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Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot

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Tun Orthop 2008, Vol 1, N° 2208Sayed W et al.tif après injection <strong>de</strong> gadolinium (Fig 4). Le diagnostic<strong>de</strong> neurapraxie a été alors retenu.Depuis cet acci<strong>de</strong>nt, le patient n’a pas présentéd’épiso<strong>de</strong> simi<strong>la</strong>ire ni <strong>de</strong> complications.Figure 3: Radiographies standards normales4a 4b 4cFigure 4: IRM en coupe transversale(a et b) et en coupe sagittale montrantl’anomalie <strong>de</strong> signal <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>partie</strong> postérieure <strong>de</strong> <strong>la</strong> moelleiii. disCussionNous avons rapporté <strong>de</strong>ux cas <strong>de</strong> neurapraxie médul<strong>la</strong>iredorso-lombaire, localisation <strong>qui</strong> n’auraità notre connaissance été décrite auparavant. Eneffet, cette entité parfaitement individualisée parTorg en 1986 [1], a été initialement et plus tarddécrite au niveau du rachis cervical où elle survientpréférentiellement chez l’adulte jeune sportif.Elle est particulièrement bien connue chez lesjoueurs <strong>de</strong> rugby et <strong>de</strong> football américain avecparfois même <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s récurrents [2].En se référant à notre expérience, <strong>la</strong> neurapraxie dorso-lombairesemble présenter <strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>s maissurtout <strong>de</strong>s différences avec celle <strong>de</strong> siège cervical.La neurapraxie cervicale est fortement associéeà l’existence d’un canal cervical étroit et au développementprogressif d’une sténose médul<strong>la</strong>ire[3]. Torg évoque également le rôle d’une instabilitédu rachis cervical dans <strong>la</strong> pathogénie <strong>de</strong> <strong>la</strong>neurapraxie [4]. Selon lui, un rétrécissement isolédu canal cervical sans instabilité associée ne peutexpliquer à lui seul <strong>la</strong> survenue d’une médullopraxie.Aucun <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>ux patients ne présentaitd’anomalie constitutionnelle du rachis dorsolombaire,ni <strong>de</strong> rétrécissement du canal médul<strong>la</strong>ireni <strong>de</strong> signe d’instabilité. La mobilité <strong>de</strong> <strong>la</strong>charnière dorso-lombaire par rapport aux autresétages rachidiens <strong>pour</strong>rait expliquer <strong>la</strong> topographielésionnelle chez nos <strong>de</strong>ux patients.Au niveau cervical, le mécanisme responsable <strong>de</strong>slésions médul<strong>la</strong>ires est un mouvement d’hyperextensionou d’hyperflexion brutale expliquant <strong>la</strong>survenue <strong>de</strong> ces lésions lors <strong>de</strong>s sports dits «<strong>de</strong>contact» ou <strong>de</strong> «collision». Chez nos patients, lemécanisme incriminé était une hyperextensiondans un cas et une torsion forcée <strong>de</strong> <strong>la</strong> charnièredorso-lombaire dans l’autre cas.La physiopathologie <strong>de</strong>s médullopraxies cervicalesa été étayée par Torg [5] <strong>qui</strong> l’explique parune compression médul<strong>la</strong>ire brutale due à <strong>la</strong> diminutiondu diamètre antéropostérieur du canal médul<strong>la</strong>ire.Cette compression <strong>de</strong> <strong>la</strong> moelle entraineun arrêt transitoire et localisé <strong>de</strong> <strong>la</strong> perfusion médul<strong>la</strong>ireentrainant une interruption transitoire <strong>de</strong><strong>la</strong> perméabilité membranaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule axonalecausant une dépo<strong>la</strong>risation réversible. C’est sansdoute ce même mécanisme cellu<strong>la</strong>ire <strong>qui</strong> <strong>pour</strong>raitexpliquer les lésions neurologiques réversiblesconstatées chez nos <strong>de</strong>ux patients.Comme dans les neurapraxies cervicales, <strong>la</strong> manifestationclinique était un déficit à <strong>la</strong> fois sensitifet moteur, dans les médullopraxies dorso-lombairesnotées chez nos patients.Le bi<strong>la</strong>n radiologique standard, généralementnormal au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> neurapraxie cervicale [6],l’est aussi dans nos observations, permettant d’éliminerune fracture ou une entorse. Néanmoins,un rétrécissement du canal cervical a pu être démontréchez <strong>de</strong>s athlètes souffrant <strong>de</strong> médullopraxiecervicale comparativement à <strong>de</strong>s témoinsasymptomatiques [1]. Le bi<strong>la</strong>n dynamique pouvantégalement révéler <strong>de</strong>s signes d’instabilité durachis cervical, était normal chez notre premierpatient. L’IRM représente l’examen clé permettant<strong>de</strong> confirmer le diagnostic en mettant en évi<strong>de</strong>nceune anomalie <strong>de</strong> signal à type d’hypersignal intramédul<strong>la</strong>irecorrespondant à l’ischémie transitoireau cours <strong>de</strong>s neurapraxies [6]. Elle permet également<strong>de</strong> déterminer le diamètre du canal médul<strong>la</strong>ireet <strong>de</strong> préciser l’espace <strong>de</strong> réserve [7].Au cours <strong>de</strong>s neurapraxies cervicales, <strong>la</strong> récupérationsensitivo-motrice est le plus souvent notée aubout <strong>de</strong> quelques minutes, sur les lieux mêmes <strong>de</strong>l’acci<strong>de</strong>nt sportif, même si Torg évoque <strong>la</strong> possibilitéd’un rétablissement plus lent pouvant s’étalersur 24 à 36 heures. Selon nos observations, <strong>la</strong> récupération<strong>de</strong>s neurapraxies dorso-lombaires paraîtplus longue puisqu’elle a <strong>de</strong>mandé quelquesheures à quelques jours, mais <strong>de</strong>meure spontanéeet totale, progressant <strong>de</strong> distal en proximal au niveau<strong>de</strong>s membres inférieurs.iV. ConClusionLes médullopraxies dorso-lombaires existent. Ilfaut savoir les évoquer <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s déficits sensitivo-moteursbrutaux, spontanément et totalement

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