Le DéfiléLég<strong>en</strong><strong>de</strong>s d’av<strong>en</strong>irGuy Darmet, Directeur artistiqueStéphanie C<strong>la</strong>udin et Xavier Phélut, CoordinateursDimanche14 septà partir <strong>de</strong> 15hDes Terreaux à Bellecourpar <strong>la</strong> rue <strong>de</strong> <strong>la</strong> RépubliqueOn ne prés<strong>en</strong>te plus le Défilé : plus gran<strong>de</strong> para<strong>de</strong> chorégraphique d’Europe,« rituel d’agglomération », événem<strong>en</strong>t « spectacle vivant » le plus popu<strong>la</strong>ire et leplus festif du Grand <strong>Lyon</strong>…Librem<strong>en</strong>t inspiré <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> samba du Carnaval <strong>de</strong> Rio, le Défilé est désormaisun r<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous très att<strong>en</strong>du qui rassemble au cœur <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville les habitants <strong>de</strong> <strong>la</strong>région.Cette année, 15 groupes fédèr<strong>en</strong>t plus <strong>de</strong> 4 500 participants amateurs <strong>de</strong> 10 à 80ans, <strong>en</strong>cadrés par 250 artistes professionnels sous <strong>la</strong> direction artistique <strong>de</strong> chorégraphes.Le 14 septembre, ils investiss<strong>en</strong>t <strong>la</strong> rue <strong>de</strong> <strong>la</strong> République pour livrer leurinterprétation du thème Lég<strong>en</strong><strong>de</strong>s d’av<strong>en</strong>ir.Dans ce projet artistique sont mobilisés <strong>de</strong>s c<strong>en</strong>taines d’associations et <strong>de</strong>s milliersd’individus, acteurs d’une dynamique dépassant <strong>la</strong>rgem<strong>en</strong>t aujourd’hui les organisateurscomme les politiques.Mais le Défilé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bi<strong>en</strong>nale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Danse</strong>, événem<strong>en</strong>t à forte notoriété, av<strong>en</strong>tureartistique avant tout, est aussi un projet humain et solidaire faisant <strong>la</strong> part belleaux r<strong>en</strong>contres et aux échanges <strong>en</strong>tre citoy<strong>en</strong>s, générations, cultures…Le Défilé célèbre <strong>la</strong> différ<strong>en</strong>ce à travers un acte artistique et créatif, donnantl’occasion d’inv<strong>en</strong>ter un nouvel imaginaire collectif au croisem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s pratiquesculturelles et <strong>de</strong> l’innovation artistique.Entreti<strong>en</strong> avec Car<strong>la</strong> Frison, chorégraphe etMourad Merzouki, chorégraphe invitéIsabelle Danto : Vous avez participé au Défilé, <strong>en</strong> pilotant un <strong>de</strong>ses groupes dès sa première édition <strong>en</strong> 1996 lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bi<strong>en</strong>nalebrésili<strong>en</strong>ne, puis <strong>en</strong> 2006. Cette année vous êtes le chorégrapheinvité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bi<strong>en</strong>nale, quelle forme pr<strong>en</strong>d votre interv<strong>en</strong>tion dansle Défilé ?Mourad Merzouki. Pour cette nouvelle édition du Défilé, <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ule signe fort <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique d’ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bi<strong>en</strong>nale au plusgrand nombre, je continue <strong>de</strong> raconter les rapports sociauxdans <strong>la</strong> ville <strong>en</strong> chorégraphiant, avec ma compagnie Käfig, pourle groupe <strong>de</strong> Bron. Mais sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> Guy Darmet, jeconstruis cette année <strong>en</strong>core autre chose, <strong>en</strong> interv<strong>en</strong>ant auprès<strong>de</strong> tous les groupes du Défilé. J’ai d’abord imaginé pour les 4500 participants une chorégraphie qui puisse s’étirer sur toutle parcours, <strong>de</strong>s Terreaux à Bellecour… ce qui, très vite, s’estrévélé techniquem<strong>en</strong>t impossible ! J’ai alors, à défaut d’unegran<strong>de</strong> chorégraphie commune, balisé ce parcours avec <strong>de</strong>s «pointillés » qui sont un fil conducteur <strong>en</strong>tre les quinze groupes. Ilsfonctionn<strong>en</strong>t comme un refrain, grâce à <strong>de</strong>s textes « live » écritspar un s<strong>la</strong>meur, mettant <strong>en</strong> valeur l’imm<strong>en</strong>se synergie du Défilé,dont <strong>la</strong> démarche <strong>de</strong> création reste exceptionnelle, <strong>en</strong> plus d’êtreun lieu <strong>de</strong> partage exemp<strong>la</strong>ire.Est-ce parce que vous êtes Brésili<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> plus d’être chorégrapheque vous êtes particulièrem<strong>en</strong>t fidèle au Défilé ?Car<strong>la</strong> Frison. Je suis arrivée à <strong>Lyon</strong> pour <strong>la</strong> Bi<strong>en</strong>nale brésili<strong>en</strong>ne etj’avais auparavant participé au Carnaval <strong>de</strong> Rio, dont le but estéminemm<strong>en</strong>t social. Car si le carnaval <strong>de</strong> Rio est une fête - toutesles écoles <strong>de</strong> samba y particip<strong>en</strong>t, et les groupes ne sont pas <strong>de</strong>250 comme ici, mais <strong>de</strong> 4 000 personnes - il s’agit avant tout d’unconcours ! La joie, l’imprévu, l’éphémère sont au r<strong>en</strong><strong>de</strong>z-vous maisil s’agit surtout <strong>de</strong> gagner ! A <strong>Lyon</strong>, l’<strong>en</strong>jeu social ne pr<strong>en</strong>d pas lepas sur <strong>la</strong> création artistique, même s’il s’agit pour les groupes <strong>de</strong>trouver leur p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> ville et <strong>la</strong> société, ce qui peut effrayerquand on s’expose aux regards du public. La mobilisation etl’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> tous sont vraim<strong>en</strong>t magiques. Cette année àRillieux j’ai travaillé <strong>de</strong> façon très participative à raconter l’histoiredu mon<strong>de</strong>, pour faire simple… (Rires).Comm<strong>en</strong>t s’organise pratiquem<strong>en</strong>t un projet ?MM. Le Défilé représ<strong>en</strong>te un imm<strong>en</strong>se travail <strong>en</strong> amont, un<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t d’un an et <strong>de</strong>mi auprès <strong>de</strong>s structures locales,théâtres, maisons <strong>de</strong> quartiers, MJC, associations et <strong>de</strong> nombreuxbénévoles. Encadrés et guidés par une équipe artistique quicompte plusieurs personnes et différ<strong>en</strong>ts métiers - du costume à <strong>la</strong>scénographie <strong>en</strong> passant par <strong>la</strong> musique -, les g<strong>en</strong>s se retrouv<strong>en</strong>t,régulièrem<strong>en</strong>t, dès janvier, <strong>en</strong> salle puis <strong>en</strong> plein-air, pourtravailler dans <strong>de</strong> vraies conditions <strong>de</strong> « fi<strong>la</strong>ge ». Le plus beaudu projet est sans doute cette extrême mobilisation, son rythmeet sa rigueur. Les responsables sav<strong>en</strong>t qu’ils port<strong>en</strong>t, au-<strong>de</strong>làd’un véritable projet artistique, un projet humain. Tous suiv<strong>en</strong>t<strong>en</strong>semble, artistes, participants amateurs, et c’est pour ce<strong>la</strong> que çamarche et que ce<strong>la</strong> manque quand tout est fini... avant que ce<strong>la</strong>ne recomm<strong>en</strong>ce !Propos recueillis par Isabelle DantoNB : Dossier <strong>de</strong> presse disponible à partir du 15 juin88
Les groupes du Défilé 2008Stéphane VahiéLe peuple du rireLes Rigolus vivai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> harmonie dans lerire et <strong>la</strong> danse. C’était un peuple <strong>de</strong> bonsvivants qui croquai<strong>en</strong>t <strong>la</strong> vie à pleines d<strong>en</strong>ts,jusqu’au jour funeste où le virus Tristus fitson apparition et éteignit leur joie <strong>de</strong> vivre...Mais le virus n’avait aucun pouvoir sur les<strong>en</strong>fants, toujours pleins <strong>de</strong> vie et porteursd’espoir. A travers leurs jeux et leurs danses,ils invoquèr<strong>en</strong>t les divinités pour fairerev<strong>en</strong>ir le rire. Sacrée, tribale ou festive,<strong>la</strong> danse a trouvé sa p<strong>la</strong>ce dans toutes lescivilisations. Et c’est au coeur du peuple durire qu’elle <strong>de</strong>vint un hymne à <strong>la</strong> vie grâceà sa, bi<strong>en</strong>tôt, fameuse danse du rire. Lalég<strong>en</strong><strong>de</strong> était <strong>en</strong> route…L’Arbresle et l’ouest lyonnaisMJC <strong>de</strong> l’Arbresle04 74 01 15 91 / r.maurand@aco<strong>la</strong><strong>de</strong>.frMourad Merzouki / Cie KäfigDans les tempsD’un tableau plutôt noir <strong>de</strong> l’av<strong>en</strong>ir,j’aimerais faire émerger les couleursd’un passé partagé par tous, un imm<strong>en</strong>sepatchwork d’id<strong>en</strong>tités, <strong>de</strong> cultures et <strong>de</strong>personnalités qui compos<strong>en</strong>t le mon<strong>de</strong>actuel, à l’image <strong>de</strong>s participants du défilé<strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Bron. Plus concrètem<strong>en</strong>t,j’imagine une chorégraphie d’<strong>en</strong>semble :<strong>la</strong> danse <strong>de</strong>s clones. Puis, <strong>de</strong> cette vision,surgirai<strong>en</strong>t comme <strong>de</strong>s f<strong>la</strong>sh-backs <strong>de</strong>sdanses réminisc<strong>en</strong>ces d’un passé pas silointain (années 1920, 50, 70...).BronVille <strong>de</strong> Bron04 72 36 13 65 / festivites@ville-bron.frJulie Serpinet / Cie SongesSisyphe heureuxJulie Serpinet, directrice artistique <strong>de</strong> <strong>la</strong>compagnie Songes, a choisi <strong>de</strong> travaillerautour du mythe <strong>de</strong> Sisyphe*. La partiedrôme-ardéchoise du Défilé s’intituleSisyphe heureux et décline les thèmes <strong>de</strong>l’affirmation <strong>de</strong> soi, <strong>la</strong> poétique du bonheur,l’ouverture sur <strong>la</strong> différ<strong>en</strong>ce… La création,résolum<strong>en</strong>t pluridisciplinaire, propose unerecherche autour <strong>de</strong> masques sphériquesbifaces permettant au spectateur <strong>de</strong> t<strong>en</strong>drel’œil et <strong>de</strong> se <strong>la</strong>isser dérouter par l’étrangeté<strong>de</strong>s corps <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t.* dans <strong>la</strong> mythologie grecque, roi lég<strong>en</strong>daire <strong>de</strong> Corinthe,célèbre pour ses crimes, condamné dans les Enfers à fairerouler sur <strong>la</strong> p<strong>en</strong>te d’une montagne un rocher qui retombaittoujours avant d’avoir atteint le sommet. Cette lég<strong>en</strong><strong>de</strong> futrevue <strong>en</strong> 1942 par Albert Camus.Bourg-lès-Val<strong>en</strong>ce et Drôme-ArdècheCompagnie Songes / 04 75 55 16 62contact@compagnie-songes.comDominique Guilhaudin /Cie GambitExemplumEt si le Défilé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bi<strong>en</strong>nale 2008 était unelég<strong>en</strong><strong>de</strong> d’av<strong>en</strong>ir ? C’est à travers le thème<strong>de</strong>s jardins, dans un esprit <strong>de</strong> verdurechatoyante et écologique (du décor auxcostumes) que nous construirons notredéfilé. A l’image <strong>de</strong> <strong>la</strong> rumeur qui faitnaître <strong>la</strong> lég<strong>en</strong><strong>de</strong>, ce cortège sera amplifié,déformé, r<strong>en</strong>du « extraordinaire »... par lebiais du mouvem<strong>en</strong>t, <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique et <strong>de</strong> <strong>la</strong>voix.Chambéry, Savoie et AnnemasseCompagnie Gambit06 27 41 40 63 / gambitcie@yahoo.frMau<strong>de</strong> Bulinge / Cie IntersignesDemain l’humainDemain l’humain est une vision poétique<strong>de</strong> <strong>la</strong> condition humaine confrontée aux<strong>en</strong>jeux <strong>de</strong> l’av<strong>en</strong>ir. Les hommes, <strong>en</strong>gagéssur une voie qu’ils subiss<strong>en</strong>t, choisiss<strong>en</strong>t unautre chemin pour le futur où s’exprimera<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t leur humanité <strong>la</strong> plusprofon<strong>de</strong>, humanité symbolisée par unnez rouge qui se transmettra comme unf<strong>la</strong>mbeau <strong>de</strong> danseur <strong>en</strong> danseur et jusqu’aupublic…Grigny, Pierre-Bénite, Saint-G<strong>en</strong>is-LavalCompagnie Intersignes04 78 19 75 24philippe.bulinge@worldonline.frChristophe De<strong>la</strong>chauxEt ça continue …Le mon<strong>de</strong> roule sa bosse et nous roulonsavec lui <strong>de</strong> lég<strong>en</strong><strong>de</strong> <strong>en</strong> lég<strong>en</strong><strong>de</strong>. Nous noussommes p<strong>en</strong>chés sur les religions. Avonsfait avec leurs lég<strong>en</strong><strong>de</strong>s. Elles vont traversernos corps, s’approprier un <strong>la</strong>ngage. Sansfioriture, nous serons avec un orchestred’instrum<strong>en</strong>ts à v<strong>en</strong>t au cœur <strong>de</strong>s chanteurset danseurs <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes MJC <strong>de</strong> l’Isère etparcourrons le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Afrique à l’In<strong>de</strong>,<strong>de</strong> l’Europe à l’Amérique. Pour finir par vousdire que l’on ne va pas s’arrêter là…IsèreAssociation Départem<strong>en</strong>tale <strong>de</strong>sMJC <strong>de</strong> l’Isère04 76 86 67 67<strong>de</strong>l.isere@mjc-rhonealpes.orgNadia Lobet et TiémiBalleydier / Cie GuesméRéveils du mon<strong>de</strong>(inspiré du roman <strong>de</strong> Lewis Carroll,Alice au Pays <strong>de</strong>s Merveilles)Des Clônes d’Alice à <strong>la</strong> Cartomancie,<strong>de</strong>s Lapins Roses contrô<strong>la</strong>nt le Char duTemps à l’inquiétante Forêt <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ntesTransgéniques, sans oublier les ChapeliersFous, les « Antipattes » et les diverspersonnages farfelus, Réveils du Mon<strong>de</strong>propose une perception futuriste <strong>de</strong> ceconte lég<strong>en</strong>daire à travers une créationmé<strong>la</strong>ngeant danseurs, échassiers, rollers,circassi<strong>en</strong>s, jeux théâtraux, musiques hiphop,gospel, human beatbox…<strong>Lyon</strong> 3 èmeMaison pour Tous - Salle <strong>de</strong>s Rancy04 78 60 64 01coordination@salle<strong>de</strong>srancy.comAuréli<strong>en</strong> Kaïro et LaurelineGe<strong>la</strong>sFace à Face dans <strong>la</strong> ville Mon<strong>de</strong>Une prophétie ancestrale se réalise ausein d’une ville cosmopolite <strong>en</strong> proie auxconflits et à l’incompréh<strong>en</strong>sion mutuelle<strong>de</strong> ses habitants. L’apparition du « Zage »,<strong>en</strong>tité spirituelle représ<strong>en</strong>tée par une têtemonum<strong>en</strong>tale sans âge ni origine, effraie,étonne puis permet <strong>la</strong> réconciliation etl’apaisem<strong>en</strong>t général.<strong>Lyon</strong> 7 ème , 4 ème et agglomérationLes Zurbamateurs08 73 61 34 40leszurbamateurs@yahoo.frAnnick Charlot / Cie Acte& Natacha Paquignon / CieKat’chaçaC’est quoi <strong>de</strong>main ?Et si l’on cessait, <strong>de</strong>main, <strong>de</strong> gaspiller lesobjets et les hommes ? Et si l’on décidait<strong>de</strong> les recueillir, d’accueillir leurs histoirespour inv<strong>en</strong>ter, avec eux, <strong>de</strong> nouveauxrécits ? Construit autour d’un grand projet<strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> récupération et m<strong>en</strong>é par<strong>de</strong>ux équipes chorégraphiques réunies, cedéfilé <strong>en</strong> sept tableaux fait le choix <strong>de</strong> <strong>la</strong>transformation créatrice toujours possible.Le pari vivant, avec tous ceux qui porterontl’ouvrage jusqu’au grand jour, d’unesecon<strong>de</strong> chance donnée à ce que l’on croyait« foutu ». Le rêve d’un mon<strong>de</strong> qui ne s’a(ch)jèterait pas.<strong>Lyon</strong> 8 èmeCompagnie Acte04 78 56 29 83cieacte@free.fr89