12.07.2015 Views

STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ACCELERE ET DE ... - Niger

STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ACCELERE ET DE ... - Niger

STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ACCELERE ET DE ... - Niger

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Niger</strong> _ Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté, 2008 - 2012Encadré 8: Analyse des risques biophysiquesAu <strong>Niger</strong>, la pluviométrie est faible en général et varie selon un gradient négatif du Sud (800 mm au maximum dans leSahel) vers le Nord, où les pluies peuvent être exceptionnelles. Cette pluviométrie est très irrégulière dans l’espace et dansle temps avec une grande variation du nombre de jours annuels de pluie. A titre de comparaison, le cycle végétatif de laplupart des cultures pluviales varie entre 70 et 120 jours. L’occurrence de périodes de sécheresse récurrentes avec unetendance à la diminution de la pluviosité constitue le trait le plus marquant de ce climat. Ainsi, on assiste à un glissementgénéral des isohyètes vers le sud sur une distance de 75 à 100 km selon les régions, dû en partie au déficit pluviométriqueobservé depuis 1968. Cela a favorisé l’extension des zones désertiques dont la proportion est passée de 66 à 77 % environdu territoire national.Les conséquences des perturbations climatiques sur l’environnement sont nombreuses et multiformes dont les plusimportantes sont : (i) la baisse générale du niveau de la nappe phréatique ;(ii) la réduction ou la modification floristique dessurfaces pastorales utiles ; (iii) la diminution considérable des surfaces cultivées dans le Nord et leur développement vers leSud aux dépens des surfaces pastorales ; (iv) la surexploitation des surfaces agricoles dans les zones de replis avec arrêtde la jachère entraînant un appauvrissement, puis une stérilisation des sols ; (v) la raréfaction des espèces ligneuses utilespour l’alimentation, l’artisanat, la médecine ; (vi) la forte sensibilité des sols dénudés à l’érosion éolienne et le déplacementdu sable stérile par vagues, recouvrant les terres arables en nappes homogènes ou en formations dunaires plus ou moinsimportantes, suivant les obstacles rencontrés.Quant aux variations négatives de la biomasse, elles entraînent des déficits céréaliers et fourragers récurrents dont lesconséquences sont la famine au niveau des populations et la mort de milliers d’animaux et d’arbres, comme ce fut le cassuite aux sécheresses désastreuses qu’a connues le <strong>Niger</strong> en 1974 et 1984. D’une manière générale, les zones Nord sontplus exposées aux risques biophysiques à l’exception de l’arrondissement de Bilma qui n’est pas une zone à vocationagricole d’une part et d’autre part du fait que le système agro-pastoral de production de type oasien en vigueur dans la zonese fait avec une maîtrise d’eau.On peut ainsi classer les 36 départements du <strong>Niger</strong> en 3 catégories, selon leur degré d’exposition aux risques biophysiques :- Pour les départements peu exposés aux risques biophysiques, on peut citer : Gaya, Say, Madarounfa, Bilma etMagaria (soit 5 départements) ;- Pour les départements fortement exposés à ces risques, on peut retenir : Arlit, Tchirozérine, N’Guigmi, Maïné Soroa,Gouré, Tanout, Tchintabaraden, Abalack, Tillabéry, Ouallam, Filingué, Loga, Tahoua, Keita, Mayahi et Dakoro (soit 16départements) ;- Le reste des départements peuvent être considérés comme moyennement exposés ; ce sont : Matamèye, Aguié,Tessaoua, Mirriah, Guidan Roumdji, Madaoua, Bouza, Illéla, Doutchi, Dosso, Boboye, Kollo, Konni, Téra et Diffa (soit15 départements).Source : PAM, Analyse de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité au <strong>Niger</strong>, février 2002Vulnérabilité à la maladie et faiblesse de la couverture socialeAu <strong>Niger</strong>, la gestion de la sécurité sociale est exclusivement assurée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale(CNSS), à travers les prestations familiales, les risques professionnels, les pensions (vieillesse, invalidité,survivants) ainsi que le fonds d’action sociale. Au cours des 5 dernières années, la CNSS a distribué près de 22milliards FCFA, sous forme de soutiens aux familles ayant des enfants à charge, de rentes aux victimesd’accidents de travail et d’indemnisation des victimes d’accidents de travail pendant la période d’incapacité et desfemmes durant les congés de couche, de soins de santé et de pensions personnelles et de survivants.En dépit de ces efforts, le système de sécurité sociale couvre moins d’un nigérien sur dix, en raison de lafaiblesse de l’économie moderne ; il ne couvre pas non plus les risques de maladie et de chômage. La plupartdes nigériens demeurent ainsi fortement vulnérables à la morbidité.Le gouvernement a réalisé une étude actuarielle de la CNSS et une étude relative au système de pension du<strong>Niger</strong>. De même, il s’est engagé dans une réforme de la CNSS qui vise trois (3) objectifs essentiels : (i) laréduction du déficit courant et actuariel ; (ii) l’expansion de la couverture sociale et le développement denouveaux produits ; et (iii) la mobilisation de ressources à long terme pour le financement de l’économie. La miseen œuvre de cette réforme connaît des retards importants.60

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!