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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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Un escroc de petite envergure, Philippe Miller (François Cluzet), bourlingue dans le Nord<br />

de la France en se faisant passer pour le représentant de sociétés connues. Le hasard le<br />

fait tomber sur un chantier d’autoroute abandonné deux ans auparavant, l’arrêt soudain<br />

du projet ayant planté là nombre de petites entreprises locales. En se faisant passer<br />

pour un cadre de la CGI (filiale de la Société générale), l’impassible Philippe Miller fait<br />

reprendre espoir à toute une communauté qui, de l’ouvrier de base aux secrétaires et<br />

aux ingénieurs, bénéficie de plus du soutien d’une municipalité prompte à mettre en<br />

scène sa contribution, au demeurant réelle, à la création d’emplois. Point très fort du<br />

film. Alors qu’eût été assurée la réussite de scènes comiques autour du ridicule des<br />

emberlificotés face à l’arnaqueur, c’est tout un peuple incarné qui s’anime sur l’écran<br />

cinémascope de Xavier Giannoli : les acteurs sont dirigés dans la vérité de leurs personnages,<br />

jamais dans le clin d’œil amusé. À l’origine fonctionne alors sur deux plans.<br />

Premier étage, la valeur d’échange, l’économie, le financement, la finance. La mécanique<br />

mise en marche par l’escroc va réellement enclencher une mobilisation de tous et<br />

la réouverture du chantier. Deuxième étage, la valeur d’usage. L’élan créé crée de l’élan<br />

et de la vie, pas nécessairement de la richesse, ou alors “seulement” de la richesse<br />

humaine. Achevée, la passerelle d’autoroute ne mène à aucun tronçon, se termine dans<br />

le vide. Mais qu’est-ce qui compte vraiment ? Pas l’échange – le plus souvent inégal, il<br />

dérive vers un modèle de prédation –, ni même l’usage – héritage utilitariste dont les<br />

contenus sont largement à revoir. Héros inexorablement collectif d’un travail qui gagne<br />

à se voir déconnecté du capital, il n’y aurait donc plus que l’homme ? Généreux, inutile,<br />

grandiose, pathétique.<br />

Éric Derobert, Positif<br />

Nee, de titel À l’origine is geen verwijzing naar het beroemde doek van Courbet al ligt de basis van<br />

het door regisseur en scenarist Xavier Giannoli (Une aventure) vertelde verhaal ook in Frankrijk: een<br />

vreemd faits divers over een oplichter die zich autoritair uitgeeft voor een werfleider om in the middle<br />

of nowhere van een door werkloosheid geteisterde regio met de hulp van subsidies, leningen en<br />

smeergeld een stuk autostrade te bouwen. De rol van de bedrieger wordt heel overtuigend gespeeld<br />

door een charismatische François Cluzet, een eenzaat die niemand heeft om op terug te vallen en die<br />

roept om aandacht en liefde. À l’origine is bijgevolg niet zomaar een portret van een zwendelaar of<br />

non-conformistische opportunist maar een sterke sociaaleconomische en symbolische politieke film<br />

over een man die op zoek is naar een identiteit en de menselijk nood om collectief te geloven in en te<br />

werken aan een project.<br />

45<br />

À l’origine<br />

Xavier Giannoli<br />

Avec<br />

fRANçOis CLuzeT<br />

emmANueLLe devOs<br />

géRARd depARdieu<br />

sTéphANie sOkOLiNski<br />

France<br />

2008<br />

131’<br />

VO FR<br />

Reprises

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