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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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Todd Solondz est une valeur sûre. Life During Wartime (littéralement “la vie en temps de<br />

guerre”) prouve que le cinéma indépendant américain ne se limite pas à des comédies<br />

proprettes dont l’impertinence formatée n’est qu’une façon clandestine de célébrer des<br />

valeurs conservatrices. Le réalisateur a mis onze ans à monter cette suite de Happiness<br />

(1998), où l’on retrouve les mêmes personnages interprétés par des acteurs différents.<br />

Le retour dans cette famille qui semble avoir inventé le mot “dysfonctionnel” est de<br />

nature à réjouir les familiers du premier volet comme à séduire les nouveaux venus. Todd<br />

Solondz a peint en noir ce portrait de groupe autour d’un pré-ado traumatisé depuis que<br />

son père a été incarcéré pour pédophilie. Sa mère rêve de refaire sa vie. Et ses deux<br />

tantes – l’une perdante chronique collectionneuse de tuiles, l’autre tout aussi mal dans<br />

sa peau malgré sa réussite apparente – préparent le gamin à un avenir de complexes et<br />

de névroses. La “guerre” dont parle Todd Solondz est celle que chacun mène, aux États-<br />

Unis et ailleurs, pour survivre en milieu hostile. Sa vision sans concession du monde<br />

moderne dans lequel se débattent des êtres fragiles témoigne d’une lucidité féroce. Le<br />

réalisateur prend ses sujets à la hussarde pour aborder des thèmes comme la religion,<br />

la mort ou la pédophilie. Charlotte Rampling ou Paul Reubens se sont mis au diapason<br />

de sa musique grinçante. Ce bonheur de causticité et d’insolence dérange parce qu’il<br />

renvoie impitoyablement le spectateur à ses propres faiblesses. Solondz rappelle que<br />

faire de son mieux n’est pas toujours suffisant pour s’en sortir. C’est en ne fai-sant aucun<br />

effort pour se rendre aimable que son cinéma se fait aimer.<br />

caroline vié, 20 Minutes<br />

Twaalf jaar geleden liet indie-auteur Todd Solondz de diepzwarte komedie Happiness op de wereld<br />

los. Daarin keek hij liefdevol naar eenzame suburbane zielen waaronder een pedofiele vader met tienerzoon.<br />

Life During Wartime is het vervolg, met dezelfde personages maar met een totaal andere<br />

cast. De draad met het vorige verhaal wordt opgepikt wanneer kinderverkrachter Bill uit de gevangenis<br />

ontslagen wordt. Voor zijn gezin en vooral zijn 11-jarig zoontje die op het punt staat om zijn bar mitzvah<br />

te doen, het moment om zich te bezinnen over zoiets als vergeving. Of beter: de dilemma’s er omtrent.<br />

Solondz is nog altijd geïnteresseerd in sociale taboe’s en zijn kijk op de wanhoop, eenzaamheid en het<br />

verwerken van trauma’s is even pijnlijk emotioneel als droog hilarisch. Maar de algemene toon van deze<br />

originele sequel, waarin ook de zeitgeist van Amerika in oorlog doorsluimert, is minder sardonisch en<br />

zelfs warmer omwille van de melancholie.<br />

101 101<br />

life during<br />

wArtime<br />

Todd Solondz<br />

Avec<br />

shiRLey heNdeRsON<br />

miChAeL k. wiLLiAms<br />

ROsLyN Ruff<br />

ALLisON jANNey<br />

États-Unis<br />

2009<br />

96’<br />

VO ST.BIL<br />

Prolongation

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