<strong>Niger</strong> _ Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté, 2008 - 2012- la construction de 1992 classes correspondant à 20% des classes en dur existantes ;- la construction de 1930 cases de santé communautaire démultipliant l’action des CSI et hôpitaux dedistrict (3 cases de santé pour un CSI) ;- la construction et ou la réhabilitation de 861 points d’eau modernes permettant une augmentation de 4%du nombre de points d’eau moderne (PME) ;- la construction de 120 barrages de retenues et seuils d’épandage permettant la mobilisation de nouvellesressources en eau pour l’abreuvement du bétail et le développement des cultures irriguées ou dedécrues ;- la réhabilitation et/ou la création de 20 aménagements hydro agricoles permettant la mise en valeur de4364 ha irrigués ;- l’accès au micro-crédit de plus de 80.000 femmes.A l’évidence, le PS/PR a contribué à l’augmentation de l’accès des populations aux services sociaux de base. Ila également permis l’intensification des cultures et la dynamisation des économies régionales. Ce constat estconfirmé par l’appréciation générale des populations. En effet, environ 62% des répondants de l’EPP2 apprécientpositivement l’approche du PS/PR qui s’est focalisée sur la satisfaction des besoins prioritaires descommunautés, notamment en infrastructures de base.Cependant, ces résultats très positifs ont été limité par certains facteurs au nombre desquels on peut citer : (i)l’urgence de l’opération à son début qui a eu pour conséquence la faible intégration du programme dans lespolitiques et stratégies sectorielles ; (ii) la faible marge financière des entreprises contractantes rendant lasoumission moins attrayante pour beaucoup d’entre-elles ; (iii) le suivi de la qualité des travaux du fait du manquede moyens par les services techniques et la faiblesse des ressources allouées ; (iv) les difficultés deremboursements ont également été notées dans le rapport d’audit du programme.Pour pallier les insuffisances constatées, des mesures correctives ont été engagées. Il s’agit, entre autres de :- la clarification des modalités de coordination entre les différents acteurs ;- le renforcement des capacités des services techniques en charge du contrôle ;- le respect des prescriptions du code des marchés publics ;- l’amélioration des procédures par l’utilisation de la nouvelle nomenclature budgétaire ;- l’intégration des actions du PS/PR aux programmes et stratégies sectorielles.b) Les faiblesses du dispositif de planification et de programmationAvec le processus SRP, une démarche novatrice de planification a été initiée, permettant de définir uncadre global concerté et consensuel de référence et de mettre en place des stratégies efficaces dedéveloppement économique et social. En effet, l’élaboration de la SRP s’est basée sur le diagnostic de lasituation fondé sur les données des enquêtes, des études et les avis des populations.Cependant, le processus SRP devrait être amélioré par le renforcement des capacités techniques enmatière de planification et le parachèvement des CDMT sectoriels.De même, on note l’inexistence d’une vision prospective de long terme autour de laquelle la SRP aurait punotamment identifier et articuler les priorités et stratégies à moyen terme. En outre, les délais très courtsimpartis pour l’élaboration des documents ne permettent pas les investigations nécessaires par rapport àcertaines thématiques pertinentes.L’insuffisance de l’application de la démarche de gestion axée sur les résultats (GAR) constitue égalementune limite dans la définition des politiques, programmes et projets, dans un contexte marqué par laprédominance du court et moyen termes dans le cadre des programmes économiques et financiers. Cesapproches ayant relégué au second rang les mécanismes de planification à long terme.Bien que la préparation budgétaire soit fondée, pour ce qui concerne les secteurs prioritaires, sur un cadragemacroéconomique axé sur les objectifs de la SRP et les cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) existants, ilexiste un besoin de mise en cohérence des CDMT sectoriels et du budget de l’Etat.72
<strong>Niger</strong> _ Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté, 2008 - 2012Par rapport à l’exécution du budget, on relève : (i) des écarts des réalisations en dépenses prononcés pour lesprojets d’investissement sur financements extérieurs du fait de la non disponibilité de certaines donnéesd’exécution, (iii) l’absence d’analyse infra annuelle de l’exécution budgétaire. En outre, ces insuffisancescombinées au manque d’analyses régulières et systématiques des processus et des résultats ne favorisent pasune approche stratégique de la gestion budgétaire.c) Insuffisances dans la gestion et la mise en œuvre des programmesLa volonté d’assurer une mise en œuvre efficace de la SRP s’est traduite par le choix des départementsministériels comme piliers de la mise en œuvre des programmes. Des avancées significatives sont relevéesau niveau sectoriel, en particulier pour les questions liées à l’harmonisation et à l’alignement sur les OMD,avec la mise en place des CDMT et des cadres de concertation, notamment dans les secteurs del’éducation, du développement rural et de la santé.Cependant, la mise en œuvre de la SRP a souffert de certaines lacunes parmi lesquelles on peut citer : (i)l’insuffisance des taux d’exécution de certains programmes; (ii) la forte dépendance du budgetd’investissement par rapport aux ressources extérieures ; (iii) les insuffisances dans la coordination del’aide au développement et du dialogue avec les PTF, du fait notamment de l’irrégularité des réunions deconcertation entre le gouvernement et les partenaires du niveau central et décentralisé ; (iv) le faiblealignement des stratégies d’assistance de certains PTF à celles du gouvernement ; (v) la diversité et lacomplexité des procédures des partenaires ; (vi) la multiplicité des acteurs institutionnels et l’instabilité decertaines structures, préjudiciables à la qualité du dialogue avec les partenaires ; (vii) les insuffisances dansla participation des organisations de la société civile qui peuvent veiller à la pertinence des investissementset fournir des informations sur leurs interventions propres ; (viii) les insuffisances de la participation desacteurs du secteur privé dont les performances restent en deçà des attentes.d) Difficultés pour la coordination et le fonctionnement du dispositif institutionnelLa coordination du dispositif institutionnel de la SRP est assurée, au niveau technique, par le SecrétariatPermanent de la SRP. Cette structure qui constitue la cheville ouvrière du dispositif a élaboré les différentsrapports annuels de suivi de la mise œuvre de la SRP. L’efficacité et l’opérationnalité du système reposent dansune large mesure sur la capacité de la structure centrale à mobiliser l’ensemble des structures productrices etutilisatrices des données statistiques situées dans les administrations de l’Etat, au niveau des institutions et de lasociété civile. Cependant, cette structure rencontre également certaines difficultés dans la mise en œuvre de sesmissions ; notamment la léthargie de certains comités du dispositif institutionnel, la faiblesse des ressourcesmatérielles, le faible fonctionnement des relais au niveau sectoriel et la faiblesse des capacités en amont dudispositif. De même, dans certains cas, l’absence de politiques sectorielles, de cadres de dépenses à moyenterme, de situations de référence et de cibles précises dans les indicateurs rend difficile le processus de suivi etde rapportage.Par ailleurs, la forte participation qui a caractérisé le processus de formulation de la SRP a connu une certainerégression lors de la phase de mise en œuvre, en raison des difficultés d’application du plan de communication.Cette situation a eu pour effet la faiblesse de l’appropriation du processus SRP au niveau de certains acteurs.Enfin, les rapports annuels de mise en œuvre de la SRP n’ont pas véritablement servi d’instruments d’aide à ladécision pour les autorités politiques du fait notamment de l’insuffisance des informations fournies et de lafaiblesse des analyses qui à l’évidence n’orientent pas les choix.e) Faiblesses des capacités pour le suivi évaluation des politiques, programmes et projetsLe dispositif actuel en matière de suivi-évaluation est centré autour d’un noyau dur représenté par la DirectionGénérale de l’Evaluation des Programmes de Développement (DGEPD) du Ministère de l’Economie et desFinances (MEF), les Directions des Etudes et de la Programmation (<strong>DE</strong>P), les Directions des Statistiquessectorielles des Ministères sectoriels et les Unités de Gestion des projets. A coté de ce noyau dur, interviennentd’autres structures qui disposent de leurs propres systèmes d’information, notamment le Secrétariat Exécutif dela Stratégie de Développement Rural.73