La Déesse de Grattavache - Margelle
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<strong>de</strong>s structures parentales ou dérivées. Par exemple<br />
<strong>de</strong>ux femmes à la recherche <strong>de</strong> leur nom. Mais aussi<br />
une guerre contre le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’argent. Les chapitres<br />
intercalaires font-ils partie <strong>de</strong> la structure ? Les<br />
modulations du style ? On ne sait pas exactement. À<br />
mon avis c’est un terme qui vient après l’œuvre ou<br />
la découverte et qui doit largement être laissé aux<br />
gloseurs et autres exégètes.Page 158.<br />
T<br />
Telluri<strong>de</strong> : Une importante station <strong>de</strong> ski au<br />
Colorado, connue pour un festival <strong>de</strong> cinéma très<br />
indépendant. Origine connue : le mâchouillis américain<br />
<strong>de</strong>s mots : To hell you ri<strong>de</strong>. (tu te drives droit en<br />
enfer mon pote) et cette belle sonorité pour nous <strong>de</strong><br />
« tellurique ». : Pages 31, 32, 33, 34 et 198.<br />
V<br />
Vie : a) Chose précaire et difficile à définir. b)<br />
On peut en débor<strong>de</strong>r. c) On peut l’avoir perdue et ne<br />
pas le savoir. d) Le plus grand synonyme <strong>de</strong> femme.<br />
Pages 12, 14, 22, 27, 28, 38, 46, 48, 51, 62, 63, 71,<br />
78, 79, 83, 89, 95, 103, 107, 114, 115, 125, 126,<br />
129, 131, 138, 142, 143, 148, 149, 150, 161, 164,<br />
166, 174, 182, 183, 184, 191, 194, 204, 208, 215,<br />
217, 219, 220, 226, 227, 230, 235, 236, 237, 251,<br />
252, 253, 261, 265, 267, 270, 282, 283, 284, 287,<br />
288, 291, 292, 293, 294, 295, 296, 298, 299, 300,<br />
302, 303, 304, 305 et 309.<br />
Voyage au centre <strong>de</strong> la mère : Plein <strong>de</strong> citations<br />
intéressantes. À propos <strong>de</strong> Pascal Bruckner<br />
“L’érotisme <strong>de</strong> Lunes <strong>de</strong> fiel, plus scatologique<br />
que celui <strong>de</strong>s récits batailliens, amène les protagonistes<br />
à contourner toujours <strong>de</strong> plus en plus près<br />
la Chose primordiale : « j’aurais voulu, dit Franz,<br />
m’asseoir les jambes ballantes au bord <strong>de</strong> cet orifice<br />
et observer minute par minute l’évolution <strong>de</strong><br />
ce madrépore géant, enregistrer chaque palpitation,<br />
chaque respiration <strong>de</strong> ses pétales inondés d’un nectar<br />
irrésistible ». Or beaucoup plus qu’un crustacé<br />
métaphorisé, le mot « madrépore » désigne étymologiquement<br />
<strong>de</strong>ux choses : madre pour « mère » et<br />
poro pour « pore ». De sorte que ce qui est observé<br />
ici, c’est le pore <strong>de</strong> la mère et son orifice qui répand<br />
d’ailleurs un « nectar irrésistible ». Plus loin, Franz<br />
colle sa bouche au « cratère » <strong>de</strong> Rebecca pour<br />
<strong>de</strong>venir le témoin « <strong>de</strong>s mystères <strong>de</strong> son <strong>de</strong>dans » et<br />
vivre « <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> ses parois ventrales, <strong>de</strong> son tissu<br />
336<br />
musculaire, <strong>de</strong> ses battements <strong>de</strong> cœur ». Ce qui<br />
finira par faire dire à Rebecca : « Tu feignais <strong>de</strong> respecter<br />
la femme en moi, tu ne vénérais que <strong>de</strong>s orifices<br />
». Le facteur commun du « a » étant « lié aux<br />
orifices du corps », comme le précise <strong>La</strong>can dans<br />
son Séminaire RSI14, le Sujet du désir ne se trouve-t-il<br />
pas encore là convoqué ? Voir sous : (http://<br />
www.etatsgeneraux-psychanalyse.net/mag/archives/paris2000/texte184.html)<br />
voyez aussi http://<br />
www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=5101<br />
Pages 135, 157.<br />
W<br />
Wagner avait entendu à <strong>La</strong> Spezia : Allusion à<br />
un état <strong>de</strong> délire « grippal » <strong>de</strong> Wagner qui une nuit,<br />
en Italie perçoit le son obsédant d’une goutte d’eau,<br />
un robinet qui fuit, et le transpose dans sa perception<br />
du grave à l’aigu ce qui donnera le prélu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’Or du Rhin, première œuvre objet, <strong>de</strong> musique<br />
concrète pourrait-t-on dire, qui n’est qu’un vaste<br />
accord <strong>de</strong> mi-bémol majeur parcouru d’harmoniques<br />
<strong>de</strong> plus en plus flui<strong>de</strong>s et vives. Pas nécessaire<br />
d’être grippé d’ailleurs, je retrouve une <strong>de</strong> mes<br />
notes <strong>de</strong> voyage <strong>de</strong>s années quatre-vingt qui parle<br />
<strong>de</strong> ça : « Cette autre fois, à Paris, à l’Hôtel Scribe,<br />
vieillot charmant et sinistre. J’ai du temps à tuer en<br />
attendant une charmante. {…} Je me fais couler un<br />
bain. Je ne la discerne pas tout <strong>de</strong> suite, mais au<br />
bout d’un moment sort <strong>de</strong> la vieille tuyauterie avec<br />
la chanson <strong>de</strong> l’eau une merveilleuse colonne d’harmoniques<br />
qui coule à l’envers du jet. L’eau tombe la<br />
mélopée remonte. C’est le genre d’appari-son que<br />
Wagner a entendu à la Spezia, la colonne en mi-bémol<br />
<strong>de</strong> l’Or du Rhin. Elle est du genre insaisissable<br />
cette chanson, elle tourne, elle volute, elle volubilise,<br />
elle bulle, conciliabulle, elle bâtit <strong>de</strong>s étages<br />
<strong>de</strong> résonance, elle ressemble à un sitar bavard, un<br />
muezzin salueur d’aubes argentées. Elle te coule<br />
une confi<strong>de</strong>nce dans son registre grave puis éclate<br />
en casca<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rire frangés dans l’aigu, tu crois presque<br />
voir les sons minuscules se briser contre l’air<br />
<strong>de</strong>vant tes yeux, <strong>de</strong>s grottes <strong>de</strong> dimension s’ouvrent<br />
dans le petit espace <strong>de</strong> ton expérience, tu te dis que<br />
tu connais cette musique, bien sûr voyons, tu es sur<br />
le point <strong>de</strong> lui donner un nom - celle que tu entendais<br />
dans le ventre <strong>de</strong> ta mère ou celle qui résonne<br />
quelquefois dans tes grands rêves… {…} Quand tu<br />
crois qu’elle va se répéter elle amène une copine