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Robert», la partie de l'art médical qui a pour objet - sotcot

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d’une antibiothérapie par voie orale <strong>de</strong> 4 semaines.A ce jour, 18 patients ont été intégrésau groupe 1 et 27 au groupe 2. Parmi les patientsdu groupe 1, <strong>de</strong>ux n’ont pas réponduau traitement et ont été réopérés avec mise enroute d’une antibiothérapie plus longue <strong>de</strong> 6semaines supplémentaires. L’enquête a révéléque ces 2 patients n’ont pas reçu leur antibiothérapieorale à domicile ce <strong>qui</strong> peut expliquerl’échec du traitement. Tous les autrespatients ont guéri sans séquelles quelque soitle protocole utilisé. Ces résultats préliminairessemblent indiquer une efficacité comparable<strong>de</strong>s 2 protocoles mais doivent être confirméspar un recul et une série plus grands.3. Passage à <strong>la</strong> voie oraleLe passage à <strong>la</strong> voie orale quelque soit le protocoleIV choisi ne se fait qu’en cas <strong>de</strong> bonneréponse clinique et biologique. La fièvre doitdisparaître ainsi que les signes inf<strong>la</strong>mmatoireslocaux en 48 à 72 heures. Sur le p<strong>la</strong>n biologiquele principal indicateur d’un traitementefficace est <strong>la</strong> CRP <strong>qui</strong> après une élévationrapi<strong>de</strong> jusqu’au <strong>de</strong>uxième jours du début dutraitement, se normalise en une semaine dansles formes non compliquées [33]. Sa persistanceà un taux élevé doit faire craindre <strong>la</strong> survenue<strong>de</strong> complications précoces.Le passage à <strong>la</strong> voie orale doit permettre <strong>de</strong>conserver <strong>de</strong>s concentrations sériques d’antibiotiquessuffisantes <strong>pour</strong> que l’efficacité dutraitement soit maintenue. Cette concentrationefficace dépend <strong>de</strong> l’antibiotique utiliséet <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensibilité du germe [11]. Certainsantibiotiques ont une très bonne concentrationqu’ils soient administrés par voie IV ouorale telle que <strong>la</strong> clindamycine. D’autres aucontraire doivent être utilisés à <strong>de</strong>s doses supérieurespar voie orale <strong>pour</strong> rester efficacescomme l’oxacilline. Certains auteurs préconisentun dosage systématique du taux sérique<strong>de</strong>s antibiotiques <strong>pour</strong> s’assurer <strong>de</strong> l’efficacité<strong>de</strong> <strong>la</strong> voie orale ce <strong>qui</strong> n’est pas réalisable partout.Il serait préférable <strong>de</strong> réserver ce dosageaux antibiotiques ayant une mauvaises biodisponibilitélors du passage à <strong>la</strong> voie oralecomme les pénicilline M [11].4. Antibiothérapie lors <strong>de</strong>s infections gravesà staphylocoquesIl est fondamental <strong>de</strong> reconnaître ces formesgraves dues aux SA <strong>qui</strong> produisent <strong>la</strong> PVL afin<strong>de</strong> prescrire sans dé<strong>la</strong>is une antibiothérapieadaptée. L’antibiotique recommandé dans cescas est <strong>la</strong> clindamycine <strong>qui</strong> en plus <strong>de</strong> son actionsur les SAMR, diminue <strong>la</strong> production <strong>de</strong>PVL [42]. Des résistances à <strong>la</strong> clindamycinepeuvent exister et doivent être recherchées.Quoi <strong>de</strong> neuf dans les infections ostéoarticu<strong>la</strong>ires hématogènes aiguës <strong>de</strong> l’enfant ?Dans ces cas, on peut utiliser d’autres antibiotiquescomme <strong>la</strong> vancomycine ou <strong>la</strong> lincomycine.En plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> prescription d’uneantibiothérapie adaptée, ces formes gravesnécessiterons une antibiothérapie intraveineuseet orale plus longue.B- Traitement chirurgical1. OstéomyélitesLe traitement chirurgical visera principalementà drainer rapi<strong>de</strong>ment un abcès sous périostédont <strong>la</strong> recherche doit être quotidienne[13]. Nous associons systématiquement à cedrainage une trépanation <strong>de</strong> <strong>la</strong> corticale à<strong>de</strong>ux niveaux avec <strong>la</strong>vage abondant <strong>de</strong> <strong>la</strong> médul<strong>la</strong>ireau sérum physiologique.Il peut être nécessaire <strong>de</strong> drainer <strong>de</strong> manièrerépétée ces abcès dans les formes graves. Cedrainage permet également dans ces cas <strong>de</strong>diminuer <strong>la</strong> concentration en PVL.2. Arthrites septiquesLe traitement chirurgical <strong>de</strong>s arthrites septiquesconsiste en un drainage articu<strong>la</strong>ire. Letraitement c<strong>la</strong>ssique consiste en une arthrotomie<strong>qui</strong> permet <strong>de</strong> faire un <strong>la</strong>vage, un bi<strong>la</strong>n articu<strong>la</strong>ireet d’évacuer les fausses membranes.La toilette articu<strong>la</strong>ire peut également être réaliséesous arthroscopie avec <strong>de</strong> bons résultats[51].Dans les petits épanchements vus précocement,on peut faire <strong>de</strong>s aspirations <strong>la</strong>vages àl’aiguille. L’efficacité <strong>de</strong>s aspirations-<strong>la</strong>vagesdoit se traduire par une disparition <strong>de</strong>s signesgénéraux et <strong>de</strong>s douleurs articu<strong>la</strong>ires avecune nette diminution <strong>de</strong> l’épanchement auxcontrôles échographiques. Si au bout <strong>de</strong> 3ponctions il n’y a pas d’amélioration nouspassons à l’arthrotomie.3. Ostéomyélites subaiguësLe traitement est controversé. Certains préconisentun curetage chirurgical systématiqued’emblée associé à une antibiothérapie visantle staphylocoque [8]. Le principal argument<strong>pour</strong> un traitement chirurgical étant d’isoler legerme et surtout <strong>de</strong> faire le diagnostic différentie<strong>la</strong>vec une lésion osseuse tumorale.Cependant l’aspect radiologique <strong>de</strong> ces ostéomyélitessubaiguës n’est pas toujours in<strong>qui</strong>étantet ne justifie pas selon nous <strong>la</strong> réalisationsystématique d’une biopsie osseuse.Par ailleurs <strong>de</strong> nombreux auteurs ont rapportéune évolution favorable par antibiothérapieseule [17 ;25]. Aussi <strong>de</strong>vant un aspect radiologiqueévoquant c<strong>la</strong>irement une lésionbénigne, nous préconisons un traitement mé-129Tun Orthop 2008, Vol 1, N° 2

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