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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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Touki Bouki, premier long métrage de Djibril Diop Mambety, est un hymne à la jeunesse.<br />

Débordant d’énergie, c’est un film qui mord dans la vie à belles dents comme ses personnages,<br />

rebelles et insatisfaits, à la recherche d’un ailleurs forcément synonyme de<br />

vérité et de bonheur. Le film lui-même, sorti en 1973, marque un tournant, voire une rupture,<br />

dans le cinéma africain de l’époque. Avec Touki Bouki, Mambety apporte la preuve<br />

que les films africains ne doivent pas nécessairement être des “films de calebasses”.<br />

C’est ainsi qu’on appelait à l’époque ces films nostalgiques d’un mythique âge d’or de<br />

l’Afrique d’avant la colonisation... qui n’avait bien sûr probablement jamais existé. Avec<br />

Touki Bouki, Mambety propulse le cinéma africain dans la modernité. Modernité de la<br />

mise en scène et du montage. Mambety rompt avec la linéarité traditionnelle du récit<br />

pour imprimer à son film un rythme que certains qualifieront de chaotique ou d’irrationnel.<br />

Mais nous sommes dans la danse de la vie avec ses contradictions, ses soubresauts<br />

et surtout ses rêves. Car nous sommes ici avant tout dans le rêve de l’ailleurs. Et<br />

l’ailleurs commence à notre porte.<br />

Mory, le jeune berger, commence par n’être plus berger. Du village à la ville, premier<br />

ailleurs, première frontière. Synonyme bien sûr de perte de repères. Son troupeau de<br />

buffles disparu, comment va-t-il se définir ? De la lenteur à la vitesse, du calme au bruit,<br />

de la flûte à la radio, de la routine à la découverte. C’est l’ivresse de cette liberté du nouveau<br />

départ. Mais peut-on vraiment choisir ce que l’on va devenir ? Tout le film tient dans<br />

cette tension entre l’ici et l’ailleurs, le connu et l’inconnu, les racines et l’arrachement, le<br />

rêve et la réalité.<br />

josiane scoleri, cinemasansfrontieres.free.fr<br />

Mory (Magaye Niang), een koeienhoeder die op een motor met de schedel van een koe rijdt, en Anta<br />

(Mareme Niang), een universiteitsstudente ontmoeten elkaar in Dakar. Ze zijn het leven in Senegal<br />

beu en willen naar Frankrijk. Alle middelen – legaal en minder legaal – zijn goed om het geld voor de<br />

boottocht naar Frankrijk te bekostigen. Touki Bouki (1973) van de Senegalese filmmaker Djibril Diop<br />

Mambety wordt wel eens de eerste Afrikaanse avant-garde film genoemd. Feit is dat Mambety een<br />

geschiedenis in het avant-gardetheater heeft. Touki Bouki was zijn langspeeldebuut en werd, alles in<br />

aanmerking genomen, een hit. Het zou twintig jaar duren voor Mambety opnieuw een film maakte,<br />

Hyènes (1992), het vervolg op Touki Bouki. Hoewel zijn werk als politiek geïnspireerd wordt gezien,<br />

verwierp hij het realisme van de meeste Afrikaanse filmers. Hij verkoos een aanpak die meer aan de<br />

verbeelding van de toeschouwer overlaat.<br />

65<br />

touki bouki<br />

Djibril<br />

Diop Mambety<br />

Le vOyAge de LA hyèNe<br />

Avec<br />

mAgAye NiANg<br />

mAReme NiANg<br />

AmiNATA fALL<br />

Sénégal<br />

1973<br />

89’<br />

VO ST.FR<br />

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