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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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Production indépendante élaborée loin des studios entre complices de longue date,<br />

home movie où le clan Cassavetes poursuit un jeu de la vérité qui tourne par moments<br />

au psychodrame, document quasi anthropologique sur une cellule familiale de la lower<br />

middle class, description minutieuse, parfois insoutenable, de la fêlure qui mène à l’aliénation<br />

une femme soumise à trop d’“influences” (celles de son environnement, mais<br />

aussi de son mari et de ses enfants)… Il n’est certes point aisé d’inventorier toutes les<br />

richesses d’une œuvre magistrale, la plus fermement contrôlée de son auteur, qui nous<br />

fait vivre pendant 155 minutes, davantage qu’un spectacle, une aventure existentielle<br />

unique, exténuante, terrifiante et en fin de compte superbement tonique.<br />

Unique car il ne s’agit pas de reproduire une réalité préexistante mais de confondre durée<br />

filmée et durée vécue en créant devant les caméras une situation où les comédiens (mais<br />

ce mot n’a ici guère plus de sens que chez Altman) puissent s’exprimer en toute impunité<br />

et donc en toute impudeur. Exténuante car à épouser leurs comportements (imprévisibles)<br />

et le rythme de leur parole (intarissable), la fiction dévale de la screwball comedy<br />

la plus débridée au mélo le plus sombre, toute la gamme des sentiments dramatiques,<br />

au mépris bien sûr des usages arbitraires de la psychologie au cinéma mais en accord<br />

avec l’insécurité de personnages qui doivent être constamment en représentation pour<br />

se voir reconnus par leur entourage. Terrifiante car une telle mise en scène s’attache aux<br />

seuls épiphénomènes, grimaces, larmes, bouffées d’angoisse, crises d’hystérie, comme<br />

si la caméra ne pouvait se détacher de ces visages et de ces corps dont elle capte les<br />

vibrations avec une sorte de rage désespérée.<br />

Tonique malgré tout car du chaos et de l’excès, de la cacophonie et de la dérision, surgit<br />

une vérité émotionnelle qui dépasse infiniment le “cas” présenté.<br />

d’après michael henry, Positif<br />

A Woman under the Influence (1974) was oorspronkelijk opgevat als toneelstuk. Maar Gena Rowlands<br />

vond het thema te zwaar en vreesde niet avond na avond de veeleisende rol te kunnen spelen. Een<br />

bezwaar waar je meteen kan inkomen als je de film ziet. Gena is Mabel Longhetti, een Amerikaanse<br />

huisvrouw die ogenschijnlijk veel heeft om dankbaar om te zijn, maar toch in de waanzin wegzinkt. Veel<br />

heeft ook te maken met de desastreuze onhandigheid van haar goedbedoelende echtgenoot (Peter<br />

Falk). Je kan niet anders dan machteloos, maar ontroerd toekijken hoe deze twee mensen veel van<br />

elkaar houden, maar elkaar evengoed beschadigen. Er is al veel geschreven over Cassavetes als improvisator,<br />

maar niets is minder waar. Al zijn films zijn tot op de letter uitgeschreven. Maar het zegt veel<br />

over de naturel waarmee hij zijn onderwerpen benadert en zijn overtuigingskracht als acteursregisseur.<br />

75<br />

A womAn<br />

under<br />

the influenCe<br />

John Cassavetes<br />

Avec<br />

peTeR fALk<br />

geNA ROwLANds<br />

fRed dRApeR<br />

États-Unis<br />

1974<br />

155’<br />

VO ST.BIL<br />

Copie neuve<br />

Cassavetes

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