Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Le film est difficile à résumer ou à réduire. Le titre, peut-être, serait une porte d’entrée,<br />
une clé pour comprendre de quoi il s’agit ?<br />
Sophie Bruneau – C’est un titre à plusieurs sens, ouvert, ce qui convient à la figure et à<br />
l’esprit mosaïque de notre film. Terre d’usage, cela fait appel à l’expérience des choses.<br />
C’est l’usage que chacun fait de l’espace dans lequel il vit, travaille, jouit. Ce qu’il y fait et<br />
ce qu’il en fait. Il y a l’idée de territoire, et comment on pense le monde de là où on est.<br />
Quelle est l’origine de ce projet sur l’Auvergne ?<br />
SB – C’est une région avec laquelle on est en lien de façon familiale et personnelle,<br />
surtout Marc-Antoine puisque sa famille est auvergnate depuis plusieurs générations,<br />
et on y va assez souvent, ce qui fait que c’est un territoire qui nous travaille de plusieurs<br />
manières. Et puis il y a eu la rencontre avec Pierre Juquin. Quand il parle, le politique,<br />
l’engagement et la poésie souvent se mêlent, tout comme l’Auvergne et l’état du monde.<br />
Il est né en Auvergne, a travaillé chez Michelin, il connaît le pays comme sa poche, et<br />
quand on se balade avec lui, c’est aussi bien une leçon de géologie que d’histoire. Il<br />
formule et articule à sa façon les thématiques qui traversent le film, et il est autant personnage<br />
principal que passeur, conteur, intermédiaire... C’est une sorte de portrait à<br />
plusieurs couches.<br />
Vous faites confiance au spectateur pour dégager le sens entre les séquences.<br />
SB – C’est un film assez exigeant par rapport au spectateur. Il y a comme une succession<br />
de détails qui seront recomposés ensuite par l’imaginaire des gens. Et puis l’enjeu<br />
c’est qu’ils continuent à travailler le film par la suite, qu’ils y reviennent. Nous croyons<br />
beaucoup à la conception d’un spectateur actif.<br />
propos recueillis par julien meunier, journal du festival Cinéma du Réel<br />
Waar staat de Auvergne eigenlijk voor, die regio in het centrum van Frankrijk met Clermont-Ferrand als<br />
administratief, economisch (want thuishaven van Michelin) en cultureel centrum? Dat is de vraag die<br />
Sophie Bruneau en Marc-Antoine Roudil stellen in hun als een mozaïek opgevatte documentaire Terre<br />
d’usage. De centrale figuur is Pierre Juquin, een militante communist en deputé die momenteel meer<br />
aanleunt bij de ecologische partij van Daniel Cohn-Bendit. Zijn herinneringen en overtuigingen zijn de<br />
rode draad van dit document. Maar Juquin fungeert ook als een soort leidsman. Want hij gidst ons<br />
mee naar diverse Auvergnats, van een gepensioneerde Michelinarbeider tot een dokter. Interesante<br />
met sfeerbeelden doorspekte getuigenissen – ononderbroken diepte-interviews van een tiental minuten<br />
– onderstrepen de ambitie van de makers: een film als sonde waarmee ook gepeild wordt naar de<br />
toestand van de Franse maatschappij van vandaag.<br />
97<br />
terre d’usAge<br />
Sophie Bruneau<br />
& Marc-Antoine<br />
Roudil<br />
Belgique/France<br />
2009<br />
112’<br />
VO FR<br />
03.09.10 - 18h50<br />
en PrésenCe des réalisateurs<br />
retrouvez la vidéo<br />
de la renContre<br />
sur www.arenberg.be<br />
Docu