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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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L’histoire de Crazy Heart a déjà été racontée cent fois. Peu importe : sa force, comme<br />

celle des country songs qu’il célèbre, est de réussir à nous faire croire qu’il s’agit d’une<br />

première fois, encore et toujours. L’Amérique, ses vieilles gloires et ses jeunes loups, ses<br />

histoires d’amour impossibles et pourtant effectives… Scott Cooper, le jeune auteur du<br />

film, ne cherche jamais à éviter les clichés. Au contraire, il leur fonce droit dessus, les<br />

embrasse, s’y plaît – mais jamais ne s’y complaît, animé par le seul désir de sculpter un<br />

écrin pour ses acteurs. À commencer par Jeff Bridges, qui joue un chanteur de country<br />

has-been et alcoolique, écumant sans illusions les petites salles du sud des États-Unis,<br />

jusqu’au jour où il tombe amoureux d’une jeune journaliste (Maggie Gyllenhaal) venue<br />

l’interviewer… Au cours des années 2000, les épaves ont eu tendance à remplacer<br />

les vieux beaux, les Redford, Costner ou Gere, qui se sont fait voler la vedette par les<br />

Stallone, Rourke ou Depardieu – Quand j’étais chanteur de Xavier Giannoli étant à la<br />

variété ce que Crazy Heart est à la country, c’est-à-dire ce que Michel Delpech est à<br />

Johnny Cash. Jeff Bridges parvient, lui, à réconcilier les deux modèles : rocailleux et<br />

aérien à la fois. Il faut voir comment, assis sur le capot de son vieux truck, il répond à<br />

son rival et ancien élève (Colin Farrell), venu lui proposer de le remettre en selle. Les deux<br />

loups se jaugent, se reniflent, et, alors que le conflit d’ego attendu semble sur le point<br />

d’advenir, c’est soudain comme si la mise en scène prenait le plus vieux des deux par la<br />

main et lui chuchotait, au creux de l’oreille : “It’s gonna be all right.” Et le faisait ensuite<br />

glisser doucement sur les arêtes d’un film lumineux qui, à la dramatisation factice et aux<br />

effets de manche, préfère l’insolente tranquillité de ceux qui n’ont rien à prouver.<br />

d’après jacky goldberg, Les Inrockuptibles<br />

Fans van The Big Lebowski – en dat zijn er nog al wat – zullen het er wellicht niet mee eens zijn maar<br />

Crazy Heart wordt door heel wat mensen voorgedragen als de film met de beste vertolking ooit uit<br />

de carrière van Jeff ‘Dude’ Bridges. Het Amerikaanse tijdschrift Vanity Fair noemde zijn interpretatie<br />

van de door whiskeyproblemen aan lager wal geraakte countrymuzieklegende Bad Blake zelfs zo<br />

ongekunsteld – hij kreeg er een Oscar voor - dat je de film er van zou kunnen verdenken dat het een<br />

documentaire-achtige registratie is van Bridges geheim leven. Scott Coopers debuut, naar de roman<br />

van Thomas Cobb, is misschien een bedrieglijk simpel verlossingsverhaal. Maar de fraaie, warme fotografie<br />

van de landschappen van New Mexico en de angstvallig precieze regie van Cooper zetten de band<br />

die er langzaam groeit tussen de destructieve en verwarde Blake en zijn redster Maggie Gyllenhaal nog<br />

meer teder en zielvol in de verf.<br />

49<br />

CrAZy heArt<br />

Scott Cooper<br />

Avec<br />

jeff bRidges<br />

mAggie gyLLeNhAAL<br />

COLiN fARReLL<br />

RObeRT duvALL<br />

États-Unis<br />

2009<br />

112’<br />

VO ST.BIL<br />

Reprises

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