STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ACCELERE ET DE ... - Niger

Niger _ Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté, 2008 - 2012La question de l’inégalité, qui n’a pas fait l’objet d’analyse dans la première SRP, constitue une innovation quipermet d’approfondir les connaissances sur le phénomène de pauvreté et d’identifier les actions porteuses dansle cadre de la lutte contre la pauvreté. En effet, l’inégalité contribue à aggraver la pauvreté dans presque tous lespays du monde. L’impact aggravant de l’inégalité sur la pauvreté réduit l’impact favorable de la croissance. C’estpourquoi les politiques de promotion de la croissance doivent être accompagnées de mesures redistributivesdestinées à limiter les effets dépressifs de l’inégalité. De plus, les activités économiques qui sont les sources derevenu contribuent diversement à l’inégalité.Encadré 5: Croissance, inégalités et pauvretéSelon les récentes études, les deux dimensions (croissance et redistribution) sont importantes dans la réduction de lapauvreté. Au regard des résultats empiriques, la part de la croissance dans la variation de la pauvreté tend à être plusélevée que celle de la redistribution.Cependant, il arrive que la part de la croissance s’affaiblisse au point d’être dominée par celle de la redistribution, ce qui nepermet pas d’émettre un ordre de priorité entre les deux dimensions. C’est pourquoi, il est préférable de rendre les facteurs« croissance » et « redistribution » simultanément favorables à la réduction de la pauvreté.Dans cette perspective, pour que la croissance engendre des effets rapides favorables à la réduction de la pauvreté, ilfaudrait que : (i) cette croissance soit forte ou engendrée principalement par les secteurs où les pauvres sont les plusconcentrés ; (ii) des politiques redistributives appropriées soient mises en œuvre à travers, par exemple, la fiscalité ou destransferts ciblés, monétaires ou en nature, pour favoriser la redistribution des fruits de la croissance aux pauvres ; de tellespolitiques de transferts sont nécessaires lorsque le pays présente une redistribution régressive et défavorable aux pauvres.Source : Samuel Kaboré, relation entre pauvreté, croissance et inégalités, mars 2005Source de revenus et inégalités dans les dépenses- Source de revenuDans l’enquête QUIBB, on peut distinguer les cinq principaux groupes de sources de revenus suivants: (i) lesrevenus agricoles, (ii) les salaires et traitements, (iii) les dons et transferts, (iv) les revenus de la propriété et, (v)les autres revenus non agricoles. L’agriculture vivrière constitue le poste de revenus le plus important,représentant près de 30% des revenus totaux des ménages. La part relative de l’élevage dans le revenu total dupays est estimée à 10%. Les salaires ne représentent que 15.8% du revenu total (7,9% pour le secteur public etparapublic, 4,6% pour le secteur privé moderne et 3,6% pour les autres secteurs). Les trois autres sources derevenus représentent plus des trois cinquièmes du revenu total monétaire des ménages. Elles incluent lesrevenus de la propriété (3,6%), les dons et transferts (15%) et le groupe agrégé des autres revenus nonagricoles (24%).Tableau 13 : Répartition des revenus monétaires et non monétaires par sourceSource de revenu Proportion (en %)1. Revenus agricoles 41,6Revenus agriculture vivrière 29,8Revenus de l'élevage 9,7Revenus de la pêche 0,4Revenus agricoles industriels 0,9Autres revenus agricoles 0,82. Salaires et traitements 15,8Salaires du secteur public et parapublic 7,9Salaires du secteur privé moderne 4,6Salaire des autres activités privées 3,33. Dons, transferts et autres revenus 15,04. Intérêt, loyer et revenus de la propriété 3,65. Autres revenus des activités non agricoles 24,0Total 100Source: ME/F/INS/QUIBB_200552