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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ACCELERE ET DE ... - Niger

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<strong>Niger</strong> _ Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté, 2008 - 2012L’approche subjective, basée sur la perception de la pauvreté, renseigne sur le fait que près de 66% desménages s’estiment moyennement pauvres, alors que 20% d’entre eux se perçoivent comme étant extrêmementpauvres. Ces proportions sont similaires aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain.Cette forte étendue de la pauvreté est également confirmée par l’approche des conditions d’existence. En effet,selon les résultats de l’enquête DSBE de 2004, 70% des ménages nigériens enregistrent un niveau important dedéficit en ce qui concerne la satisfaction des besoins essentiels. Ils sont donc considérés comme pauvres. Lesbesoins recensés avaient trait notamment à la nourriture, aux moyens financiers, à l’emploi, aux matériels etterres agricoles, au cheptel, à l’éducation des enfants et l’alphabétisation des adultes, à la santé et à l’eaupotable.1.2.3. Evolution de l’incidence de la pauvreté au <strong>Niger</strong>Pour le <strong>Niger</strong>, les seules données quantitatives disponibles pour une appréciation directe de l’évolution de lapauvreté sont celles relatives à l’enquête QUIBB, réalisée en 2005, qui estiment à 62,1% la proportion despersonnes pauvres au <strong>Niger</strong>, et les résultats de l’enquête sur le budget et la consommation des ménages de1993 qui ont situé l’incidence de la pauvreté à 63% en 1992.Rappelons que lors de l’élaboration du premier Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté en 2002,aucune donnée nouvelle n’était disponible, ce qui a conduit à retenir l’estimation de 1992 comme situation debase pour 2002. Aussi, est-il objectivement difficile de procéder à une mesure de l’évolution de la pauvreté au<strong>Niger</strong> par rapport à 2002. A cette difficulté majeure s’ajoute le fait que les différences méthodologiques quiexistent dans le calcul des taux de pauvreté entre les deux enquêtes induisent un biais de comparaison entre1992 et 2005.Dans une économie en croissance, la baisse de la pauvreté absolue dépend mécaniquement de deux facteurs :d'une part, l'augmentation du revenu moyen de la population, à distribution relative des revenus inchangée,conduit à une réduction de la pauvreté; d'autre part, à revenu moyen inchangé, toute redistribution des revenusen direction des pauvres produit le même effet. Cette méthode repose principalement sur l’élasticité de lapauvreté par rapport au taux de croissance réel par tête, qui traduit l’évolution en points de pourcentage del’incidence de la pauvreté par point de croissance du revenu réel par tête de la population obtenu à partir descomptes nationaux du pays.En l’absence de données intermédiaires permettant une analyse directe de l’évolution de la situation en matièrede pauvreté, une méthode indirecte d’évaluation de la tendance de la pauvreté, fondée sur la rétro-projection desdépenses de consommation, a été utilisée. Avec cette méthode, en prenant l’hypothèse d’une constance desinégalités, on constate que l’incidence de la pauvreté est demeurée constante entre 1992 et 2005; l’améliorationde la croissance économique constatée entre 2002 et 2005 ne faisant que compenser les contre-performancesréalisées dans les années 1990. Cependant, avec la hausse du PIB par tête d’habitant entre 2002 et 2005 (0,4%en moyenne annuelle sur les quatre années), on peut s’attendre à ce que celui-ci ait entraîné un léger recul de lapauvreté au <strong>Niger</strong>. A cet égard, en se fondant sur la double hypothèse d’une élasticité de la pauvreté 1 par rapportau revenu par tête de - 0,93 (niveau moyen retenu par le PER de l’UEMOA) et d’une constance des inégalités derevenus, il est possible d’estimer la baisse de la pauvreté entre 2002 et 2005 à 1,5 points de pourcentage.L’incidence de la pauvreté en 2002 était donc de 63,6%.Cependant, les résultats de l’enquête QUIBB montrent que près de 66% des ménages estiment que leursconditions de vie se sont relativement améliorées au cours des cinq dernières années (c'est-à-dire entre 2000 et2005). Au niveau national, les principaux facteurs de changement sont par ordre d’importance: l’augmentation dunombre d’activités dans les ménages (28%), la disponibilité d’un emploi (16%), la création d’une entreprise oud’une nouvelle activité (15%), la migration (15%).1.2.4. Répartition spatiale de la pauvretéLa pauvreté présente des disparités très marquées au niveau spatial. En effet, selon l’enquête QUIBB,l’incidence de la pauvreté est plus élevée en milieu rural (65,7%) qu’en milieu urbain - hors Niamey (55,5 %).1L’élasticité de pauvreté mesure l’impact de l’évolution du PIB par tête sur le taux de pauvreté.19

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