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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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26<br />

lA solitude<br />

du Coureur<br />

de fond<br />

Tony Richardson<br />

The LONeLiNess<br />

Of The LONg disTANCe RuNNeR<br />

Avec<br />

miChAeL RedgRAve<br />

TOm COuRTeNAy<br />

Avis buNNAge<br />

Royaume-Uni<br />

1962<br />

104’<br />

VO ST.BIL<br />

Classiques<br />

La Solitude du coureur de fond illustre à merveille les qualités particulières à Richardson,<br />

chaleur humaine, discrétion, sens cutané de la drôlerie la plus insaisissable, mais surtout<br />

la spontanéité totale dans le registre du lyrisme.<br />

Colin Smith, pour le cambriolage d’une boulangerie, est envoyé menottes aux mains<br />

dans un Borstal, sorte de maison de correction dont les brutalités anachroniques sont<br />

acceptées en Angleterre comme une part saine de l’administration pénitentiaire. Or Colin<br />

a de la chance : le directeur de la prison, un pompeux m’as-tu-vu, a la manie des sports.<br />

Il médite d’arracher, à une école publique de l’aristocratie, la coupe de la course sur longue<br />

distance. Et Colin, semble-t-il, a si souvent couru, devant la police surtout, qu’il est<br />

infatigable. […] La Solitude du coureur de fond accomplit cette gageure de décrire l’un<br />

des portraits les plus achevés de cette personnalité psychopathique propre à l’adolescent,<br />

tout en incarnant en lui, par une sorte de paraphe, les forces les plus libres d’une<br />

société écrasée par le banal. Colin est à l’âge du refus, à l’âge suicidiel où l’on préfère se<br />

blesser, s’anéantir plutôt que de céder un pouce de terrain à l’injustice. C’est un héros<br />

libertaire, dans son irréalisme : il détruirait le monde, il le détruit dans sa pensée pour<br />

pouvoir l’arpenter seul dans sa course. Cette force de refus, cette graine de subversion<br />

est plus exemplaire que les tourments passagers d’Arthur Seaton dans Samedi soir, ou<br />

ceux de Jimmy Porter dans Les Corps sauvages. Colin Smith est le jeune homme en<br />

colère dans son acceptation la plus pure, la plus intransigeante.<br />

Le mérite de Richardson est d’avoir conservé à ce film profondément moral une forme<br />

capricieuse, enjouée. Rien ici ne semble convenu, ou accompli, aucun morceau de bravoure.<br />

Même les scènes du Borstal, qui ont été tournées avec de vrais détenus, n’ont<br />

rien d’apparemment contrôlé.<br />

robert benayoun, Positif<br />

De verfilming van The Loneliness of the Long Distance Runner (1962) leek een logische keuze voor<br />

‘angry young man’ Tony Richardson. Al in de intro vertelt langeafstandsloper Colin (Tom Courtenay),<br />

dat (ervan weg) lopen de enige manier is waarop zijn familie met problemen omgaat, maar dat lopen in<br />

wezen een eenzame bezigheid is waarbij je zelf je eigen weg moet zoeken. De voorlopige laatste halte<br />

van Colin’s uitzichtloze bestaan is de strafinrichting (waar hij na een inbraak belandt). Hij werkt zich als<br />

atleet in de gratie van de directeur: in ruil voor de ultieme beloning – de vrijheid om op zijn eentje in de<br />

omgeving van de instelling te trainen – moet hij een chique school de wisselbeker langeafstandslopen<br />

afhandig maken. Tijdens zijn oefenlopen in de vrije natuur overloopt Colin zijn leven tot nu toe. En welke<br />

keuze nu te maken: rebels blijven of buigen voor het establishment.

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