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Quel sens donner au Graphisme ethniQue ? - graphic design

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suPPLÉMenT d’InForMaTIon ConCernanT queLques ThèMes aBordÉs<br />

la différence entre signe et symbole présentée par ducrot et todorov<br />

« L’épreuve pratique qui permettra de distinguer entre signe et symbole est l’examen des deux éléments en relation.<br />

Dans le symbole ils doivent être homogènes. Cette opposition permet d’éclairer le problème de l’arbitraire<br />

du signe...La relation entre un signifiant et un signifié est nécessairement immotivé : les deux sont de nature différente<br />

et il est impensable qu’une suite graphique ou sonore ressemble à un <strong>sens</strong>. En même temps cette relation est<br />

nécessaire, en ce <strong>sens</strong> que le signifié ne peut exister le signifiant, et inversement. En revanche dans le symbole de<br />

la relation entre symbolisant et « symbolisé « est non nécessaire (ou « arbitraire »)puisque le « symbolisant » et<br />

parfois le « symbolisé » (par exemple, les signifiés flamme et amour) existent indépendamment l’un de l’<strong>au</strong>tre ; et<br />

pour cette même raison la relation ne peut être que motivée... Ces motivations sont généralement classées en deux<br />

grands groupes : ressemblance et contiguité »<br />

structure élémentaire de la parenté Cl<strong>au</strong>de lévi-str<strong>au</strong>ss<br />

« Le symbolisme ainsi conçu n’est pas un moyen de coder l’information,mais de l’organiser »<br />

philosophie du langage<br />

Selon Hegel, « on croit ordinairement […] que ce qu’il y a de plus h<strong>au</strong>t c’est l’ineffable… Mais c’est là une opinion<br />

superficielle et sans fondement ; car en réalité l’ineffable c’est la pensée obscure, la pensée à l’état de fermentation,<br />

et qui ne devient claire que lorsqu’elle trouve le mot. Ainsi, le mot donne à la pensée son existence la plus h<strong>au</strong>te et<br />

la plus vraie. » Il ajoute ailleurs : « C’est dans les mots que nous pensons. » Bergson pense que le langage ne nous<br />

est pas totalement acquis car on ne peut pas tout dire avec, on ne peut clairement expliquer un sentiment. C’est là<br />

notre seul problème.<br />

Selon Aristote, dans la mesure où nous parlons nous nous rapprochons pour former une cité. Dans la mesure où<br />

nous vivons en société, nous parlons pour échanger, pour communiquer <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres soit nos passions, soit un besoin.<br />

Le langage tire donc sa raison de la société et en est lui-même l’effet. Cette corrélation du langage et de la société<br />

explique le caractère conventionnel du langage, c’est-à-dire son fondement par des règles arbitraires éditées par<br />

l’Homme. Cet arbitraire est débattu dans Le Cratyl de Platon, selon le sophiste Cratyl, le lien entre le mot et la<br />

chose désignée est fondé sur la «rectitude naturelle des noms». Il affirme que les mots sont justes lorsqu’ils ressemblent<br />

à ce qu’ils désignent. Le lien serait donc naturel. Cependant, la fin du dialogue entre Cratyl et Socrate<br />

affirme l’impasse d’une telle théorie et cela malgré la séduction qu’elle exerce y compris sur Socrate. Ferdinand De<br />

S<strong>au</strong>ssure, fondateur de la linguistique, définit le langage ainsi dans le Cours de Linguistique générale écrit par ses<br />

étudiants : le langage est un système de signes qui unit par convention une idée, un concept et un son, une image<br />

acoustique. Selon lui, le lien entre la chose (signifié) et le mot composé d’une suite de sons (signifiant) n’est pas<br />

motivé, il est arbitraire : il n’existe <strong>au</strong>cun rapport intérieur entre le mot «sœur» et le son «sör» associé <strong>au</strong> mot. Une<br />

objection consisterait à dire que les onomatopées sont la preuve qu’il existe un lien motivé entre le signifié et le<br />

signifiant : le son de l’onomatopée imiterait le son provoqué par la chose désignée ; «cocorico» pour désigner le<br />

chant du coq par exemple. Ferdinand De S<strong>au</strong>ssure répond que l’onomatopée reste arbitraire et donne pour preuve<br />

la variation de l’onomatopée selon les langues : en anglais, «cock-a-doodle-do» désigne à son tour le chant du coq<br />

et n’a à priori rien à voir avec notre «cocorico». De la même façon nous pensons parfois que le mot «fouet» <strong>au</strong>rait<br />

un rapport naturel avec la chose fouet car il imiterait le sifflement de celui-ci. De S<strong>au</strong>ssure nous rappelle qu’étymologiquement,<br />

le mot «fouet» désigne le hêtre, bois dont est fait le fouet et non son sifflement.<br />

le langage (Vocabulaire technique et critique de la philosophie d’andré lalande)<br />

a. Proprement, fonction d’expression verbale de la pensée, soit intérieure, soit extérieure. « L’intention (de parler),<br />

qui n’est point nécessairement langage, pas même langage intérieur, aboutit <strong>au</strong> langage intérieur ou à la parole »<br />

Delacroix, le langage et la pensée. En ce <strong>sens</strong>, langage s’oppose à parole en deux <strong>sens</strong> : 1. En tant que par parole,<br />

on entend exclusivement le langage extérieur, comme dans l’exemple même chapitre : « le langage intérieur n’est<br />

pas nécessaire à la parole. » En ce <strong>sens</strong>, langage est un genre dont la parole extérieure est une espèce ; 2. En tant<br />

que parole désigne l’acte individuel par lequel s’exerce la fonction langage : une parole, des paroles.<br />

B. Usage de cette fonction, dans un cas déterminé. « Employer un langage obscur ; parler le langage de la raison. »<br />

C. Par suite, synonyme de langue ; <strong>au</strong>trefois, dans tous les cas : « ...un Limousin qui contrefaisoit le langaige françois<br />

» RABELAIS. Pantagruel. ; actuellement, ne se dit plus guère que du langage des peuples non civilisés, ou des<br />

manières de parler spéciales, comme un argot, qui n’ont pas la fixité et la régularité des grandes langues de cultures.<br />

Au contraire, langage s’emploie fréquemment, par opposition à langue, pour distinguer la fonction de s’exprimer<br />

par la parole, en général, de tel ou tel système linguistique fixé dans une société donnée. C’est ainsi qu’on oppose<br />

à la question de « l’origine du langage » (dans l’humanité), celle de l’origine de telle ou telle langue, comme le<br />

français ou l’anglais.<br />

d. Au <strong>sens</strong> le plus large, tout système de signes pouvant servir de moyen de communication. « le Langage des<br />

gestes ». « Tous les organes des <strong>sens</strong> peuvent servir à créer un langage ». VENDRYES . Le langage<br />

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