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17 novembre 1847 Doc. 340
Mélanie, après l’interrogatoire, a fait son récit, [biffé : il est
le même que celui de Maximin] d ’une voix faible, mais avec
beaucoup de netteté.
Alors Monseigneur a demandé à Madc la Supérieure si, dans
les commencements, Mélanie rapportait [p. 4] aussi fidèlement ces
longs détails. Made la Supérieure a répondu que l’enfant disait
tout aussi fidèlement, mais avec moins de suite. Et, a repris
Monseigneur, a-t-elle de la facilité ? Mad' la Supérieure a dit
qu’elle avait eu de la peine à lui apprendre l’acte de foi, et qu’elle
n ’affirmerait pas même encore avoir bien réussi. Cette réponse a
paru produire une vive impression sur l’assemblée.
Maximin a été introduit. C’est toujours le même enfant,
distrait, décontenancé, à l’aise, comme s’il était dans sa famille.
Un membre lui a adressé quelques questions sur une religieuse
qu’ils disent avoir vue sur la montagne, \ après la grande
Apparition, / et qui avait disparu tout-à-coup. L’incident n ’a pas
eu de suite, parce qu’on a cru reconnaître, aux réponses de
l’enfant, que cette religieuse pouvait être une Sœur de Corps,
qu’ils avaient un moment ap/?erçue, et qu’ils avaient perdu de
vue dans les détours des ravins (7).
Monseigneur a levé la séance, à trois h.
Mercredi 17 novembre 1847
ÉVÉNEMENTS. En raison de la présence des enfants à Grenoble, la Commission
se réunit pour la troisième fois au cours de la semaine : ce sera la quatrième
Conférence.
340. LETTRE DE L’ABBÉ LOUIS PERRIN, curé de la Salette
Original (1 f. pliée, 22 cm x 35) : EGD 7. — Lettre citée dans Vérité,
p. 44-45.
Destinataire : probablement l’abbé Auvergne, qui aura consulté le curé de
la Salette pour le compte des rapporteurs ou de l’évêque, au sujet de trois
difficultés soulevées lors de la première Conférence.
Monsieur et bien digne ami,
Bien que ce soit à peu près inutile, vu que vous avez en ce
moment les enfans, Maximin et Mélanie en votre présence, pour
les interroger et éclaircir vos doutes, je vais néanmoins vous
transmettre mon sentiment sur les questions proposées.
1°- Il est bien vrai, cher ami, que les enfans, dès le
commencement m ’ont dit : qu'en hiver les garçons n ’allaient à
l'église que pour se moquer de Dieu et de la religion ; et j’ai
écrit : « ils remplissent leurs poches de pierres pour les jeter aux
(7) Cette dernière objection sera discutée de nouveau dans la quatrième Conférence.
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