28.06.2017 Views

Documents Autentiques VOL 2 Stern

FR_Documents Autentiques VOL 2 Stern

FR_Documents Autentiques VOL 2 Stern

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

19 septembre 1847 Doc. 279 bis<br />

Maximin est d’un caractère plus ouvert, plus aimable que<br />

celui de Mélanie. Mais cette dernière est surtout remarquable par<br />

sa grande et rare modestie : loin d’être flattée d ’attirer ainsi<br />

l’attention, elle voudrait s’y dérober, si le sentiment de sa mission<br />

ne l’emportait encore sur sa timidité naturelle ; c’est ce que rend<br />

bien cette réponse : « J ’aimerais mieux n ’être pas chargée de le<br />

dire, pourvu qu'ils le savent ; » et encore celle qu’elle a faite<br />

aujourd’hui à un ecclésiastique qui lui demandait si elle était<br />

contente et heureuse que la Sainte Vierge lui eût fait cette<br />

Révélation. — « Oui, a-t-elle répondu, mais je serais bien plus<br />

contente, si elle ne m ’avait pas dit de la dire. — Et pourquoi<br />

donc ? — Cela me fa it trop voir. »<br />

Résu m é des e x p l ic a t io n s d e m éla n ie sur la toilette de la sainte Vierge. La<br />

veille, tandis que Marie des Brûlais taillait les hosties destinées à être consommées<br />

sur la montagne, Mélanie lui expliqua que la Dame portait un bonnet « un peu<br />

haut » (p. 86) et pas trop pointu. A la hauteur du front, elle avait une couronne<br />

de roses. Elle ne portait ni voile ni manteau. Son fichu, de couleur blanche,<br />

était croisé par devant. Il « y avait des roses tout autour du fichu, et puis une<br />

chaîne brillante au-dessus de la garniture de roses ; et puis, il pendait là (sur la<br />

poitrine), une croix avec des tenailles et un marteau qui tenaient sans rien.<br />

N ’avait-elle pas des bas jaunes, cette belle Dame ? — Oui, qui brillaient et puis<br />

des souliers blancs avec des roses tou t autour » (p. 86).<br />

Dimanche 19 septembre 1847<br />

Célébration du premier anniversaire de l’apparition<br />

Malgré la pluie et le froid, de nombreux pèlerins passent la nuit sur la<br />

montagne. Vers cinq heures du matin, il y a là, d’après l’estimation d’un témoin<br />

oculaire, entre huit cents à mille personnes, dont une quarantaine de prêtres (1).<br />

La plupart doivent passer la nuit en plein air. Priant sans interruption, ils forment<br />

un carré sur les lieux de l’apparition. Un petit nombre seulement réussit à<br />

pénétrer dans la chapelle provisoire, où l’on célèbre des messes à partir de trois<br />

heures et demie (2). Quelques-uns s’abritent dans les cinq baraques en planches,<br />

« destinées à offrir aux voyageurs quelques soulagements provisoires » (A r b a u d ,<br />

p. 50).<br />

Durant la journée, la foule continue à affluer. « Ce qui m’a vivement<br />

attendri dans cette ascension », écrit l’abbé Gerin, curé de la cathédrale de<br />

Grenoble, « c’étaient les chants des Litanies, du Petit Office, des Cantiques de la<br />

Sainte Vierge, dans le cœur et la bouche des hommes, des femmes, des jeunes<br />

gens, des jeunes personnes ; la récitation du Chapelet et d’autres prières, à voix<br />

haute, par un aussi grand nombre de personnes ; des montures chargées d’un<br />

père ou d’une mère, tenant amoureusement autour d’eux leurs enfants ; de<br />

pauvres mères marchant à pied en serrant contre leur sein de tout petits enfants ; 1<br />

(1) Doc. 298 (abbé Barrai). — Selon le doc. 282, vers trois heures du matin les prêtres<br />

étaient plus de cinquante ; selon PERRIN, n° 652, durant cette nuit « plus de cent prêtres<br />

environnaient l ’autel ».<br />

(2) Voir le doc. 282 (relation de l’abbé Louis Perrin, curé de la Salette).<br />

137

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!