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Documents Autentiques VOL 2 Stern

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29 (ou/et 30) mai 1847 Doc. 175<br />

témoins : l’abbé Auvergne, pro-secrétaire à l’évêché de Grenoble, et le chanoine<br />

Michon (1).<br />

La relation. Les deux enquêteurs nommés en juillet par l’évêque de Grenoble,<br />

Rousselot et Orcel, visitèrent le diocèse de Nîmes au début d’août, rencontrèrent<br />

l’abbé Lambert et prirent connaissance d!un manuscrit intitulé Six jours à Corps,<br />

dans lequel l’abbé Lambert se proposait de « relever toutes les absurdités que la<br />

spéculation avait publiées. sur une matière aussi délicate » (2). Us trouvèrent ce<br />

récit supérieur à tou? les autres qui avaient paru à cette date, y compris celui de<br />

Bez, qui venait de sortir des presses. — Le travail de Lambert n’a jamais été<br />

publié et nous est inconnu, à l’exception de l’extrait envoyé par l’auteur à<br />

Grenoble en décembre 1847 (cf. doc. 378). Reproduit à peu près intégralement<br />

dans l'édition imprimée du Rapport de Rousselot à l’évêque de Grenoble, il<br />

forme l’essentiel de ce qu’on peut appeler la « vulgate salettine », à savoir<br />

l’histoire de l’apparition, telle qu’elle s’est imposée depuis la publication de ce<br />

dernier livre (3).<br />

Date. Les récits furent écrits sous la dictée des enfants le 29 mai, selon la<br />

relation elle-même ; le dimanche 30 mai, selon le chanoine Michon (doc. 238).<br />

N ote critique. Mieux exercé à la transcription du patois que Lagier, le prêtre<br />

venu du diocèse de Nîmes entend toutefois le parler des enfants avec une oreille<br />

de provençal et non de « corpatu » (4). On se souviendra d’autre part que sa<br />

relation, telle que nous la possédons, n’est pas un manuscrit pris directement<br />

sous la dictée des enfants, mais un relevé qui a subi une certaine élaboration<br />

littéraire pour aboutir, à partir de questions et de réponses, à un récit continu.<br />

C’est du moins ce que suggère la comparaison entre le manuscrit de Lambert et<br />

une copie qu’en fit l’abbé Auvergne (5). Ce dernier, qui avait assisté à une<br />

partie au moins de l’enquête menée par Lambert, rejette à la fin des renseignements<br />

sur l’heure de l’apparition et sur la place des secrets, que Lambert avait insérés<br />

dans la trame de son récit :<br />

« D. Dis-moi, Maximin, quand est-ce que la Dame t'a don né ton secret ?<br />

« R. Après qu 'elle a d it : les raisins pourriront, et les noix deviendront<br />

mauvaises. Alors la Dame m 'a d it quelque chose en français, en me disant : tu<br />

ne diras pas ça, ni ça, ni ça... Puis elle a gardé aussi un m om ent le silence ; il<br />

me sem bloit qu 'elle parloit à Mélanie [...].<br />

« D. Quelle heure étoit-il quand vous vous êtes réveillé, et que vous avez vu<br />

cette Dame ? 12345<br />

(1) Cf. doc. 238. — Sur les personnes présentes à Corps fin mai 1847, voir le doc.<br />

178.<br />

(2) Doc. 378 : lettre Lambert du 17 décembre 1847.<br />

(3) Sur la vulgate salettine et sur sa genèse, voir l’introduction au doc. 447.<br />

(4) « Le provençal de Lambert ne marque pas [...] de différence entre l’orthographe<br />

du singulier et du pluriel de certains mots, où la nuance réside uniquement dans le ton »<br />

(P. Andrieux). L’édition qu’en a donnée Rousselot dans la Vérité, p. 66-68, comporte des<br />

s qui ne figurent pas dans le manuscrit : ainsi le premier « moun mari » (mes petits) du<br />

v. 19 est devenu dans le livre « mous maris » (cf. aussi LSDA I, p. 280).<br />

(5) Doc. 430 : Récit de Maximin, de la main d ’Auvergne (10 pages 22 cm x 17,<br />

EGD 40). Ce manuscrit, qui a servi à préparer l’édition du « Récit de Maximin » paru<br />

dans la Vérité, contient la partie française du récit de Maximin par Lambert, v. 1-25, et<br />

deux questions/réponses (aux p. 9 et 10 ; textes en partie biffés), dont on trouve l’équivalent<br />

chez Lagier (doc. 99, v. 9 et 12) et que le « Récit de Maximin » de la Vérité omet.<br />

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