annuaire partie 4 pdf - Cours et travaux - Collège - Collège de France

LES ÉQUIPES ACCUEILLIES AU COLLÈGE DE FRANCE 1029
Cette troisième campagne a été fructueuse à plus d’un titre. La mise en évidence
de plusieurs phases constructives constitue un pas important vers la
compréhension de l’Édifice à terrasses. Les datations par le carbone 14 devraient
permettre de proposer une grille chronologique relativement solide, du moins
pour la partie orientale du bâtiment. L’ouverture d’une nouvelle zone de fouilles
dans la région C a permis d’élargir l’horizon et d’explorer, au moins partiellement,
la trame urbaine de Hasî.
Quelques prospections auxenvirons de Hasî ont été organisées parallèlement.
Il s’agissait de compléter la couverture photographique des inscriptions du wâdî
Shirjân, de positionner ces dernières et d’effectuer un relevé topographique et
architectural des deuxbarrages de wâdî dhû ’l-Qayl. La mission a également
reconnu un nouveau site d’habitat à al-Ribât, non loin d’al-Sawma‘a.
2. Mission du Jawf : découverte d’un temple à Ma‘în
Le Jawf, vaste dépression située à une centaine de kilomètres au nord-est de
San‘â’, aujourd’hui désertique, était une oasis prospère avant l’ère chrétienne.
Les vestiges archéologiques y sont d’une abondance exceptionnelle.
Mounir Arbach, co-directeur de la Mission française du Jawf (financée par
l’UNESCO et le Fonds social pour le Développement du Yémen), lors d’une
nouvelle visite sur le site de Ma‘în (l’antique Qarnaw, capitale du royaume de
Ma‘în), au printemps 2007, a constaté que des fouilles clandestines avaient
dégagé un temple intra-muros précédemment inconnu.
Sur chacun des quinze piliers encore debout de ce temple, consacré au dieu
Nakrah, il a relevé une inscription plus ou moins longue (entre 6 et 12 lignes).
Tous ces textes datent du règne de Yada‘’ab Yafash, roi de Ma‘în, contemporain
de Yada‘’îl, mukarrib de Saba’ (VII e s. av. è. chr.).
ARABIE SAOUDITE
1. Mission Najrân
Un accord de cinq ans a été signé en avril 2007 entre la Mission française de
Najrân (Christian Robin, Mounir Arbach, Hédi Dridi et Iwona Gajda) et la
Direction des Antiquités de l’Arabie saoudite pour une étude systématique des
rupestres de la région de Najrân. Cette opération (financée par le Ministère des
Affaires étrangères français) est menée en collaboration avec deuxcollègues
de l’Université du roi Sa‘ûd d’al-Riyâd, les professeurs Sa‘îd Al-Sa‘îd et Sâlim
Tayrân.
L’oasis de Najrân, adossée aujourd’hui à la frontière du Yémen, était un
passage obligé pour tous ceuxqui circulaient entre le Yémen et l’Arabie déserte
(le plus souvent pour se rendre au Levant ou en Mésopotamie), pèlerins, armées
en campagne et surtout voyageurs et commerçants. Dans les passes montagneuses
au sud de Najrân et à proximité des puits de Himâ, à une centaine de kilomètres
au nord-est de l’oasis, les rupestres se comptent par dizaine de milliers.
5983$$ UNEQ 21-01-2008 17:11:17Imprimerie CHIRAT