20.07.2015 Views

Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot

Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot

Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

maintiendra tout au long <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance [14].Faut- il faire systématiquement une ténotomie dupsoas iliaque ?Nous pratiquons systématiquement une ténotomiedu psoas iliaque dans <strong>la</strong> correction <strong>de</strong>s dysp<strong>la</strong>siescotyloïdiennes isolées. En effet le tendondu psoas iliaque <strong>qui</strong> chevauche le foyer d’ostéotomieest mis en tension par <strong>la</strong> bascule cotyloïdienneexerçant alors un effet <strong>de</strong> rappel sur lefragment distal ce <strong>qui</strong> risque <strong>de</strong> diminuer secondairement<strong>la</strong> correction <strong>de</strong> <strong>la</strong> dysp<strong>la</strong>sie.A l‘opposé, certains auteurs considèrent ce gesteinutile [14, 15]. Il en est ainsi <strong>de</strong> Mariambourget al. [15] <strong>pour</strong> <strong>qui</strong> il n’existe pas <strong>de</strong> différence<strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong>s paramètres coxométriques que <strong>la</strong>ténotomie du psoas ait été ou non réalisée.Par contre nous ne pratiquons pas <strong>de</strong> ténotomie<strong>de</strong>s adducteurs <strong>qui</strong> du fait <strong>de</strong> leur insertion, nemodifient pas <strong>la</strong> bascule cotyloïdienne.Facteurs associés à un mauvais résultat.L’existence d’une ostéochondrite est directementresponsable du mauvais résultat dans 3 cas (sur7 mauvais résultats). Une telle complication, parles déformations <strong>de</strong> l’extrémité supérieure du fémurqu’elle occasionne (coxa valga et coxa magna)va entraîner une découverture progressive <strong>de</strong><strong>la</strong> tête fémorale et altérer le résultat final commele soulignent Coopermann et al. [21] et Dutoitet al. [19]. Pour 2 hanches, il s’agissait du nonrespect d’un <strong>de</strong>s prére<strong>qui</strong>s <strong>de</strong> Salter, en l’occurrenceune mauvaise réduction pré-opératoire <strong>qui</strong>était à l’origine du mauvais résultat final. Nous nepouvons pas compter sur l’ostéotomie innominée<strong>pour</strong> corriger les défauts <strong>de</strong> réduction.Pour une hanche, une erreur technique n’a paspermis <strong>la</strong> correction <strong>de</strong> <strong>la</strong> dysp<strong>la</strong>sie <strong>qui</strong> a persistétout au long <strong>de</strong> l’évolution.Pour une hanche enfin, il s’est produit un arrêt <strong>de</strong><strong>la</strong> croissance cotyloïdienne alors que <strong>la</strong> dysp<strong>la</strong>sieinitiale était bien corrigée par l’intervention etque rien à priori ne <strong>la</strong>issait présager d’une telleévolution.quelle est <strong>la</strong> morbidité <strong>de</strong> l’ostéotomie <strong>de</strong> salter ?L’analyse <strong>de</strong> notre série et <strong>la</strong> revue <strong>de</strong> <strong>la</strong> littératurefont apparaître un faible taux <strong>de</strong> complicationslorsque l’intervention vise à corriger une dysp<strong>la</strong>siecotyloïdienne non associée à une LCH. Il s’agitsurtout d’infections superficielles <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ie opératoire,<strong>de</strong> fractures supracondyliennes en motte<strong>de</strong> beurre du fémur [16, 18], d’inégalités <strong>de</strong> longueur<strong>de</strong>s membres inférieurs [17, 18], en règlemodérées et nécessitant exceptionnellement leport d’une semelle compensatrice, d’asymétriespelviennes dues surtout à l’hypop<strong>la</strong>sie <strong>de</strong> l’aileiliaque secondaire à <strong>la</strong> section du carti<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> <strong>la</strong>crête iliaque ainsi qu’au prélèvement du greffonRésultats du traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> dysp<strong>la</strong>sie résiduelle <strong>de</strong> hanche par l’ostéotomie <strong>de</strong> Salter. à propos <strong>de</strong> 40 cassur l’aile iliaque [22] et <strong>de</strong> rai<strong>de</strong>urs articu<strong>la</strong>irestransitoires [16] en rapport avec l’effraction <strong>de</strong>l’articu<strong>la</strong>tion par une broche servant à <strong>la</strong> synthèsedu greffon. Toutes ces complications n’altèrent enrien le résultat final.Le dép<strong>la</strong>cement secondaire du foyer d’ostéotomie[13, 15-18, 23], autrefois fréquent, est responsabled’une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> bascule cotyloïdienne<strong>qui</strong> peut à l’extrême aboutir à uneexpulsion du greffon et/ou nécessiter une reprisechirurgicale [15]. Cette complication est <strong>de</strong>venueplus rare <strong>de</strong>puis l’utilisation <strong>de</strong> 2 broches au lieud’une <strong>pour</strong> <strong>la</strong> synthèse du greffon.En ce <strong>qui</strong> concerne le risque <strong>de</strong> développementd’une nécrose avascu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête fémorale estthéorique <strong>pour</strong> certains auteurs [12-14, 16].V. ConClusionL’ostéotomie <strong>de</strong> Salter a fait ses preuves <strong>pour</strong> <strong>la</strong>correction <strong>de</strong>s dysp<strong>la</strong>sies cotyloidïennes dans lecadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die luxante comme en témoignentles bons résultats obtenus par les différentsauteurs.Cependant, il faut que <strong>la</strong> dysp<strong>la</strong>sie intéresse les<strong>de</strong>ux cotyles osseux et carti<strong>la</strong>gineux d’où l’apport<strong>de</strong> l’IRM dans l’exploration pré-opératoire.Vi. réFérenCes1) Ponseti IV : Growth and <strong>de</strong>velopment of the acétabulumin the normal child. J Bone Joint Surg 1978; 60A:575-5.2) Weinstein SL : Natural history of congenital hip dislocation(CDH) and hip dysp<strong>la</strong>sia: Clin Orthop 1987;225:62-76.3) Carlioz H : Les ostéotomies du bassin chez l’enfant etl’adolescent. Acta Orthop Belg 2000; 66:321-8.4) Kim HT, Wenger DN: The morphology of residual acetabu<strong>la</strong>r<strong>de</strong>ficiency in childhood hip dysp<strong>la</strong>sia. J pediatrortho 1997; 17:637-47.5) Bedouelle J : Le développement du cotyle normal. Etu<strong>de</strong>radiologique. Rev Chir Orthop 1954; 40:526-41.6) Fournet-Fayard J, Kohler R : La hanche <strong>de</strong> l’enfant: Imagerie.Cahiers d’enseignement <strong>de</strong> <strong>la</strong> SOFCOT. Vol.32.Expansion Scientifique Française 1990; Paris, 17-28.7) Ward WT, Vogt M., Grudziak JS, Tümer Y, Cook PC,Fitch RD. Severin c<strong>la</strong>ssification system for evaluation ofthe results of operative treatment of congenital dislocationof the hip. J Bone Joint Surg 1997; 79A:656-63.8) Mc Kay DW : A Comparison of the innominate and thepericapsu<strong>la</strong>r osteotomy in the treatment of congenitaldislocation of the hip. Clin Orthop 1974; 98:124-32.9) De Gauzy S : Indications <strong>de</strong>s ostéotomies pelviennes <strong>de</strong>l’enfant. Cahiers d’enseignement <strong>de</strong> <strong>la</strong> SOFCOT 1997.Expansion Scientifique Française, Paris, 71-90.10) Rengeval JP, Normand X, Laidi A, Queneau P, SeringeR : Résultats en fin <strong>de</strong> croissance du traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong>luxation congénitale <strong>de</strong> hanche à l’âge <strong>de</strong> <strong>la</strong> marche161Tun Orthop 2008, Vol 1, N° 2

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!