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Dossier complémentaire
croisillons : le manche du marteau et les bras des tenailles les « dépassaient en
bas » (6).
La lithographie : voir p. 326.
II. RELATION ROSTAING : Détails d ’un événement extraordinaire
arrivé à deux enfants sur la montagne de la Salette près
Corps
Grenoble, impr. de Prudhomme. Texte sur deux pages, accompagné de la
lithographie du dessin de Ferdinand Rostaing (1 f. pliée 32 cm x 47) : EG 108.
— Texte sur trois pages : BMGC 260.
Date, La déclaration au dépôt légal est datée du 20 novembre 1846 (ADI
10-T-19). Il est toutefois possible que les textes que nous connaissons soient des
rééditions : un imprimé portant le même titre et sortant des mêmes presses fut
déclaré au dépôt légal le 14 mai 1847.
L'auteur : d’après le registre du dépôt légal, le peintre Rostaing, de la Mure,
donc un habitant de la région.
Son enquête. L’auteur déclare s’être « transporté sur les lieux ». Mais ni son
dessin ni le récit ne laisse apparaître une connaissance tant soit peu précise du
vallon de la Sézia. Son enquête Ta sans doute mené à Corps, mais guère audelà.
Ci-dessous on trouvera le texte EG 108, dont le texte BMGC 260 ne diffère
d’ailleurs que par de légères variantes, telles que « s'approcher », « des tenailles »
et « la tête » au lieu de « s'approchée/ », « les tenailles » et « sa tête ».
Le 19 septembre 1846, sur les trois heures de l’après-midi,
deux enfants, Maximin Giraud, âgé de 12 ans, de la commune de
Corps, et Mélanie Calvat (1), âgée de 14 ans, de la commune de
la Salette-et-Fallavaux, étant à garder des vaches appartenant à
des propriétaires de cet endroit, s’endormirent : le temps était
magnifique. Peu de temps après, ils s’éveillèrent et n ’aperçurent
plus leurs vaches près d’eux ; l’inquiétude les prit, mais, en
descendant de quelques pas, ils les virent couchées à peu de
distance ; rassurés, ils les y laissèrent, et, se sentant de l’appétit,
se dirigèrent vers des grosses pierres contre lesquelles ils avaient
l’habitude de déposer leurs besaces contenant quelques aliments.
En approchant, ils furent grandement surpris de voir une belle
dame assise sur une de ces pierres, tenant sa tête dans ses mains,
et dans l’attitude d ’une femme qui pleure amèrement ; elle se
dresse devant eux et les enfants reculent frappés de l’éclat de sa
majesté. Alors elle leur dit : « N ’ayez point peur, mes enfants,
c’est à vous que je veux révéler bien des choses qui, quoique trèsapparentes,
restent sans attention de la part de mon peuple... » 1
(6) Notes de Lagier (doc. 184 bis, v. 235).
(1) Nous nous trouvons ici en présence de la plus ancienne trace écrite de l’application
du nom de Calvat à Mélanie, si toutefois la présente édition de la relation Rostaing remonte
effectivement à novembre 1846 ou tout au moins à mai 1847.
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