Carte blanche Jonathan Nossiter 04 Réalisateur, sommelier et écrivain américain, Jonathan Nossiter a notamment réalisé Sunday, Signs and wonders et Mondovino (Sélection officielle de Cannes 2004) Jonathan Nossiter, filmregisseur, sommelier en Amerikaans schrijver, realiseerde onder meer Sunday, Signs and wonders en Mondovino (Officiële selectie op het festival van Cannes, 2004)
sepT fiLms de RésisTANCe dANs uN mOmeNT de gRANde COLLAbORATiON des ChOix d’AmOuR de jONAThAN NOssiTeR Sommes-nous déjà en train de vivre un totalitarisme mou, une version light des années 1930-1940 ? Peut-être trouvez-vous cette question absurde ou simplement provocatrice. Mais si vous pensez vivre un moment historique complètement libre et tolérant toute expression non conformiste, vous n’aurez alors pas besoin de voir ces sept films provenant de France, Russie, Italie, Cameroun, Sénégal et Japon. Si par contre vous avez de sérieux doutes quant à la liberté actuelle, venez voir ces aventures jubilatoires issues de ces six dernières décennies et pour la plupart censurées, chacune à la sauce de son époque et de son pays d’origine. Ces films osent nous proposer aujourd’hui encore la liberté spirituelle, sexuelle, sociale et, par conséquent, cinématographique. Il est évident qu’il n’y a aucun lien ni esthétique ni idéologique entre le grand maître du plaisir narratif Max Ophuls et son fils Marcel, documentariste acide du grand mensonge français de la seconde guerre mondiale. Et entre Kira Muratova, formellement la plus radicale des cinéastes de l’après-guerre (faisant passer à mon avis, Tarkovski pour un réalisateur hollywoodien) construisant une fable de la chute du monde soviétique digne d’ “Alice au pays des merveilles”, et Pier Paolo Pasolini, dont la méditation sur les limites de la barbarie (et de notre désir parfois de cette dernière) reste toujours aussi cruelle et choquante, il n’y a pas plus de proximité. Sans rapport également, le Easy Rider africain de Djibril Diop Mambety (décidément plus radical, joyeux et libre que le film américain de Dennis Hopper) et le documentaire drôlissime et impitoyable du Camerounais contemporain Jean-Marie Teno sur le délire colonialiste. Enfin, aucun de ces films ne peut être comparé à un des grands classiques de l’histoire du cinéma comique : Tampopo, réalisé par Juzo Itami, un des cinéastes japonais les moins connus à l’étranger (et pourtant si “grand public” dans son radicalisme). Et heureusement tout cela. Car, si l’usage de la liberté d’expression est l’acte de résistance le plus noble à tout moment historique, c’est parce qu’elle est intrinsèquement sans étiquettes ni restrictions. jonathan nossiter retrouvez en PodCast l’interview de Jonathan nossiter sur www.arenberg.be 57 Beleven we reeds een zachte vorm van totalitarisme, een “light” versie van de jaren 30-40 ? Misschien vindt u deze vraag absurd of simpelweg provocatief ? Indien u gelooft te leven in een uniek historisch moment vol vrijheid en verdraagzaamheid voor elke vorm van non-conformisme, zal u deze zeven films uit Frankrijk, Rusland, Italië, Kameroen, Senegal en Japan liever niet zien. Indien u echter de actuele vrijheid wel in vraag stelt, moet u zeker komen kijken naar dit overzicht van mijlpalen van de afgelopen zes decennia. Elke gebeurtenis werd zorgvuldig gecensureerd in de periode en plaats waar ze plaatsvond. Enkel deze films durven het ons nog te tonen, vrijheid op spiritueel, seksueel, sociaal en cinematografisch vlak. Het is evident dat er geen groter verschil is op esthetisch of ideologisch vlak tussen meester-verteller Max Ophuls en zijn zoon Marcel, documentairemaker voor de leugen van de tweede wereldoorlog. Zo is er ook geen groter verschil tussen Kira Muratova, vormelijk één van de meest radicale naoorlogse cineasten (zelfs meer nog dan Tarkovski) die een fabel bouwt rond de val van de Sovjet Unie, vergelijkbaar met “Alice in wonderland”, en Pier Paolo Pasolini die met een gruwelijke meditatie de grenzen van barbaarsheid onderzoekt (en onze lust daarvoor) blijft obsceen en choquerend. Datzelfde geldt voor de Afrikaanse “Easy Rider” uit Djibril Diop Mambety (beslist veel radicaler, vrolijk en liberaal dan de film van Dennis Hopper) en de documentaire van de medogenloze hedendaagse Kameroense Jean-Marie Teno over de koloniale droom. Ook kan één van deze films behoren tot het rijtje komische filmklassiekers en dat is Tampopo, gerealiseerd door Juzo Itami, één van de in het buitenland minst gekende Japanse cineasten (nochtans zo’n ster). Het vrijheidsdenken is in al deze films gelijk en één van de meest nobele zaken, waarbij de filmmakers zichzelf labels noch beperkingen opleggen. a lire et à voir Pour en savoir Plus : Jonathan nossiter, “le goût et le Pouvoir”, ed. grasset. Jonathan nossiter, mondovino – CoFFret 4 dvd, ed. arte vidéo. Jonathan nossiter, 3 Films : “resident alien, sunday, signs and wonders”, ed. mK2 > en vente au Cinéma arenberg. Nossiter
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