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Quel sens donner au Graphisme ethniQue ? - graphic design

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15. exTraIT du CaTaLogue de L’exPosITIon aFrICa reMIx<br />

...La ville n’est rien d’<strong>au</strong>tre qu’une aberration de la terre. Le paradoxe de ces fonctions anthropologiques parallèles<br />

et complémentaires est qu’elles ont pour rôle d’assurer <strong>au</strong>x citoyens un sentiment d’unité. Une unité que l’on dira<br />

politique, puisque la ville rassemble toutes les parties de la notion, et une unité morale puisque la terre se confond,<br />

mieux que tout <strong>au</strong>tre symbole, avec sa partie.<br />

...C’est l’endroit où l’on travaille où on accède à des commodités...Mais <strong>au</strong>-delà de ces considérations sociologiques,<br />

la ville, par essence, conserve une forme de magie qui nourrit l’imaginaire. Elle demeure le lieu de tous les<br />

possibles. Non pas le lien des réalisations personnelles, mais celui des surgissements improbables, de l’aventure.<br />

… la ville, l’espace public est un conglomérat de <strong>sens</strong>ibilités, d’humanités et de perception...espace en perpétuelle<br />

mutation...Ainsi la ville constitue t-elle une abstraction, une zone franche où se fond la masse et tend à oublier les<br />

coutumes trop marquées dans lesquelles il avait jusqu’alors vécu. La citation est affranchie de toute racine, de tout<br />

passé. C’est le lieu de la perte de la mémoire : « Toute ville est peu construite, faite par nous à l’image de la perte<br />

du navire Argo dont chaque n’était plus une pièce d’origine, mais qui restait toujours le navire Argo, c’est-à-dire un<br />

ensemble de significations facilement lisibles et identifiables ». Roland Barthes, l’Aventure sémilogique<br />

...La ville est un décor fabriqué, un ensemble fragmentaire. Les artistes africains, qu’ils ne voient sur leur terre<br />

natale ou loin de leurs origines, sont tous des n<strong>au</strong>fragés volontaires. Des êtres à jamais nostalgiques d’un ailleurs<br />

perdu. Dans cet exil intérieur, il n’existe plus rien d’<strong>au</strong>tre, soudain, en fait de ville ou de campagne, qu’une terre<br />

natale qui confond tout est ramené à l’équilibre initial. Cette terre se confond dès lors avec le pays. Cette terre qui<br />

colle à la mémoire comme une comptine de l’enfance : « j’ai choisi ma demeure près des remparts rebâtis de ma<br />

mémoire, à la h<strong>au</strong>teur des remparts / me souvenant de Joal l’ombreuse, du visage de la terre de mon sang ».<br />

16. annxe : des esPaCes sTÉrÉoTyPanTs<br />

En d’<strong>au</strong>tres termes, que les indiens ne font pas que de la bonne cuisine épicée, que les libanais ne sont pas que des<br />

cultivateurs de pois chiches, et que ce ne sont pas les grecs qui ont inventé les donërs, même si dans la langue courante,<br />

ces derniers sont appelés « grecs ». Il s’avère vérifiable que quelle que soit l’origine du vendeur de kebab, il<br />

gardera des signes distinctifs et des couleurs qui seront plus ou moins proches des standards graphiques de tous les<br />

<strong>au</strong>tres vendeurs du même type. De la même manière, qui s<strong>au</strong>rait dire si le rest<strong>au</strong>rant japonais dans lequel on a été,<br />

appartient à des chinois ou à des vietnamiens.<br />

17. Le MusÉe daPPer<br />

Un nouvel espace<br />

Entre 1998 et 2001 un nouve<strong>au</strong> projet prend corps dans un espace attenant, mais dont l’accès<br />

se fera désormais par la rue P<strong>au</strong>l-Valéry. Confiées à Alain Moatti, l’architecture intérieure<br />

et la scénographie n’ont pas seulement pour vocation de mettre en valeur des objets.<br />

Il s’agit de concevoir un environnement pluridisciplinaire qui, outre les expositions et les<br />

conférences, accueillera <strong>au</strong>ssi la littérature, le conte, la musique, la danse ou le cinéma, notamment<br />

grâce à une salle de spectacles d’une capacité de 165 à 190 personnes, complétée<br />

par une librairie et un café. Des musiciens tels que Guem (Algérie), Ballaké Sissoko (Mali)<br />

ou Omar Sosa (Cuba) ont pu y être accueillis.<br />

Le nouve<strong>au</strong> musée est in<strong>au</strong>guré le 30 novembre 2000. Désormais la porte s’ouvre <strong>au</strong>ssi plus largement à la création<br />

contemporaine, par exemple <strong>au</strong>x bronzes du sculpteur sénégalais Ousmane Sow – les trois premiers – ou <strong>au</strong>x<br />

installations de son compatriote Ndary Lô, telles que Échographie I, III, II (1998-1999) ou XIIE (1999-2001), ou<br />

encore <strong>au</strong> œuvres colorées du peintre Wifredo Lam qui reflètent ses origines multiples.<br />

Le musée Dapper est devenu une véritable entreprise qui employait 18 personnes en 2002. Il a acquis <strong>au</strong> fil des<br />

années une solide réputation dans une capitale où les arts africains ont longtemps pu paraître négligés. L’ouverture<br />

du musée du Quai Branly en 2006 modifie bien entendu la donne <strong>au</strong>jourd’hui. « Comment allez-vous résister ? »,<br />

est une question souvent posée à Christiane Falgayrettes-Leve<strong>au</strong>, elle-même membre du conseil d’orientation de<br />

l’établissement public du Musée du Quai Branly de 1999 à fin 2004. La directrice du musée Dapper se montre<br />

confiante et met en avant synergie et complémentarité. (source wikipédia)<br />

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