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Documents Autentiques VOL 2 Stern

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Doc. 169<br />

<strong>Documents</strong><br />

L'interrogatoire. Les enfants furent entendus séparément, dans le salon du<br />

notaire Long. Le greffier Giraud, personnage que nous avons déjà rencontré fin<br />

novembre (doc. 35), écrivait au fur et à mesure qu’ils s’exprimaient. Puis<br />

Long réunit les enfants. Arriva alors un certain M. Michoudet, directeur de<br />

l’Enregistrement ; on continua à les interroger en sa présence. Maximin et Mélanie<br />

furent retenus assez longtemps : trois heures d’après un témoignage rapporté par<br />

l’abbé Arbaud, de midi à six heures d’après l’abbé Morel, ce qui paraît vraiment<br />

exagéré (*). On chercha à intimider les enfants par des menaces. — Rappelons<br />

que la présente relation n’a rien de commun avec celle attribuée au notaire de<br />

Corps par Cartellier et Déléon (doc. 14 bis, dans LS DA I, p. 95-96).<br />

Ci-dessous nous donnerons le texte de la copie EG 105. Le<br />

texte imprimé n ’en diffère que par la ponctuation et un mot que<br />

nous signalerons en note.<br />

Du 22 mai 1847.<br />

Le juge de paix de Corps, assisté du greffier, a reçu la déclaration<br />

suivante.<br />

Mélanie Mathieu, âgée de quatorze ans, née à Corps, déclare :<br />

'En mil-huit cent quarante-six, j’étais bergère du sieur Pra,<br />

dit Canon, propriétaire, domicilié aux Ablandins, commune de la<br />

Salette-Fallavaux, un samedi du mois de septembre dernier, je<br />

gardais avec Maximin Giraud, berger de Selme, dudit lieu des<br />

Ablandins, sur la montagne du hameau de Dorsières, appelé<br />

Dessous-les-Baisses. Nous abreuvâmes nos vaches dans un petit<br />

ruisseau, ensuite elles s’écartèrent ; nous goûtâmes auprès du<br />

ruisseau et nous nous endormîmes. 2Je me réveillai la première et<br />

n ’apercevant pas nos vaches couchées, je réveillai mon compagnon,<br />

je me dirigeai la première sur le coteau, Maximin me suivit là<br />

nous aperçûmes nos vaches couchées, nous redescendîmes au lieu<br />

où nous avions goûté, il faisait soleil, j’étais encore la première,<br />

3c’était alors deux ou trois heures après midi, lorsque j’aperçus<br />

moi-même une clarté à deux ou trois pas du lieu où nous avions<br />

dormi ; je dis à Maximin : vois une clarté ; il me demanda où<br />

elle était, je la lui indiquai avec le doigt, et il la vit comme moi,<br />

nous en étions distants de sept à huit pas, en la fixant nous<br />

aperçûmes peu à peu qu’il y avait [p. 2] une dame dans cette<br />

clarté ; assise sur une pierre plate supportée par d ’autres, son corps<br />

était penché en avant, ses coudes reposaient sur ses genoux et sa<br />

tête était appuyée sur ses deux mains, elle était tournée vers nous,<br />

4pendant que nous continuions de la fixer, la dame se leva, fit<br />

quelques pas pour venir à nous et nous dit :<br />

(*) Doc. 400 et 182. Sur cet interrogatoire, cf. également le doc. 170 ; la lettre de<br />

Melin à Rousselot, 12 mars 1850 (EG 93 ; dans les Nouveaux documents, p. 62-64) ; la<br />

lettre de Long à Bossan, 14 mars 1863 (MSG ; dans A p T l, p. 72 [corriger la date indiquée<br />

dans A pT : 1863 et non 1862]).<br />

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