STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ACCELERE ET DE ... - Niger

Niger _ Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté, 2008 - 2012aléatoire d’un potentiel fourrager mal évalué. En plus des lourdes contraintes techniques de la variabilitétemporelle et de la dispersion spatiale, l’hydraulique pastorale est soumise à celles, non moins importantes,d’ordres socio-économique (difficulté d’évaluer auprès des éleveurs l’effectif de leur cheptel), institutionnel (deuxministères dont l’un assurant la maîtrise d’œuvre et l’autre la maîtrise d’ouvrage des points d’eau se partagent lesactivités du sous-secteur) et socioculturelles (appropriation individuelle ou familiale ou d’un groupe résident dupoint d’eau et de l’espace) qui sont spécifiques à l’élevage dans la zone pastorale.Les ressources en eauxS’agissant des ressources en eaux, l’irrégularité des précipitations, le contexte hydrogéologique particulièrementdifficile de certaines régions et la profondeur excessive d’accès aux nappes souterraines les plus productivesconstituent de réelles contraintes naturelles susceptibles de limiter la mise en valeur de l’important potentielhydrique (2.000 milliards de m³) en raison des coûts élevés des ouvrages de maîtrise des ressources en eau.e) Développement urbain, Habitat, Assainissement et PauvretéDéveloppement urbainConsidéré pendant longtemps comme un pays à dominante rurale, le Niger n’est pas resté en marge duprocessus de l’urbanisation. Le choix des autorités d’ériger certaines entités en villes a été un un facteurimportant du développement urbain post-indépendance.L’image générale de la structure de l’armature urbaine existante se présente de façon hétérogène, avec desvilles très inégales de par leur taille. La plupart des centres urbains sont localisés dans la bande sud du pays quiprésente les plus fortes potentialités agricoles ; l’armature urbaine reste encore très déséquilibrée.Selon les analyses du Recensement Général de la population et de l’Habitat de 2001, la classification des villesbasée sur leur poids démographique est établie comme suit :- huit (8) « petites villes » (moins de 10.000 habitants) ;- vingt neuf (29) « villes moyennes » (de 10.000 à 99.000 habitants) ;- deux (2) « grandes villes » (de 100.000 à 499.000 habitants) ;- une (1) « métropole nationale » à savoir Niamey la capitale avec 707.951 habitants en 2001.Les traits caractéristiques de l’urbanisation au Niger sont notamment :- L’écart économique, social et culturel entre les agglomérations urbaines ;- La concentration particulièrement forte de la population dans une seule grande agglomération, Niamey (39,4% de la population urbaine) ;- La croissance urbaine occasionne principalement des occupations et constructions irrégulières,particulièrement à Niamey.Au cours de la décennie 90, l’accroissement de la population s’est accéléré particulièrement dans les villes et lesrégions propices aux échanges commerciaux, à l’agriculture et à l’élevage. La proportion de la population urbainedans la population totale a été multipliée par trois entre 1960 et 2001 ; le taux d’urbanisation est passé de 5,2% à16,2%.Cette augmentation des populations nigériennes dans les centres urbains s’explique notamment par les crisesécologiques 1 , la pauvreté et l’exploitation minière. Les populations rurales espèrent trouver un mieux-être aumoyen de la migration vers les villes. Cependant, elles accroissent les charges sociales des municipalités qui lesaccueillent. La demande sociale en terme d’infrastructures (école, services de santé, logement) etd’assainissement (routes, système d’évacuation des déchets, etc.) s’accentue, alors que les ressourcesdisponibles se raréfient. Les investissements sociaux deviennent dès lors insuffisants, dans un contexte derareté, voire de diminution, des ressources nationales (le secteur est essentiellement financé par les ressourcesinternes). Les équipements urbains et les emplois ne parviennent pas à suivre le rythme de la croissancedémographique.1Alpha Gado Boureima, 1998 ; Moha Hadiza, 1996 ; et Motcho Kokou Henry, 1996 ; Harouna, 200244