15.11.2012 Views

éCRAN TOTAL10 - Arenberg

éCRAN TOTAL10 - Arenberg

éCRAN TOTAL10 - Arenberg

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Troisième volet de la trilogie de Michelangelo Antonioni sur la vie moderne au milieu de<br />

siècle (après L’Avventura et La Nuit), L’Éclipse est probablement son plus grand film mais<br />

aussi, ce qui n’est peut-être pas innocent, celui dont la trame est la plus ténue : à Rome,<br />

une traductrice, se remettant d’une liaison malheureuse, se lie brièvement à un courtier<br />

en Bourse. Toutefois, ils n’apparaissent à aucun moment de l’éblouissante scène finale,<br />

peut-être ce qu’Antonioni a réalisé de plus puissant. L’absence des deux acteurs principaux,<br />

qui donnent sans doute ici la performance la plus nuancée et charismatique de<br />

leur carrière, joue un rôle clef dans l’effet dévastateur de cette fin.<br />

jonathan rosenbaum, 1001 Films<br />

À deux ans d’intervalle, L’Éclipse prend le relais de La Nuit, à la fin duquel un couple se<br />

défaisait. La séparation sert ici de prologue où l’écriture d’Antonioni, plus visuelle que<br />

narrative, n’a jamais aussi bien traduit l’indicible d’une vie émotionnelle. Le “flottement”<br />

de Vittoria, ses moments solitaires et fortuits de fruste hédonisme, son amitié avec les<br />

choses : dirigée par un véritable artiste figuratif, la caméra nous rend tout cela sensible.<br />

Tout comme cette même camera prend des airs de documentaire pour filmer l’agitation<br />

de la Bourse – “Un bureau, un marché ou un ring de boxe ?”, s’interroge le metteur en<br />

scène par la voix de son héroïne. De l’idylle avec Piero, l’agent de change, nous ne verrons<br />

pas trop le prévisible épilogue. Tout laconisme consommé, le dernier mot revient à<br />

des images comme vidées de commentaire : aux volumes, aux angles, aux contrastes<br />

d’une ville inquiétante et déserte. Ainsi se clôt un film construit comme un long poème,<br />

où les séquences procèdent l’une de l’autre non par continuité dramatique, mais par<br />

correspondance.<br />

thierry trani, Guide Télérama du cinéma<br />

Vittoria (Monica Vitti) verlaat haar minnaar (Francisco Rabal) en begint een relatie met Piero (Alain<br />

Delon), maar verkiest uiteindelijk de eenzaamheid boven een huwelijk of een manke relatie. L’Eclisse<br />

(1962) gaat over het gebrek aan emoties in de relatie tussen mannen en vrouwen in onze moderne<br />

tijden. Het is tevens het laatste deel van wat nu wel eens ‘ Michelango Antonioni’s trilogie van de<br />

vervreemding’ wordt genoemd. Die begon met L’Avventura en werd vervolgd met La Notte (beiden uit<br />

1960). De film focust op de immer charmante Monica Vitti. Het is door haar ogen dat we de leegheid van<br />

gebouwen en landschappen zien. Misschien symbolisch gezien een iets te makkelijke keuze, maar je<br />

kan niet anders dan onder de indruk raken van bijvoorbeeld de beurssequentie of de angstaanjagende<br />

schoonheid van de finale shots van een stad verstoken van elk levend wezen.<br />

13<br />

l’ÉClipse<br />

Michelangelo<br />

Antonioni<br />

L’eCLisse<br />

Avec<br />

mONiCA viTTi<br />

ALAiN deLON<br />

fRANCisCO RAbAL<br />

Italie / France<br />

1962<br />

125’<br />

VO ST.FR<br />

Classiques

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!