annuaire partie 4 pdf - Cours et travaux - Collège - Collège de France

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LES ÉQUIPES ACCUEILLIES AU COLLÈGE DE FRANCE
Génétique moléculaire neurophysiologie et comportement
UMR CNRS/Collège de France 7148
Responsable : François TRONCHE
L’UMR7148, formée en 2005 par l’équipe de F. Tronche a été rejointe en
2006 par l’équipe de Jean-Pol Tassin lors de la fermeture de la Chaîre de
Neuropharmacologie (U114). Ce regroupement de deuxéquipes, au sein de l’IFR,
s’est fait sur la base d’une convergence thématique, une partie de l’équipe de
FT approfondissant l’étude de mécanismes moléculaires qui sous-tendent l’apparition
d’un dépendance à la cocaïne et l’équipe de JPT étant spécialiste de l’addiction.
L’équipe de FT s’intéresse auxmécanismes transcriptionnels qui sous-tendent
les réponses nécessaires à l’adaptation de l’organisme auxvariations de l’environnement,
avec un intérêt particulier pour la physiologie cérébrale. Ses travaux
sont centrés sur la fonction des gènes de trois facteurs de transcription (le GR,
le récepteur des androgènes et Stat5) activés par la libération d’hormones. Cette
fonction est étudiée par mutagenèse conditionnelle (Cre/loxP). Concernant le GR,
nos travauxrécents ont portés sur l’étude comportementale d’animauxdépourvus
du GR dans les neurones dopaminergic, dopaminoceptifs ou exprimant le récepteur
1A de la sérotonine. Ils montrent l’implication de ce facteur dans l’addiction
et la modulation de l’anxiété et du « désespoir ». Ces travaux sont complétés par
une approche reposant sur la surexpression conditionnelle du GR grâce au « système
tétracycline ». Cette surexpression dans le cerveau antérieur augmente l’anxiété
et affecte les comportements « dépressifs ». L’étude de la réversion du phénotype
chez l’adulte est en cours. L’étude comportementale de souris dépourvues d’AR
dans le cerveau nous a permis de montrer son implication dans la modulation
du comportement sexuel et le contrôle de l’axe gonadotrope. L’imvalidation dans
le cerveau du gène Stat5, en cours d’étude, semble affecter l’humeur (dépression)
et la prise alimentaire.
L’équipe de JPT s’intéresse à la pharmaco-dépendance Chez les rongeurs, les
psychostimulants, les opiacés ou l’alcool une hyperactivité locomotrice qui augmente
avec la répétition des injections. Ce phénomène, appelé sensibilisation
comportementale, reproduit certains aspects de la toxicomanie chez l’Homme :
il persiste plusieurs mois après le sevrage et est facilité par l’environnement
associé à la drogue. Cette équipe a montré que les sensibilisations comportementales
à la cocaïne, l’amphétamine, la morphine ou l’alcool étaient bloquées par
des antagonistes noradrénergique et sérotoninergique sans qu’une atteinte des
récepteurs dopaminergiques ou de la transmission dopaminergique ne soient
nécessaires. Il semble que les sensibilisations comportementales sont dues à un
découplage entre les neurones sérotoninergiques et noradrénergiques. Enfin, cette
équipe a montré que la nicotine n’était pas le facteur unique des processus de
pharmaco-dépendance dus au tabac. La présence d’inhibiteurs des monoamine
oxydases dans le tabac et sa fumée expliquerait par un phénomène de synergie
5983$$ UNEQ 21-01-2008 17:11:20Imprimerie CHIRAT