Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot
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Tun Orthop 2008, Vol 1, N° 2Hannachi Sassi S et al.i. introduCtionL’ostéosarcome est actuellement divisé en plusieursvariétés différentes selon les données cliniques,radiologiques et histologiques. Même si <strong>la</strong>plupart <strong>de</strong>s ostéosarcomes sont <strong>de</strong> haut gra<strong>de</strong> <strong>de</strong>malignité, il est important <strong>de</strong> reconnaître l’ostéosarcome<strong>de</strong> bas gra<strong>de</strong> intra-osseux et <strong>de</strong> surface.L’ostéosarcome <strong>de</strong> bas gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> surface, encoreappelé ostéosarcome parostéal (ou juxta-cortical),est <strong>de</strong> bon pronostic et diffère cliniquementet histologiquement <strong>de</strong> l’ostéosarcome conventionnel.Cependant, l’ostéosarcome intra-osseux<strong>de</strong> bas gra<strong>de</strong> (OIBD) est une variante rare d’ostéosarcomed’évolution indolente dont le diagnosticest souvent difficile [1].du grand trochanter. En bas, <strong>la</strong> tumeur arrivait auniveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que osseuse sous-chondrale auniveau du condyle externe, alors qu’elle respectait<strong>la</strong> <strong>partie</strong> inférieure et postérieure du condyleinterne. Il existait une extension tumorale dans les<strong>partie</strong>s molles prédominant en arrière et en externemais également présente en avant où ellerestait à distance du tendon quadricipital. L’articu<strong>la</strong>tiondu genou, les axes vascu<strong>la</strong>ires et nerveuxn’étaient pas envahis (Fig 2).188ii. oBserVationIl s’agit d’une femme âgée <strong>de</strong> 28 ans, sans antécé<strong>de</strong>ntspathologiques notables, <strong>qui</strong> était hospitalisée<strong>pour</strong> <strong>de</strong>s douleurs persistantes <strong>de</strong> l’extrémitéinférieure du genou droit évoluant <strong>de</strong>puisun an, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> tout contexte inf<strong>la</strong>mmatoireet traumatique. L’examen clinique révé<strong>la</strong>it unedouleur à <strong>la</strong> palpation sans tuméfaction associée,localisée au niveau <strong>de</strong> l’extrémité inférieure dufémur droit. La mobilité du genou et <strong>de</strong> <strong>la</strong> hancheétait normale. Il n’y avait pas <strong>de</strong> signes inf<strong>la</strong>mmatoires,ni d’adénopathies loco-régionales. Le reste<strong>de</strong> l’examen orthopédique et le bi<strong>la</strong>n biologiqueétaient normaux.Les radiographies standards mettaient en évi<strong>de</strong>nceune tumeur con<strong>de</strong>nsante <strong>de</strong> l’extrémitéinférieure du fémur droit, comb<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> cavité médul<strong>la</strong>ireavec un envahissement <strong>de</strong>s <strong>partie</strong>s molles(Fig 1).Figure 1 : Radiographie standard: tumeur con<strong>de</strong>nsante <strong>de</strong> l’extrémitéinférieure du fémur droit, comb<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> cavité médul<strong>la</strong>ire avec un envahissement<strong>de</strong>s <strong>partie</strong>s mollesL’IRM du fémur droit objectivait une lésion centroosseuseépiphyso-métaphyso-diaphysaire étenduesur 11 cm faite d’os compacte en hyposignal T1et T2 (témoignant <strong>de</strong> son caractère con<strong>de</strong>nsant) etcontenant par endroits <strong>de</strong>s zones hémorragiquesen hyposignal T1 et T2. La limite supérieure <strong>de</strong><strong>la</strong> tumeur se situait à 32,5 cm du bord supérieurFigure 2 : IRM du fémur droit: lésion centro-osseuse épiphyso-métaphyso-diaphysaireétendue faite d’os compacte en hyposignal T1 et T2(témoignant <strong>de</strong> son caractère con<strong>de</strong>nsant)Le bi<strong>la</strong>n d’extension générale (TDM thoraco-abdominaleet scintigraphy osseuse) ne montrait pas<strong>de</strong> localisations secondaires.Une biopsie chirurgicale, réalisait à <strong>de</strong>ux reprises,avait conclu à un ostéosarcome juxta-cortica<strong>la</strong>vec envahissement secondaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> médul<strong>la</strong>ire.Une résection en bloc <strong>de</strong> <strong>la</strong> tumeur, sans chimiothérapiepré-opératoire, suivie d’une prothèsemassive ont été réalisées. La pièce opératoiremesurait 17/10/7 cm et comportait une sectionchirurgicale passant par <strong>la</strong> région diaphysaire.Elle était recouverte <strong>de</strong> tissu mou du coté internesur 15/6 cm comportant en surface un <strong>la</strong>mbeaucutané <strong>de</strong> 9/1,5 cm. Une section selon p<strong>la</strong>n frontalet médian a été réalisée montrant que <strong>la</strong> quasi-totalité<strong>de</strong> <strong>la</strong> cavité médul<strong>la</strong>ire était occupéepar une tumeur d’aspect b<strong>la</strong>nchâtre ossifiée, <strong>de</strong>contours irréguliers et s’étendant sur une hauteur<strong>de</strong> 12, 5 cm. Elle était distante <strong>de</strong> 3,5 cm <strong>de</strong> <strong>la</strong>limite <strong>de</strong> résection chirurgicale et <strong>de</strong> 0,7 cm ducarti<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s condyles fémoraux. La tumeur rompaitfocalement <strong>la</strong> corticale avec présence <strong>de</strong> 3nodules tumoraux sous-périostés dont 2 médioexternes<strong>de</strong> 0,5 et 1,5 cm <strong>de</strong> grand axe et 1 médio-interne<strong>de</strong> 1,5 cm <strong>de</strong> grand axe. Il existait unnodule tumoral dans les <strong>partie</strong>s molles postérointernesmesurant 4 cm <strong>de</strong> grand axe (Fig 3).