La Déesse de Grattavache - Margelle
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<strong>de</strong>nses et d’autres moins. Ces inhomogénéités s’effondrent gravitationnellement<br />
sous leur propre poids, pour donner naissances aux gran<strong>de</strong>s structures qui composent<br />
le Cosmos.<br />
- Wow ! On passe du tout-petit à <strong>de</strong>s gros trucs, observa Clau<strong>de</strong>.<br />
- Justement. Ces énormes variations sont issues <strong>de</strong> fluctuations d’origine<br />
quantique dans l’Univers primordial, lors <strong>de</strong>s phases d’expansion rapi<strong>de</strong> qu’on<br />
nomme inflation. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Les <strong>de</strong>ux infinis<br />
se parlent et c’est là que tu vas pouvoir donner toute ta mesure <strong>de</strong> spinneur.<br />
- Chouette ! fit Clau<strong>de</strong> qui avait manqué <strong>de</strong> s’endormir <strong>de</strong>bout, pas que les<br />
idées <strong>de</strong> la <strong>Déesse</strong> (actuellement nommée Fantasiale) l’ennuient mais simplement<br />
que ce discours avait probablement une queue et une tête mais que ce<br />
n’étaient pas les siennes. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ? Génial !<br />
Ma tête et ma bite vont enfin se parler, se dit-il.<br />
- Voilà ! s’exclama Juvénale, voilà ! <strong>La</strong> dimension <strong>de</strong>s miracles c’est le désir.<br />
<strong>La</strong> fluctuation quantique se propage d’une dimension à l’autre et l’incertitu<strong>de</strong><br />
autorise la création <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>s et réalités parfaitement improbables l’instant<br />
d’avant, si je puis dire ça d’un système où le temps coule dans tous les sens. Nos<br />
<strong>de</strong>ux principes <strong>de</strong> ressemblance et d’incertitu<strong>de</strong> font que les choses existent, se<br />
développent, qu’il y a un sens émergent, jamais garanti mais toujours là. Ce qui<br />
est en haut est comme ce qui est en bas.<br />
- Si je comprends bien, marmonna Clau<strong>de</strong>, pour m’envoyer en l’air avec toi<br />
il faut d’abord que je tombe à tes pieds. Que je me ren<strong>de</strong> à ton indéfinition ?<br />
Somme toute, tu es une fille quantique ?<br />
- Haha ! s’exclama Forestale <strong>de</strong> Vénusie, tu l’as dit, mais auparavant il faudra<br />
que tu t’enten<strong>de</strong>s avec le facteur Incertitu<strong>de</strong> et que tu saches où sont mes pieds,<br />
quels pieds et quand mes pieds.<br />
- Jusque-là, râla notre héros, c’était facile et sympa <strong>de</strong> spinner. Là, je sens<br />
qu’il y a une couille et c’est pas la mienne. Tu pourrais pas te stabiliser un peu<br />
dans tous ces prénoms. Ils me donnent le vertige !<br />
- OK, fit la <strong>Déesse</strong>. Qui ajouta en aparté :<br />
- On m’avait bien dit que les mecs <strong>de</strong> cette planète pouvaient se montrer<br />
chiants. Même çui-là !<br />
- Qu’est-ce qui me prouve que tes théories sont valables ? Qu’on pourra<br />
continuer à spinner ?<br />
<strong>La</strong> <strong>Déesse</strong> n’en pouvait plus. “Que ces foutus mecs apprennent enfin à se<br />
rendre à nous”, songea-t-elle. Les poings sur les hanches elle le dévisagea, bien<br />
décidée à la mettre à ses pieds, fussent-ils quantiques.<br />
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