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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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“C’est un effort de déchiffrer un poème”, dit Fanny Brawne, la jeune héroïne de Bright<br />

Star. En l’occurrence, elle a raison. Son amoureux est le poète John Keats, dont les vers,<br />

puissamment ressentis, n’en sont pas moins entortillés. Le plus mauvais service qu’on<br />

puisse rendre à Bright Star est d’en résumer l’intrigue comme suit : l’histoire vraie de<br />

la liaison tragique et non consommée entre l’un des plus grands poètes romantiques<br />

britanniques du XIXe siècle et la pure jeune fille qui devint sa muse, au point qu’il lui<br />

dédia un poème, Bright Star. De quoi redouter l’académisme du film historique... Ce<br />

serait omettre le talent de Jane Campion, experte dans les passions d’époque depuis<br />

La Leçon de piano (1993) ou Portrait de femme (1996), à retrouver la vérité frémissante<br />

de cet amour-là. À en exprimer la force émotionnelle.<br />

Le soin porté au détail, l’intelligence de la mise en scène comme la qualité des acteurs,<br />

pourtant débutants, donnent aux premières scènes une intensité peu commune. Rien,<br />

pourtant, n’est favorable à cette union. John n’a pas les moyens d’épouser Fanny, et sa<br />

pauvreté même rend sa santé chancelante. Il s’éloigne. Jane Campion excelle alors à<br />

montrer l’angoisse de celle qui attend désespérément un signe. La force du film est de<br />

provoquer chez le spectateur une puissante empathie. S’agit-il pour lui, à la vision de<br />

Bright Star, d’éprouver les sentiments contrastés, joie puis désespoir intense, des deux<br />

protagonistes ? Ou, plus sûrement encore, de se souvenir à travers eux de son propre<br />

vécu, des enthousiasmes affectifs et des chagrins passés, de ces moments précieux<br />

d’hypersensibilité qui ont semblé décupler son rapport au monde ? Quel spectateur<br />

quittera la salle sans rêver de les revivre à nouveau ? Bright Star est un film qui rend<br />

irrésistiblement amoureux de l’amour.<br />

aurélien ferenczi, Télérama<br />

Zeven films heeft de Nieuw-Zeelandse cineaste Jane Campion inmiddels achter haar naam staan en<br />

stuk voor stuk zijn het sterke portretten over vrouwelijke sensualiteit en liefdesverlangens. Ook het<br />

discreet lyrische Bright Star hoort in dat rijtje thuis al wordt er vertrokken van de drie laatste levensjaren<br />

van de jonge, tuberculooszieke dichter John Keats en de moeizame liefdesaffaire die hij vanaf<br />

1818 in het Londense Hampstead had met de mooie, vrijgevochten Fanny Brawne, zijn muze die hem<br />

voor enkele van zijn mooiste gedichten inspireerde. Het zijn juist de zintuiglijke gevoelens die uit Keats<br />

gedichten spreken die Campion in deze gecultiveerde liefdesballade even fraai als onberispelijk naar<br />

het doek heeft weten te vertalen. De sfeer van dit superieur subtiele kostuumdrama in de scènes tussen<br />

Ben Whishaw en Abbie Cornish, alle twee voortreffelijk als de kwetsbare kuise geliefden, heeft<br />

daardoor iets uitgesproken delicaat tactiel.<br />

47<br />

bright stAr<br />

Jane Campion<br />

Avec<br />

Abbie CORNish<br />

beN whishAw<br />

pAuL sChNeideR<br />

Royaume-Uni<br />

2009<br />

119’<br />

VO ST.BIL<br />

Reprises

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