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RAVFTracfin_09082012

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46<br />

Rapport d’activité Tracfin 2011<br />

La progression de leur activité déclarative, appréciable<br />

depuis 2009, se poursuit. Le nombre<br />

de signalements émis par les commissaires<br />

aux comptes s’est élevé à 57 en 2011 contre<br />

46 en 2010 tandis que les experts-comptables<br />

ont, pour leur part, fait parvenir au service 135<br />

signalements contre 98 en 2010.<br />

Néanmoins, la question de l’appréciation de<br />

l’importance relative du nombre de déclarations<br />

émanant de professions impliquées au<br />

quotidien dans la vie économique reste posée.<br />

Des actions sont prévues en 2012 pour renforcer<br />

la mobilisation de ces professionnels.<br />

Le secteur des jeux<br />

Les chiffres traduisent en 2011 une baisse sensible<br />

de 27 % de l’activité déclarative du secteur<br />

des jeux : 298 déclarations contre 406 en<br />

2010.<br />

Cette baisse est d’autant plus significative que<br />

de nouveaux acteurs du secteur, les opérateurs<br />

de jeux en ligne, ont envoyé 76 déclarations de<br />

soupçon en 2011. L’intérêt de ces déclarations<br />

est encore relatif car elles portent essentiellement,<br />

non sur des soupçons de blanchiment,<br />

mais sur des fraudes à la carte bancaire.<br />

S’agissant des autres acteurs de ce secteur, le<br />

nombre de déclarations de soupçon émises<br />

par les cercles de jeux de hasard, pronostics<br />

sportifs ou hippiques a baissé de 73 % en 2011 :<br />

73 déclarations contre 269 en 2010. Au sein de<br />

cette catégorie, on notera que l’activité déclarative<br />

des cercles de jeu a été nulle en 2011<br />

(elle était insignifiante en 2010 avec une déclaration).<br />

On constate une baisse très importante de<br />

l’activité déclarative des grands opérateurs<br />

de jeux de hasard, pronostics sportifs ou hippiques.<br />

Ces chiffres pourraient révéler des<br />

lacunes certaines dans le dispositif LCB/FT au<br />

sein d’un secteur caractérisé par des typologies<br />

classiques en matière de blanchiment.<br />

Si le nombre de déclarations de soupçon<br />

émises par les casinos augmente légèrement<br />

de 9 % (avec 149 déclarations de soupçon<br />

contre 137 en 2010), cette évolution s’accompagne<br />

malheureusement d’une dégradation<br />

sensible de la qualité de ces déclarations qui,<br />

là aussi, tendent à se limiter à des formes de<br />

signalements systématiques, sans analyse du<br />

soupçon. S’agissant encore d’un secteur propice<br />

aux opérations de blanchiment, une amélioration<br />

de la mobilisation de ces professionnels<br />

est certainement souhaitable.<br />

Les autres professionnels<br />

Le nombre de déclarations de soupçon émanant<br />

des marchands de biens précieux a<br />

retrouvé les niveaux de 2008 et 2009 avec 13<br />

déclarations contre 2 en 2010. Cependant, ce<br />

résultat est loin d’être satisfaisant au regard du<br />

caractère sensible du marché de l’art au blanchiment.<br />

L’absence de déclaration des antiquaires<br />

ou des galeristes apparaît comme<br />

une lacune dans le dispositif de lutte contre le<br />

blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.<br />

Une action spécifique est donc indispensable<br />

afin de sensibiliser ces professionnels<br />

à leurs obligations déclaratives. Les efforts de<br />

sensibilisation et d’information dans ce secteur<br />

sont rendus plus difficiles par l’absence d’une<br />

autorité de contrôle à même de superviser ces<br />

professionnels.<br />

Enfin, le nombre de déclarations de soupçon<br />

des professionnels de l’immobilier et<br />

des sociétés de domiciliation reste encore<br />

très modeste en 2011 avec respectivement 19<br />

déclarations contre 14 en 2010 pour les premiers,<br />

et 4 déclarations contre 0 en 2010 pour<br />

les seconds. Cependant, l’augmentation des<br />

demandes d’information adressées au service<br />

émanant de ces professionnels traduit peutêtre<br />

une meilleure prise de conscience de leurs<br />

obligations en matière de LCB/FT, notamment<br />

suite à des inspections initiées par la direction<br />

générale de la Concurrence, de la Consommation<br />

et de la Répression des fraudes (DGCCRF)<br />

en 2011.

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