STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ACCELERE ET DE ... - Niger

Niger _ Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté, 2008 - 2012Alignement de l’aide des partenaires sur les priorités du gouvernement et harmonisation des procédures.Conformément aux recommandations des sommets internationaux (Monterrey, Paris, Rome, …), le Niger qui estpays pilote pour l’harmonisation des procédures s’est engagé avec ses partenaires à atteindre les objectifs de ladéclaration de Paris et à mener des exercices de suivi, pour mesurer, à l’aune des indicateurs de progrèsretenus, la mise en œuvre des engagements pris .Dans ce cadre, le gouvernement mettra en œuvre, en collaboration avec ses partenaires, les recommandationsissues de la Conférence sur l’appropriation, l’alignement et l’harmonisation de l’aide. Il s’agira en particulier : (i)d’aligner les stratégies d’assistances des PTF avec la SRP et les OMD ; (ii) d’harmoniser les politiques etprocédures d’intervention des PTF ; (iii) d’assurer une allocation des ressources sur la base des résultatstangibles ; (iv) de mettre en place entre le gouvernement et ses partenaires un système d’évaluation desperformances basés sur les principes d’obligation mutuelle de rendre compte et la coresponsabilité des résultatsde l’aide au développement.c) L’octroi de services de qualité aux pauvresLa SRDP ne pourra avoir d’impact au niveau des populations cibles que si les acteurs impliqués dans la mise enœuvre veillent à délivrer des services de qualité aux pauvres. Aussi, s’avère-t-il indispensable, au préalable debien connaître les pauvres. A cet effet, des enquêtes spécifiques seront donc conduites au niveau de chaquerégion, département, ville et village, en vue d’assurer une bonne catégorisation des pauvres de façon à concevoirune stratégie appropriée pour chaque segment (petits producteurs ruraux, éleveurs, femmes, habitants desbidonvilles urbains, etc.).Les pauvres doivent également participer activement dans l’identification des programmes les concernant,exprimer leur réelle situation et avoir leur mot sur les lignes d’actions les plus appropriées pour améliorer leursconditions. Tout ceci permettra aux pauvres de mieux comprendre leur rôle et de s’approprier les programmes.Une approche proactive sera également suivie de manière à amener les gestionnaires des programmes àanticiper les enjeux et à se déplacer vers les populations. La société civile devra jouer un rôle important pourl’encadrement des populations. Une approche multisectorielle de la pauvreté sera utilisée. Les différents aspectsdu problème multidimensionnel de la pauvreté seront pris en compte, de manière à définir des interventionscomplémentaires sur les meilleurs programmes qui servent les réels besoins des pauvres. Les programmessectoriels devront ainsi seulement se compléter et être intégrés les uns aux autres pour leur assurer un maximumd’efficacité. Les programmes existants seront réaménagés au besoin pour satisfaire cette exigence.Des stratégies différenciées seront développées dans les zones urbaines et rurales donnant à chacune d’ellesun programme intégré approprié et leur définissant des indices spécifiques de pauvreté (seuil de pauvreté, indicede qualité de vie, etc.).Chaque région ou département, chaque Ville ou Commune rurale, devra élaborer son propre programme de luttecontre la pauvreté, en phase avec les orientations du programme national. Ces entités décentralisées serontclassées, selon leur niveau de bien-être. Les zones les plus démunies recevront des programmes intégrés dedéveloppement, visant à les extirper plus rapidement de la pauvreté. Le programme intégré comprendraplusieurs modules : renforcement des capacités, fourniture d’infrastructures et de services sociaux de base,distribution de supplément alimentaire, mise en œuvre de programmes de hausse directe de la productivité(octroi de paquet technologique, petite irrigation, consolidation des petites superficies pour relever le rendement,relèvement de la productivité de l’élevage, meilleure organisation de la commercialisation des produits, facilitésde crédit, etc.).Un paquet de services sera offert à chaque pauvre, plutôt qu’une palette de programmes partiels. Les ménagespauvres pourront ainsi bénéficier concomitamment de crédit, de formation, d’assistance technique ettechnologique, etc.118