La Déesse de Grattavache - Margelle

petite partie du levier et, normalement, ce genre de connerie aurait simplement
effacé cette planète - la nôtre soit dit en passant - mais l’effet étant inverse, c’est
la masse du grand univers qui œuvre actuellement pour se bousiller elle-même.
- Estimation des dégâts ?
- Oh… choc de galaxies, ça, ça va, on connaît, elles se traversent sans même
se voir, l’effet bâillon sur les trous noirs chanteurs c’est nettement plus emmerdant,
mais le pire…
Spock verdit (ce qui signifie qu’il vira au bleu).
- Le pire, Caryl ?
Il sait mon nom ! s’extasia le, petit homme, c’est vraiment la fin du système.
- Le pire ? C’est la perte de matière noire. On pourrait croire à première vue
que ça accélérerait l’expansion de l’univers et la course vers le froid mais, en
fait, je suis convaincu que ça va perturber la brique de base de notre monde.
- Qui est ? fit un Spock halluciné.
- Le temps, hurla Caryl, le temps. Va se twister pas possible, on verra revenir
sinon le Big Bang du moins de très anciennes entités. Je ne serais pas étonné
qu’Ishtar revienne du royaume de Sumer. Ou Calvin de haute Savoie. Et ça
nous bouffera tout crus. On n’aura peut-être même pas le temps de trouver les
filles dont je vous causais Spookie, mais pas de les utiliser ; peut-être devrais-je
m’administrer une ultime branlette, avant que l’onde du levier ne nous efface
définitivement. Ou nous change en choses parfaitement désagréables.
- Ce Grattavache, demanda Spock entre deux sanglots, pouvons-nous l’effacer
avec un bon tir de thermo-solénoïdes extra-temporels ? Le rayer de l’univers ?
- Impossible, gémit Caryl, ce serait scier la branche sur laquelle nous sommes
assis.
Il fixa Spock, hagard :
- Grattavache EST le centre de l’Univers.
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