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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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Coiffure gommée, démarche hautaine, regard distant, lèvres pincées sur un fumecigarette,<br />

le baron Ferdinando Cefalù, Fefé pour les intimes, promène sa morgue dans<br />

les rues de Catane et affiche en sa demeure décatie un ennui qu’il voudrait distingué.<br />

L’observer déambulant, le regarder s’ennuyer, l’œil allumé seulement par le spectacle de<br />

sa jeune cousine (Stefania Sandrelli), est déjà un bonheur. Rien de ce qu’un acteur peut<br />

exprimer n’échappe à Marcello Mastroianni, qui lâche ses mots comme à regret et lance<br />

ses regards comme par mégarde, fourguant sans paraître y penser les informations<br />

nécessaires à la compréhension de son personnage, et davantage encore. Ferdinando<br />

est Mastroianni et Marcello est Fefé, l’un n’existerait pas sans l’autre. L’acteur se trouve<br />

placé au centre du dispositif, moteur qu’il n’est jamais nécessaire de relancer d’un<br />

cinéma qui carbure à la liberté. C’est bien simple, dans cette petite merveille de quarante-neuf<br />

ans d’âge qu’est Divorce à l’italienne, histoire d’un homme mal marié qui tente<br />

de se débarrasser de sa moitié en la guidant vers l’adultère, tout le monde s’amuse, des<br />

vedettes aux accessoiristes, des machinos aux scénaristes, des producteurs au réalisateur,<br />

l’incomparable Pietro Germi. Tout le monde s’amuse parce qu’en ce temps-là un<br />

film n’était jamais qu’un film, et pas une machine calibrée pour exploser le box-office, ce<br />

qu’un film perdrait, un autre le gagnerait, c’était dans la nature du cinéma. Jusque dans<br />

la description qu’il donne de l’effet produit sur une petite ville de Sicile par la présentation<br />

de La Dolce Vita, après que le curé de la paroisse eut favorisé la promotion du film<br />

de Fellini en enjoignant à ses ouailles de s’en tenir éloignées, Divorce à l’italienne respire<br />

la liberté.<br />

pascal mérigeau, Le Nouvel Observateur<br />

Divorzio All’Italiana (1961), één van de beste komedies uit de jaren ’60, zette eigenhandig een trend: de<br />

‘comedia all’Italiana’. Deze pittige zedenschets steekt de draak met de zelfingenomen Italiaanse man<br />

en de bekrompen (katholieke) wetten van het land. De Siciliaanse Baron Fefé (Marcello Mastroianni)<br />

is zijn vrouw (Daniela Roca) beu. Hij wil haar graag inruilen voor zijn aantrekkelijke nichtje (Stefania<br />

Sandrelli). Maar echtscheiding is verboden in Italië. Dus gaat hij voor een mindere misdaad: moord.<br />

Als hij zijn vrouw doodt omwille van de eer, ontsnapt hij wellicht aan zijn straf. Dus gaat Fefé naar een<br />

minnaar voor zijn vrouw op zoek. Marcello Mastroianni is onweerstaanbaar als de even pathetische als<br />

cynische baron. Hij blijft met zijn uitzinnig personage aan de juiste zijde van karikatuur. Deze sprankelende<br />

komedie is trouwens ook een feest van hilarische visuele humor.<br />

83<br />

diVorCe<br />

À l’itAlienne<br />

Pietro Germi<br />

divORziO ALL’iTALiANA<br />

Avec<br />

mARCeLLO mAsTROiANNi<br />

dANieLA ROCCA<br />

sTefANiA sANdReLLi<br />

Italie<br />

1961<br />

105’<br />

VO ST.FR<br />

Italie

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