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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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Bien sûr, il est toujours un peu facile de considérer l’opus ultime d’un cinéaste comme<br />

son “film-testament”. Mais il faut reconnaître qu’en portant à l’écran The Dead, John<br />

Huston ne nous écarte pas vraiment de l’hypothèse mortuaire. The Dead, donc, et non<br />

pas Dubliners comme pourrait l’indiquer le titre français, le film s’attachant uniquement<br />

à la dernière des nouvelles composant le célèbre recueil signé James Joyce.<br />

Adapter Joyce : Huston, ce vieux pirate, était bien l’un des rares à pouvoir tenter le coup,<br />

lui qui s’était mesuré à Moby Dick, cassé les dents sur La Bible et sorti victorieux du<br />

maelström Au-dessous du volcan – l’exploit étant d’avoir tiré du chef-d’œuvre ébouriffé<br />

de Lowry un film rectiligne et limpide, presque une épure. C’est le même Huston<br />

tardif, inspiré et resserré qui se penche sur la nouvelle irlandaise. Son intrigue, ténue,<br />

permet au cinéaste de creuser une atmosphère avec une infinie minutie – économie<br />

des décors et précision d’une mise en scène à la fois revenue de tout et cependant<br />

jamais lasse. Creuser une atmosphère : comme on creuse une tombe. Sans jamais se<br />

placer au-dessus de personnages dont on devine qu’il partage en partie une forme de<br />

nostalgie, Huston se montre pourtant implacable. Le contexte a beau être supposément<br />

festif, les attitudes sont aussi amidonnées que les costumes, et les regards hospitaliers<br />

en surface se font promptement inquisiteurs. Les “bonnes valeurs” de la vieille Irlande<br />

louées autour de l’oie qu’on découpe semblent aussi vivantes que l’infortuné animal.<br />

C’est presque une inquiétante – et lugubre – étrangeté qui s’installe au sein d’une soirée<br />

des plus convenues, à laquelle nous avons la sensation de participer, bien plutôt que<br />

d’être invités à suivre une quelconque intrigue.<br />

rémi boiteux, culturopoing.com<br />

“His soul swooned slowly as he heard the snow falling faintly through the universe and faintly falling,<br />

like the descent of their last end, upon all the living and the dead.” John Huston’s testament werd een<br />

werk van liefde. Liefde voor zijn familie, zijn Ierse roots en zijn favoriete schrijver, James Joyce. Zoon<br />

Tony schreef het scenario voor The Dead (1987), gebaseerd op het gelijknamige verhaal van Joyce,<br />

dochter Anjelica is bijzonder ontroerend als Gretta, één van de sleutelpersonages in dit ingetogen,<br />

sublieme ensemblestuk. Kerstnacht 1905 in Dublin: familie en vrienden komen samen in het huis van<br />

twee ongehuwde zussen. Er wordt gepraat, gedanst, gegeten, gedronken en vooral…gezongen. Eén<br />

lied roept bij Gretta herinneringen op aan een lang geleden gestorven geliefde. Een openbaring voor<br />

haar echtgenoot Gabriel (Donal McCann), die met een mengeling van jaloezie en melancholie het verschil<br />

tussen ‘gewoon bestaan’ en ‘echt leven’ ontdekt.<br />

15<br />

gens<br />

de dublin<br />

John Huston<br />

The deAd<br />

Avec<br />

ANjeLiCA husTON<br />

dONAL mCCANN<br />

dAN O’heRLihy<br />

Royaume-Uni / Eire / États-Unis<br />

1987<br />

83’<br />

VO ST.FR<br />

Classiques

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