Résultats du traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> dysp<strong>la</strong>sie résiduelle <strong>de</strong> hanche par l’ostéotomie <strong>de</strong> Salter. à propos <strong>de</strong> 40 casau <strong>de</strong>rnier recul selon <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Séverin :ia27 hanchesiia6 hanchesiii2 hanchesiVa5 hanchesTun Orthop 2008, Vol 1, N° 2D- ComplicationsTrès peu <strong>de</strong> complications ont été déplorées.Nous avons noté :• une fracture supracondylienne du fémur enmotte <strong>de</strong> beurre survenue à <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong>marche après ab<strong>la</strong>tion du plâtre <strong>qui</strong> a nécessitéune immobilisation complémentaire• un dép<strong>la</strong>cement secondaire du fragment distallié à <strong>la</strong> migration d’une broche servant à<strong>la</strong> synthèse du greffon heureusement sansconséquence sur le résultat final• trois infections superficielles <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ie opératoire<strong>qui</strong> ont guéri sans problème par <strong>de</strong>ssoins locaux uniquement• une asymétrie pelvienne. une inégalité <strong>de</strong>longueur <strong>de</strong>s membres inférieurs à type <strong>de</strong>raccourcissement <strong>de</strong> 1 cm du membre opéré,en rapport avec une coxa vara séquel<strong>la</strong>ired’ostéochondrite post-réductionnelle.Figure 2a : Dysp<strong>la</strong>sie résiduelle gaucheFigure 2b : Ostéotomie <strong>de</strong> Salter gaucheE- Analyse <strong>de</strong>s mauvais résultatsSept hanches ont eu un mauvais résultat final au<strong>de</strong>rnier recul selon Séverin :• une hanche appartenait au groupe III à caused’une dysp<strong>la</strong>sie persistante (VCE: 12° au <strong>de</strong>rnierrecul). L’amélioration post-opératoire <strong>de</strong>l’angle VCE (9°) ne s’est pas <strong>pour</strong>suivie ultérieurementet <strong>la</strong> hanche est restée dysp<strong>la</strong>sique.La hanche contro<strong>la</strong>térale <strong>qui</strong> a été opéréedans le même temps opératoire est biendéveloppée au <strong>de</strong>rnier recul• dans <strong>de</strong>ux cas, l’ostéotomie n’a entraîné aucuneamélioration <strong>de</strong>s paramètres coxométriquestraduisant l’absence <strong>de</strong> bascule cotyloïdienne.• <strong>de</strong>ux hanches d’une même patiente ap<strong>partie</strong>nnentau groupe IVa du fait d’une subluxationbi<strong>la</strong>térale existant déjà en pré-opératoire(Fig 2) et dont on n’a pas tenu compte• une hanche du type IVa chez une patiente opéréeà l’âge <strong>de</strong> 3 ans. La tête fémorale était subluxéedu fait d’une coxa valga magna séquelled’ostéochondrite post-réductionnelle sévère• une hanche enfin est du type IVa également<strong>pour</strong> une subluxation sur coxa valga séquelled’ostéochondrite post réductionnelle.Figure 1c : Coxa valga magna séquel<strong>la</strong>ire (recul 64 mois)iV. disCussionSans revenir sur les détails techniques <strong>de</strong> l’interventionni sur ses effets déjà développés précé<strong>de</strong>mment,nous allons tenter ici à travers l’analyse<strong>de</strong> nos résultats et <strong>la</strong> revue <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature <strong>de</strong> répondreà un certain nombre <strong>de</strong> questions.quelles hanches opérer ?Il s’agit d’une question <strong>pour</strong> <strong>la</strong>quelle il n’existepas <strong>de</strong> réponse univoque dans <strong>la</strong> littérature. Eneffet le remo<strong>de</strong><strong>la</strong>ge cotyloïdien <strong>qui</strong> se produitaprès réduction d’une LCH dépend <strong>de</strong> plusieursfacteurs [9] et ne sera pas le même d’un ma<strong>la</strong><strong>de</strong>à l’autre, rendant très difficile <strong>la</strong> prévision <strong>de</strong>l’évolution d’une dysp<strong>la</strong>sie cotyloïdienne. Cecia amené certains auteurs à opérer systématiquementtoutes les hanches dysp<strong>la</strong>siques au risqued’opérer abusivement un grand nombre d’entreelles [10]. Pour notre part nous avons adopté une159
Tun Orthop 2008, Vol 1, N° 2160Bouchoucha S et al.attitu<strong>de</strong> plus attentiste en surveil<strong>la</strong>nt l’évolution<strong>de</strong>s dysp<strong>la</strong>sies cotyloïdiennes en moyenne unan après <strong>la</strong> réduction afin <strong>de</strong> n’opérer que leshanches <strong>pour</strong> lesquelles il n’existe pas <strong>de</strong> reprisefranche <strong>de</strong> <strong>la</strong> croissance. Dans un nombre limité<strong>de</strong> cas, nous avons été amenés à corriger chirurgicalementd’emblée après <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s cotylestrès dysp<strong>la</strong>siques.Nous avons également pratiqué dans certains cas<strong>de</strong>s ostéotomies <strong>de</strong> Salter plus tardivement sur <strong>de</strong>shanches dont <strong>la</strong> croissance initiale s’est révéléeinsuffisante. Pour Wenger et al. [11], il convientdans ce cadre <strong>de</strong> ne pas attendre trop longtempsune éventuelle correction spontanée <strong>qui</strong> risque<strong>de</strong> ne pas se produire car le traitement <strong>de</strong>s dysp<strong>la</strong>siescotyloïdiennes est plus difficile chez legrand enfant et ces résultats sont beaucoup moinssatisfaisants.Actuellement, nous pensons que l’évaluation <strong>de</strong>sdifférents paramètres coxométriques <strong>de</strong>vra sefaire sur l’IRM <strong>qui</strong> montre le cotyle carti<strong>la</strong>gineux<strong>qui</strong> a été toujours méconnu sur les radiographiesstandard.quand opérer ?L’analyse <strong>de</strong> nos résultats ne montre pas <strong>de</strong> différence<strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne d’âge <strong>de</strong>s bons et <strong>de</strong>s mauvaisrésultats. Cependant cette différence <strong>de</strong>vientnette si on compare l’âge <strong>de</strong>s enfants dont leshanches ap<strong>partie</strong>nnent au groupe I avec celui dureste <strong>de</strong> <strong>la</strong> série (28 mois contre 39 ). Le jeune âgeest donc associé à un meilleur résultat final. Cetteassociation est vraisemb<strong>la</strong>blement due dans notresérie à <strong>la</strong> fréquence moins importante <strong>de</strong>s complicationsdu traitement orthopédique, notamment<strong>de</strong>s ostéochondrites chez <strong>de</strong>s patients <strong>qui</strong>ont été pris en charge plus tôt <strong>pour</strong> le traitement<strong>de</strong> leur luxation.Si l’influence <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong>s patients au moment <strong>de</strong>l’ostéotomie n’est pas évi<strong>de</strong>nte dans notre travail,ce<strong>la</strong> est probablement lié au fait que seulement5 hanches ont été opérées après l’âge <strong>de</strong> 4 ans et<strong>de</strong>mi. Or <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s auteurs <strong>qui</strong> ont pratiqué<strong>de</strong>s ostéotomies <strong>de</strong> Salter chez <strong>de</strong>s patients présentant<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s différences d’âges s’accor<strong>de</strong>ntsur le fait que plus l’enfant est opéré tôt, plus leschances d’obtenir un bon résultat seront gran<strong>de</strong>s[12-17]. Ainsi Salter [13] obtient les meilleurs résultaschez les patients opérés avant 4 ans.Barret et al. [12] rapportent également <strong>de</strong> meilleursrésultats tant cliniques que radiologiques chez lespatients opérés avant l’âge <strong>de</strong> 3 ans et 11 mois.Pour Morin et al. [16], les chances d’obtenir unbon résultat après ostéotomie <strong>de</strong> Salter sont plusgran<strong>de</strong>s si l’intervention est pratiquée avant l’âge<strong>de</strong> 4 ans. Pour Mariambourg et al. [15] l’âge idéal<strong>de</strong> l’intervention se situe entre 24 et 36 mois. Parcontre Fournet-Fayard [18] conseille <strong>de</strong> ne paspratiquer d’ostéotomie <strong>de</strong> Salter avant l’âge <strong>de</strong> 4ou 5 ans afin <strong>de</strong> «<strong>la</strong>isser sa chance» à toute hanchedysp<strong>la</strong>sique <strong>pour</strong> se corriger spontanément.Cette influence <strong>de</strong> l’âge est liée à <strong>de</strong> moinsbonnes possibilités <strong>de</strong> correction <strong>de</strong> <strong>la</strong> dysp<strong>la</strong>siepar <strong>la</strong> croissance et le remo<strong>de</strong><strong>la</strong>ge cotyloïdienaprès ostéotomie chez les patients opérés tardivement,imposant une correction <strong>la</strong> plus complètepossible <strong>de</strong> <strong>la</strong> dysp<strong>la</strong>sie par l’ostéotomie innominéealors même que les possibilités <strong>de</strong> basculecotyloïdienne sont moins importantes chez legrand enfant du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> souplesse moindre <strong>de</strong> <strong>la</strong>symphyse pubienne [9, 17].Résultats et évolution coxométrique après ostéotomie<strong>de</strong> Salter.Nous avons obtenu 82.5% <strong>de</strong> bons résultats selon<strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> Séverin. Ce taux élevé <strong>de</strong> bonsrésultats se retrouve également dans <strong>la</strong> littérature. Ilvarie <strong>de</strong> 76% à 100% selon les séries quand il s’agit<strong>de</strong> corriger une dysp<strong>la</strong>sie isolée [13, 14, 17, 18].La bascule cotyloïdienne obtenue a permis dansnotre série d’améliorer l’angle VCE moyen <strong>de</strong> 14°,cette amélioration était également <strong>de</strong> 14° <strong>pour</strong>Vengust et al. [14] et <strong>de</strong> 17,2° <strong>pour</strong> Mariambourget al. [15].L’abaissement post-opératoire <strong>de</strong> l’angle HTE était<strong>de</strong> 11° dans notre série. Il était <strong>de</strong> 9° <strong>pour</strong> Vengustet al.[14], 14,6° <strong>pour</strong> Mariambourg et al. [15] et23°,6 <strong>pour</strong> Morin et al. [16].Au <strong>de</strong>rnier recul, nous avons noté une amélioration<strong>de</strong> 21° <strong>de</strong> l’angle VCE. Mariambourg etal. [15] ainsi que Chaker et al. [17], rapportentune amélioration simi<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 21°. Pour Fournet-Fayard et al. [18], l’amélioration <strong>de</strong> l’angle VCEau <strong>de</strong>rnier recul était <strong>de</strong> 27°, celle ci était <strong>de</strong> 30°<strong>pour</strong> Dutoit et al. [19].L’abaissement <strong>de</strong> l’angle HTE au <strong>de</strong>rnier recul,était comme celui rapporté par Fournet-Fayard etal. [18], Dutoit et al. [19], ainsi que Mariambourget al. [15] <strong>de</strong> 21°. Cette baisse était <strong>de</strong> 17° <strong>pour</strong>Barret et al. [12] et <strong>de</strong> 27° <strong>pour</strong> Morin et al. [16].Contrairement à ce que rapportent Ochoa et al.[20], nous n’avons pas noté <strong>de</strong> différence d’évolution<strong>de</strong>s paramètres coxométriques entre les ostéotomiesuni et bi<strong>la</strong>térales.En ce <strong>qui</strong> concerne l’angle conjcot, nous l’avonstrouvé peu sensible comme en témoignent lesfaibles variations <strong>de</strong> ces valeurs.On constate d’après l’analyse <strong>de</strong>s paramètrescoxométriques que l’intervention a participé àplus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> l’amélioration <strong>de</strong>s angles VCEet HTE. Le reste étant dévolu à <strong>la</strong> croissance etau remo<strong>de</strong><strong>la</strong>ge cotyloïdien. D’autre part, l’améliorationpost-opératoire <strong>de</strong>s angles VCE et HTEest plus importante chez les patients du groupe I(17° <strong>pour</strong> VCE et 13° <strong>pour</strong> HTE) que chez ceux dugroupe II (7,2° <strong>pour</strong> VCE et 4,4° <strong>pour</strong> HTE). Cecisouligne l’importance d’une bonne bascule cotyloïdienneper-opératoire ramenant les paramètrescoxométriques à <strong>de</strong>s valeurs normales [16] <strong>qui</strong> se
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