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102<br />
Cold souls<br />
Sophie Barthes<br />
Avec<br />
pAuL giAmATTi<br />
dAvid sTRAThAiRN<br />
diNA kORzuN<br />
emiLy wATsON<br />
États-Unis<br />
2009<br />
101’<br />
VO ST.BIL<br />
Prolongation<br />
Dans Cold souls, Paul Giamatti joue… Paul Giamatti, acteur névrosé, bloqué à l’approche<br />
de sa prochaine pièce : Oncle Vania, de Tchekhov. Pour se libérer, il requiert les<br />
services d’une société pratiquant l’extraction de l’âme et son stockage. Temporaire ou<br />
définitif, c’est au client de voir. Inspirée par Carl Jung, Woody Allen et – si ça n’est pas<br />
européen –, le surréalisme des Michel Gondry, Charlie Kaufman ou Spike Jonze, Sophie<br />
Barthes illustre avec sa comédie philosophico-SF le bizness ultime. “Ça fait dix ans que<br />
je vis aux Etats-Unis. Par moments, on se dit effectivement que tout y est à vendre. En<br />
même temps, c’est un pays très religieux, d’où des paradoxes extraordinaires. J’ai écrit<br />
le film sous l’ère Bush. Je sentais que mon âme était dans un étau. Une sorte de mélancolie,<br />
d’atmosphère un peu sombre régnait sur New York. Le pays était en guerre… Et au<br />
lendemain du 11 septembre, Bush poussait les Américains à consommer ! C’était tellement<br />
choquant d’entendre ça. Cold souls reflète un peu mes sentiments de l’époque.”<br />
didier stiers, Le Soir<br />
On n’arrête pas le progrès. À New York, il existe aujourd’hui des “garde-âmes”, comme<br />
il existe des garde-meubles. Pour le prix d’une psychanalyse, un labo high-tech l’extrait,<br />
l’entrepose, et vous en propose une autre à la place. Mais voilà que l’entreprise a égaré<br />
l’âme d’un acteur qui triomphe dans Oncle Vania avec l’âme d’un poète russe. On imagine<br />
sans peine le scénario américain aux effets spéciaux et aux poursuites haletantes<br />
du héros à la recherche de son âme mais Sophie Barthes a choisi une comédie existentielle,<br />
à la fois drôle et vertigineuse. Et Paul Giamatti y met tout son cœur et toute une<br />
âme.<br />
fernand denis, La Libre Belgique<br />
Stel dat we in de plaats van een psycholoog te consulteren, Prozac of uppers te slikken, gewoon af en<br />
toe even van ziel zouden kunnen veranderen, zou dat het leven niet dragelijker maken? Het is de aardige<br />
en intrigerende premisse van Cold Souls, een opmerkelijke metafysische mysteriefabel waarin cineaste<br />
Sophie Barthes heel onderhoudend haar liefde voor de Russische literatuur, de psychoanalyse en<br />
design uit Kubricks 2001 heeft verwerkt. Die zielen kan je in deze aantrekkelijk gefilmde tragikomedie<br />
huren bij een Russisch-Amerikaans high-techbedrijf in New York. Daar gaat ook een overigens prima<br />
Paul Giamatti aankloppen wanneer hij tijdens de repetities van Oom Vanya overvallen wordt door angsten<br />
en twijfels. Maar tot zijn grote ergernis is zijn ziel niet groter dan een kikkererwt en raakt ze zelfs<br />
zoek. Slotsom? Intelligente, licht satirische existentiële fun met zowel een stimulerend donkerkomisch<br />
als fantastisch en poëtisch randje.