chaîne a été rachetée en 1999 par l’un des plus grands conglomérats de médias, Viacom. Trois nouve<strong>au</strong>x<br />
rése<strong>au</strong>x créés en 1980 et 1990 (Fox, WB et UPN, Warner…) ont utilisé les possibilités offertes par le câble pour<br />
diffuser des programmes destinés <strong>au</strong>x secteurs du marché non couverts par les rése<strong>au</strong>x traditionnels, comme celui<br />
des minorités ethniques, offrant ainsi une programmation be<strong>au</strong>coup plus colorée (Zouk, 1999).<br />
un marché morcelé, une visibilité limitée<br />
Les déséquilibres quantitatifs et qualitatifs caractérisant les représentations médiatiques des afro-américains comparées<br />
à celles des blancs sont soulignés pour la première fois dans le rapport de la commission Kerner par le<br />
président Johnson pour enquêter sur les émeutes raciales des années 1960 (National Advisory Commission on Civil<br />
Disorders, 1968). Quarante ans plus tard, ces déséquilibres n’ont été que partiellement corrigés (Torres, 2003 ;<br />
Gray, 2005).<br />
40