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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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Le Salon de musique est le récit d’une “vanité” ; ou plutôt faudrait-il qu’il en trace le<br />

tableau, tant les éléments plastiques et symboliques ont d’importance dans ce film.<br />

L’argument est d’une extrême simplicité : il s’agit de la passion ruineuse d’un riche propriétaire<br />

terrien, de noblesse ancienne, pour les fêtes musicales. Cette passion, sans<br />

cesse ravivée par le voisinage d’un parvenu aux façons vulgaires, mais amateur, lui aussi,<br />

de musique, conduira le protagoniste à la perte de sa fortune, à la mort de son épouse<br />

et de son fils, enfin à la sienne propre. La raison dynamique de cette évolution vers la<br />

catastrophe est en fait la rivalité symbolique entre l’aristocrate, Roy, dilettante de droit<br />

divin, et son voisin parvenu, fils d’usurier. On peut ainsi considérer le film comme l’exposition<br />

du conflit entre l’ancienne classe des propriétaires fonciers, enfermés orgueilleusement<br />

dans les rites immuables de leur caste, et la classe montante des nouveaux<br />

capitalistes, entrepreneurs et industriels. Cette lecture ne rend cependant pas compte<br />

de l’intense poésie du film, construit selon une temporalité cyclique.<br />

Le climat torpide et envoûtant du film doit beaucoup à la demeure de Roy, construction<br />

étrange évoquant aussi bien un temple grec qu’un palais oriental. On pense irrésistiblement<br />

à l’atmosphère funèbre de La Chute de la maison Usher de Poe. Il se peut que le<br />

réalisateur ait pensé à ce conte. Mais l’espace du film ne ressemble à aucun autre. On<br />

se souviendra longtemps, par exemple, de ce plan stupéfiant où le maître, sortant dans<br />

la lumière du matin de son palais croupissant, contemple avec satisfaction, au loin, vers<br />

l’horizon absolument plat et blanc, l’unique silhouette de son vieil éléphant. La magie, la<br />

poésie la plus singulière sont là, irrécusables, souveraines.<br />

d’après pascal bonitzer, Supplément à l’Encyclopédie Universalis<br />

“De films van Satyajit Ray niet zien, is als leven zonder ooit de zon of de maan te zien”. Een uitspraak<br />

van Akira Kurosawa, slechts één beroemde fan van het werk van één van de belangrijkste regisseurs<br />

van India. Ray kwam uit een familie van intellectuelen, zijn vader was een bekend auteur/poëet . Hij was<br />

zelf een componist, en het is dus niet vreemd dat muziek altijd een belangrijke rol speelt in zijn films.<br />

Maar zelden meer als in Jalsaghar (1958), de muziekkamer. Een aristocratische, provinciale landeigenaar<br />

(Chhabi Biswas) ziet zich door zijn excessieve levensstijl verplicht zijn verwaarloosde landgoed te<br />

verkopen. Met zijn laatste centen organiseert hij een concert van klassieke Indische muziek. Het is mee<br />

de verdienste van Biswas dat Jalsaghar een klein meesterwerk werd. Als legende van het theater in<br />

Calcutta, belichaamt hij de charme, trots, maar ook dwaze hoogmoed van één van de prominenten uit<br />

een teloorgegaan tijdperk.<br />

23<br />

le sAlon<br />

de musique<br />

Satyajit Ray<br />

jALsAghAR<br />

Avec<br />

ChhAbi biswAs<br />

pAdmA devi<br />

gANgApAdA bAsu<br />

Inde<br />

1958<br />

100’<br />

VO ST.FR<br />

Classiques

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