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éCRAN TOTAL10 - Arenberg

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L’une des tendances les plus identifiables du cinéma israélien contemporain est la “chronique<br />

sociale de gauche”, et le premier long métrage d’Eran Merav, 34 ans, frais émoulu<br />

de l’école de cinéma de Jérusalem, y souscrit à son tour : une veine plutôt minimaliste,<br />

un héritage discrètement revendiqué du néoréalisme italien, une manière directe, sans<br />

fioritures, d’aller au cœur des choses forcent ici le respect. L’histoire est celle d’une<br />

famille modeste de Haïfa, luttant pour survivre en ordre dispersé. La mère, coiffeuse<br />

fantasque séparée d’un mari qu’on suppose sous les verrous, tente de reconstruire quelque<br />

chose avec un homme plus âgé, qui a du mal à se faire accepter des enfants. Ce<br />

sont deux frères, qui occupent le centre du récit. L’aîné, Meir, 17 ans, est une forte tête<br />

qui semble prêt à suivre le chemin du père. Le cadet, Zion, 14 ans, plus malléable, plus<br />

délicat, et sans soute plus intelligent, subit la loi de son frère en même temps qu’il voue<br />

à sa mère l’amour de l’enfant qu’il est encore. Un drame va brutalement nouer le destin<br />

des deux frères. Zion se fait voler sur la plage son unique paire de chaussures et croit la<br />

reconnaître aux pieds d’un jeune immigré éthiopien qui fréquente le même collège que<br />

lui. Rossé par ce dernier alors qu’il tente de les récupérer, il revient avec son frère, qui<br />

se déchaîne sur l’enfant, jusqu’à la survenue du drame. La connivence qui va désormais<br />

les unir alors même que leur relation se défait et qu’ils conjuguent leurs efforts pour ruiner<br />

les espoirs de leur mère, donne au film sa tonalité. Eran Merav y travaille, dans une<br />

palette sombre et désaturée, à une métaphore collective : celle d’une société rongée par<br />

une faute originelle, exaltée par une fraternité empoisonnée, souffrant d’une affliction<br />

d’autant plus amère qu’elle la sait vouée à ne pas connaître d’échappatoire.<br />

d’après jacques mandelbaum, Le Monde<br />

Veel sociale kronieken met een discreet neorealistisch accent zal je niet terugvinden binnen de nieuwe<br />

Israëlische film. Net van die bescheiden stroming maakt Zion and His Brother deel uit, het verrassende<br />

en gevoelig geriedebuut van Eran Merav. De spil van deze tragedie over een bescheiden familie met<br />

problemen die in een grimmige arbeiderswijk van kuststad Haïfa vecht om te overleven, zijn de 14-jarige<br />

Zion en zijn drie jaar oudere broer Meir. Die twee door de hormonendans geplaagde gasten gedragen<br />

zich altijd als kat en hond. Hun complexe, door de accidentele dood van een boefje op de proef gestelde<br />

band vormt het dramatische hart van deze soms licht sentimentele maar met veel inzicht en pijnlijk juist<br />

vertelde vergiftigde broederrelatie. Een kleine maar bijzondere én aanstekelijk vertolkte film over de<br />

familiale dorens en de groeipijnen van de adolescentie.<br />

43<br />

Zion<br />

et son frère<br />

Eran Merav<br />

Avec<br />

RONiT eLkAbeTz<br />

ReuveN bAdALOv<br />

OfeR hAyOuN<br />

France / Israël<br />

2008<br />

84’<br />

VO ST.BIL<br />

Inédits

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