Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot
Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot
Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Tun Orthop 2008, Vol 1, N° 2130Ben Ghachem M et al.dical par antibiothérapie seule. Un curetagechirurgical peut être nécessaire en absenced’amélioration. Une biopsie chirurgicale premièresera réalisée systématiquement dans lesformes pseudotumorales.C- Traitements adjuvants1. Rôle <strong>de</strong> l’immobilisationL’immobilisation plâtrée fait <strong>partie</strong> intégrantedu traitement <strong>de</strong> l’OMA dans un but antalgique.Elle peut se faire par une simple attelle<strong>pour</strong> contrôler l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur estêtre enlevée quand le membre est <strong>de</strong>venuindolore après s’être assuré par une radiographiequ’il n’y a pas <strong>de</strong> fragilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> zoneinfectée.Dans les arthrites septiques, cette immobilisationest plus controversée. L’absence <strong>de</strong> mobilisationarticu<strong>la</strong>ire entraîne une diminution<strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong> li<strong>qui</strong><strong>de</strong> synovial et <strong>de</strong> <strong>la</strong>lubrification articu<strong>la</strong>ire ce <strong>qui</strong> favorise <strong>la</strong> formation<strong>de</strong> synéchies et <strong>de</strong> rai<strong>de</strong>ur. Entre ceux<strong>qui</strong> continuent à faire <strong>de</strong>s immobilisationslongues et ceux <strong>qui</strong> n’en font pas du tout,nous préconisons une attitu<strong>de</strong> intermédiaire.Arrêter l’immobilisation dés que <strong>la</strong> douleurdisparaît et les phénomènes inf<strong>la</strong>mmatoireslocaux diminuent.Les arthrites et ostéoarthrites <strong>de</strong> hanches dunouveau né et du nourrisson compliquéesd’excentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête fémorale nécessitentune immobilisation prolongée en position <strong>de</strong>recentrage afin <strong>de</strong> prévenir <strong>la</strong> luxation. Le harnais<strong>de</strong> Pavlik est très utile dans ces cas.2. Traitement anticoagu<strong>la</strong>ntIl est nécessaire en cas <strong>de</strong> thrombophlébite. Vu<strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s complications thromboemboliquesdans les infections à staphylocoquesPVL + se pose <strong>la</strong> question d’une thromboprophy<strong>la</strong>xiesystématique dans les formes graves.3. Traitement anti-inf<strong>la</strong>mmatoireL’efficacité du traitement anti-inf<strong>la</strong>mmatoire aété suggérée par <strong>de</strong>s travaux expérimentauxbasés sur <strong>la</strong> physiopathologie. Ce traitementvise à inhiber <strong>la</strong> forte réaction inf<strong>la</strong>mmatoireincriminée dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction tissu<strong>la</strong>ire. En effet,le traitement expérimental par le salicy<strong>la</strong>te<strong>de</strong> sodium dans l’ostéomyélite chez le <strong>la</strong>pin apermis <strong>de</strong> prévenir <strong>la</strong> résorption osseuse et <strong>la</strong>séquestration [14]. Par ailleurs, le traitementexpérimental par Ibuprofène dans l’ostéomyélitechez le rat a permis une réduction <strong>de</strong>s anomaliesosseuses grâce à <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> sécrétion<strong>de</strong> prostag<strong>la</strong>ndine dans l’os infecté sansaugmentation du nombre <strong>de</strong> bactéries [33].Cependant, il faudra faire attention à <strong>la</strong>conservation d’une réponse inf<strong>la</strong>mmatoirenécessaire et efficace <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction dugerme. Aussi dans notre pratique nous n’utilisonspas d’anti-inf<strong>la</strong>mmatoire <strong>pour</strong> le traitement<strong>de</strong>s IOAA.4. Oxygénothérapie hyperbareL’oxygénothérapie hyperbare a été utiliséedans <strong>de</strong>s modèles expérimentaux chez le rat<strong>pour</strong> améliorer <strong>la</strong> pression en oxygène sur lesite <strong>de</strong> l’infection et donc l’activité phagocytaire.Les résultats <strong>de</strong> ces travaux ont montréune réduction significative <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>colonies bactériennes en cas d’associationantibiothérapie-oxygénothérapie hyperbareen comparaison à l’antibiothérapie seule [39].La mise en route d’un tel traitement est cependantdifficile en pratique.Xii. surVeil<strong>la</strong>nCe du traitementA- CliniqueLa surveil<strong>la</strong>nce est tout d’abord clinique par <strong>la</strong>prise régulière <strong>de</strong> <strong>la</strong> température, l’examen dusite infectieux et l’examen général en particulierpleuropulmonaire.En cas d’évolution favorable <strong>la</strong> température senormalise en 48 à 72 heures. L’état local s’amélioreavec diminution <strong>de</strong>s douleurs et <strong>de</strong>s signesinf<strong>la</strong>mmatoires.B- BiologiqueDans les premiers jours <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en route dutraitement <strong>la</strong> CRP constitue le paramètre <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>ncele plus fiable. Nous faisons un dosagesystématique <strong>de</strong> <strong>la</strong> CRP au 7 ème jours <strong>qui</strong> montreune normalisation ou une nette diminution encas d’évolution favorable.La VS met plus longtemps à se normaliser etconstitue un paramètre <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce aprèsquelques semaines <strong>de</strong> traitement.C- ImagerieL’échographie est particulièrement intéressanteen cas d’OMA dans les premiers jours du traitementmédical. Elle vise à détecter <strong>la</strong> survenued’une collection sous périostée sous traitementet <strong>de</strong> poser l’indication chirurgicale. Nous <strong>la</strong>réalisons en cas <strong>de</strong> non amélioration clinique eten particulier en cas d’aggravation <strong>de</strong> l’état localfaisant craindre l’apparition d’un abcès.Xiii. ConClusionPeu <strong>de</strong> ma<strong>la</strong>dies restent inchangées au fil dutemps. Cette réflexion s’applique particulière-